Gaye

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Gaye
Gaye
Blason de Gaye
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté de communes de Sézanne-Sud Ouest Marnais
Maire
Mandat
Pascal Bidault
2020-2026
Code postal 51120
Code commune 51265
Démographie
Gentilé Gayons, Gayonnes
Population
municipale
598 hab. (2021 en augmentation de 0,84 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 02″ nord, 3° 48′ 11″ est
Superficie 21,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sézanne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sézanne-Brie et Champagne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Gaye

Gaye est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé aux confins de la Brie et de la Champagne, dominé au loin par la côte d'Île-de-France, édifié pour partie sur le marais des Auges, Gaye est un village fleuri qui s'ouvre sur les grands espaces de la Champagne crayeuse.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 705 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine à 19 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 619,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Gaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sézanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,2 %), forêts (6,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), zones urbanisées (3,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Lieu d'implantation d'un influent prieuré clunisien créé au XIe siècle transformé en doyenné en 1291. Il fut supprimé en 1788 par le Grand Conseil de Louis XVI avec les monastères de l'ancienne observance de Cluny.

Le , les Cosaques, incendient 102 maisons sur 130 qui composent le village. Jean-Joseph Heuillard, le maire de l'époque, a consigné l'événement dans le registre d'état civil de 1814 à la suite des 37 décès de cette année-là.

Avant 1789, ce village champenois appartenait à l'élection de Sézanne puis en 1790 au département de la Marne, district de Sézanne et en 1800 à l'arrondissement d'Épernay.

Pendant la Révolution le curé de Gaye, Joseph-Louis Alliey, né vers 1750 à Puy-Saint-Vincent, canton de Vallouise dans les Hautes-Alpes, est mort à Gaye le à 78 ans. Il a beaucoup œuvré à l'assèchement des marais.

En 1845, on y trouve 78 laboureurs pour une terre crayeuse et sablonneuse qui convient à tous les grains et au sainfoin. 106 charrues sont recensées, 86 ha de prés, 8 ha de bois, 42 ha de prés artificiels. Ce sont des chevaux qui tirent les charrues et non des bœufs.

On y a fabriqué de la bonneterie sur 56 métiers et 80 enfants ou jeunes gens, dirigés par 12 ou 15 femmes, qui tressaient annuellement 3 000 à 4 000 chapeaux de paille et casquettes. L'atelier était situé dans l'ancien logis prieural appelé le château. La commune disposait d'une pompe à incendie.

Au centre du village se trouvent la place des Tilleuls et la mairie attenante aux écoles. L'école communale regroupe une école maternelle à 4 niveaux et une école primaire allant du CP au CM2. La fromagerie du Moulin de Gaye (anciennement Fromagerie Lincet puis Lactalis) a fermé ses portes depuis quelques années.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Situation administrative[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie du canton de Sézanne. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Sézanne-Brie et Champagne.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes des Coteaux Sézannais.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1875 Garnesson[14]    
avant 1877 après 1879 Seurat[15]    
avant 1988 ? Roger Langlais    
mars 1994 février 2006 Norbert Marcaille    
mars 2006 2014 Rémi Picard UMP  
2014[16] En cours Pascal Bidault [17]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   

Démographie[modifier | modifier le code]

Ses habitants sont appelés les Gayons et les Gayonnes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 598 habitants[Note 4], en augmentation de 0,84 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
488524550519597611599631635
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
621622633653631609608595575
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
573588570517515443434416445
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
513506534556549560556555581
2018 2021 - - - - - - -
586598-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église du prieuré Notre-Dame
Église du prieuré Notre-Dame.

Pendant 700 ans, Notre-Dame de Gaye fut un très influent prieuré bénédictin, relié à l'abbaye bourguignonne de Cluny, fondée en 909-910. L'église paroissiale actuelle, ex-église prieurale très diminuée au XVIe et le logis du XVIIIe siècle sont des vestiges de ce prieuré, supprimé en 1788. L'église de Gaye est aujourd'hui membre de la Fédération des Sites Clunisiens, réseau des sites clunisiens, grand itinéraire culturel du conseil de l'Europe.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Gaye Blason
De gueules à la fasce ondée abaissée d'argent chargée d'une fasce ondée d'azur, surmontée à dextre d'une gerbe de blé d'or et à senestre de deux clés du même passées en sautoir et brochant sur une épée d'argent garnie d'or, à une roue de moulin du même brochant en cœur ; au chef d'azur chargé d'une fasce d'argent côtoyée de deux doubles burelles potencées contre potencées d'or[22].
Détails
Création Jean-François Binon, adoptée.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe dans la commune de Lostanges en Corrèze, un village qui porte le même nom (« La Gaye »).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Gaye et Romilly-sur-Seine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p146.
  15. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p236.
  16. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne (consulté le ).
  17. https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21601521
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « 51265 Gaye (Marne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).