Grotte de Santa Croce

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Grotte de Santa Croce
Image illustrative de l’article Grotte de Santa Croce
L'entrée de la grotte
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Pouilles
Province Barletta-Andria-Trani
Coordonnées 41° 06′ nord, 16° 28′ est
Géolocalisation sur la carte : Pouilles
(Voir situation sur carte : Pouilles)
Grotte de Santa Croce
Grotte de Santa Croce
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Grotte de Santa Croce
Grotte de Santa Croce
Histoire
Époque Moustérien
Néolithique

La grotte de Santa Croce est une grotte d'origine karstique qui a livré un gisement archéologique préhistorique. D'une longueur de plus de 100 m, la grotte s'ouvre à 113 m d'altitude dans la campagne de la commune de Bisceglie, à proximité du premier relief sud de la Murge, dans la province de Barletta-Andria-Trani, dans les Pouilles, en Italie[1],[2].

Historique[modifier | modifier le code]

La découverte de la grotte comme gisement paléolithique remonte à 1934 par l'archéologue Francesco Saverio Majellaro, qui en 1937 rapporta à la Surintendance royale des Œuvres d'Antiquités et d'Art des Pouilles l'importance scientifique du site. Les premières fouilles ont été réalisées entre le et le par Majellaro, sous la direction des professeurs Luigi Cardini et Ciro Drago (it).

De 1954 à 1958, diverses campagnes de fouilles financées par l'Institut italien de paléontologie, l'Office provincial du tourisme et la municipalité de Bisceglie ont eu lieu, sous la direction de Luigi Cardini. Le , un fémur droit d'Homme de Néandertal a été découvert.

Entre 1970 et 1994, des recherches ont été menées par l'université de Bari, tandis que des investigations géologiques étaient conduites sur le complexe rocheux.

Description[modifier | modifier le code]

Coupe de la Grotte de Santa Croce

La grotte de Santa Croce s'ouvre à 113 m d'altitude, sur le côté droit du Lama di Santa Croce. Il s'agit d'un complexe de cavités karstiques, formées au cours du Pléistocène par l'écoulement d'eaux souterraines qui ont façonné leur section particulière en « trou de serrure ».

L'entrée est un porche de 12 m de large et 11 m de haut. On entre dans la grotte, longue de plus de 100 m, en passant devant un cône de débris d'environ 6 m de haut et d'environ 15 m de large à la base. Une fois passée la première salle, la cavité, étroite vers le haut, s'étend sur environ 60 m en s'élargissant progressivement pour former des espaces d'une largeur et d'une hauteur comprises entre 10 et 12 m. La superficie totale de la grotte atteint environ 400 m2.

La voute est caractérisée par une fine draperie de calcaire bordée de petites stalactites.

Le gisement archéologique est bien conservé dans la grotte principale et s'étend également à l'extérieur, sur des espaces en terrasses le long de la Lama.

Occupation[modifier | modifier le code]

Les fouilles menées à l'intérieur et à l'extérieur de la grotte ont livré des outils lithiques moustériens, un fémur néandertalien, des restes de faune du Pléistocène, des fragments de céramiques du Néolithique, de l'Âge du bronze et de l'Âge du fer, tout au long d'une claire stratigraphie.

Les ossements fossiles d'animaux sont constitués surtout d'Aurochs et de Cheval[3], ainsi que de Loup, Rhinocéros de Merck, Hyène des cavernes, Lion des cavernes eurasiatique, Ours des cavernes, Cerf élaphe, Renard roux, Lièvre d'Europe, et parmi les oiseaux, de Chocard à bec jaune, Pigeon biset, Perdrix grise, Perdrix bartavelle, Chevêche d'Athéna, Oie naine.

L'abord et l'intérieur de la grotte étaient également occupés au Néolithique ancien par des groupes d'agriculteurs et d'éleveurs. Cette période est attestée par de la céramique et de l'industrie lithique[4].

Conservation[modifier | modifier le code]

À l'exception du fémur droit de l'Homme de Néandertal, conservé à l'Institut italien de paléontologie humaine de Rome (ISIPU)[5], la plupart des vestiges trouvés à l'intérieur et à l'extérieur de la grotte sont conservés au Musée archéologique municipal Francesco Saveri Majellaro (Museo civico archeologico (Bisceglie) (it).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Edward Allen, Pietre di Puglia. Dolmen, trulli e insediamenti rupestri, Mario Adda Editore, Bari, 1969
  • (it) Mario Cosmai, Storia di Bisceglie, Bisceglie, 1960
  • (it) Antonia Di Silvio, Dorita Piccarreda, La vita, la morte e l'aldilà, Città di Bisceglie, Pro Loco Bisceglie, Bisceglie, 1997
  • (it) Luigi Palmiotti, Bisceglie e Conversano nella preistoria. Scavi archeologici di Francesco Saverio Majellaro, Molfetta, ed. Comune di Bisceglie – Archeoclub d'Italia, 1992

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]