Gerda Grepp

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Gerda Grepp
Biographie
Naissance
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Fana Municipality (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 33 ans)
NorvègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Vestre gravlund (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Kyrre Grepp (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Rachel Grepp (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ole Grepp (d)
Asle Grepp (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Mario Mascarin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Gerda Johanne Helland Grepp[1],[2] ( - ) est une traductrice et journaliste norvégienne. Elle est la fille de l'ancien président du parti travailliste norvégien Kyrre Grepp (no) et de la journaliste Rachel Grepp (en)[3],[4].

Guerre civile espagnole[modifier | modifier le code]

Grepp couvre la Guerre civile espagnole en tant que journaliste pour le journal du parti travailliste Arbeiderbladet à partir de 1936[5]. Elle arrive à Barcelone en octobre, faisant d'elle la première journaliste de Scandinavie à couvrir le conflit[3],[5]. Elle se rend à Madrid, où elle est la cible d'attentats à la bombe. Avec Ludwig Renn, elle se rend alors à Tolède[3]. Au cours de ses voyages, elle est également accompagnée de son ami André Malraux[6]. En Espagne, Grepp sert d'interprète à d'autres Norvégiens[6]. En 1937-1938, elle travaille pour l'Agence Espagne, le bureau de presse du gouvernement républicain espagnol[7].

Grepp et les autres correspondants norvégiens en Espagne, tels que Nordahl Grieg et Nini Haslund Gleditsch (en), sympathisent avec la cause républicaine[6]. Gleditsch et Grepp aident à organiser une aide à grande échelle pour l'Espagne, basé sur le mouvement ouvrier norvégien[8].

Selon le professeur Rune Ottosen (en), Grepp et Birgit Nissen s'indignent contre le fascisme croissant[9].

Le [10], elle se rend à Malaga avec le journaliste hongrois du quotidien britannique News Chronicle, Arthur Koestler[4],[11],[12]. Pendant la bataille de Malaga, elle échappe de peu aux forces nationalistes attaquantes[13]. Grepp quitte la ville le mais Koestler reste sur place[12]. Le 7, les troupes italiennes occupent la ville et Koestler est arrêté, condamné à mort comme espion et placé dans une cellule à Séville[12]. Cependant, face aux pressions internationales considérables, il est relâché[11]. À partir de , Grepp passe plusieurs semaines au Pays basque. Elle visite la ligne de défense de l'Eusko Gudarostea républicaine appelée la ceinture de fer de Bilbao et assiste la bataille de Bilbao[14]. Grepp se retrouve souvent dans des situations dangereuses en Espagne[13]. Pendant son séjour, elle attrape la tuberculose et doit finalement quitter la zone de guerre et retourner en Norvège pour des raisons de santé[6].

Mort et héritage[modifier | modifier le code]

Gerda Grepp meurt de la tuberculose le , à l'âge de 33 ans, en Norvège, sous occupation allemande[6],[15]. Elle est enterrée au Vestre gravlund à Oslo[1]. Le travail de Grepp tombe alors dans l'oubli, sa collègue journaliste Lise Lindbæk (en) étant plutôt considérée comme la première correspondante de guerre de Norvège[13].

Une biographie de Grepp, écrite par Elisabeth Vislie, est publiée en 2016[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Kirkevergens database, Oslo Municipality, funeral agency, (lire en ligne)
  2. (no) Vislie, Elisabeth, Ved fronten. Gerda Grepp og den spanske borgerkrigen, Oslo, Pax Forlag, , 221 p. (ISBN 978-82-530-3866-7), p. 25
  3. a b et c (no) Jo Stein Moen et Rolf Sæther, Tusen dager. Norge og den spanske borgerkrigen 1936-1939, Oslo, Gyldendal, , 63–70 p., « Norges første kvinnelige krigsreporter »
  4. a et b (no) Sigurd Evensmo, Inn i din tid, Oslo, Gyldendal, , 87–88 p. (ISBN 82-574-0250-8)
  5. a et b (no) Vigdis Alver, « Alvorlig syk dro Gerda Grepp (29) for å rapportere fra fronten under den spanske borgerkrigen », sur Dagbladet.no, (consulté le )
  6. a b c d et e (no) John Stanghelle, Nini Haslund Gleditsch - opprør : ein biografi, Oslo, Samlaget, , 108–10 p. (ISBN 82-521-3931-0, lire en ligne)
  7. La Solidarité des peuples avec la République espagnole : 1936-1939, Éditions du Progrès, (lire en ligne)
  8. (no) Tor Egil Førland, Stein Tønnesson, Ole Kristian Grimnes et Holger Koefoed, Verden etter 1850, Oslo, (lire en ligne), p. 167
  9. (no) Rune Ottosen, Fra fjærpenn til Internett : Journalister i organisasjon og samfunn, Oslo, Aschehoug, (ISBN 82-03-26128-0, lire en ligne), p. 107
  10. Michel Laval, L'Homme sans concessions : Arthur Koestler et son siècle, Calmann-Lévy, , 708 p. (ISBN 978-2-7021-4682-8, lire en ligne)
  11. a et b (no) Jo Stein Moen et Rolf Sæther, Tusen dager, Oslo, Gyldendal, , 106–113 p., « Malaga faller »
  12. a b et c Arthur Koestler et Simone Lamblin, Dialogue avec la mort, Albin Michel, , 264 p. (ISBN 978-2-226-34295-9, lire en ligne)
  13. a b et c (no) « «Hun var den dristigste av alle» », sur Dagsavisen, (version du sur Internet Archive)
  14. (no) Jo Stein Moen et Rolf Sæther, Tusen dager, Oslo, Gyldendal, , 115–120 p., « I skyggen av Guernica »
  15. (no) Jo Stein Moen et Rolf Sæther, Tusen dager, Oslo, Gyldendal, , 63–70 p., « Siste kapittel »
  16. (no) Elisabeth Vislie, Ved fronten. Gerda Grepp og den spanske borgerkrigen, Oslo, Pax Forlag, , 221 p. (ISBN 978-82-530-3866-7)

Liens externes[modifier | modifier le code]