Groupe Deveaux

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Le Groupe Deveaux est une entreprise française du textile.

Historique[modifier | modifier le code]

Créée en 1830, la filature de la famille Deveaux se spécialise dans le tissage et s'établit à Montagny, près de Roanne. Entré dans la société familiale en 1962, Lucien Deveaux prend la direction de l'affaire cinq ans plus tard, et initie une stratégie industrielle afin d'accroître les capacités de production en rachetant ses concurrents.

En , le Groupe Deveaux est introduit en bourse et en 1995, Lucien Deveaux rachète à titre personnel les activités françaises de Bidermann[1],[2], rebaptisées par la suite Entreprise de confection et de commercialisation européenne (Ecce).

Composé des sociétés Deveaux, Armand Thiery, Ecce et Jacqueline Riu[3], le Groupe Deveaux entre dans le top 3 des fabricants européens de tissus à la fin des années 1990[4].

Au fil de son histoire, la spécialisation et l'offre de produits du groupe évolue, partant du traditionnel tissu-teint et proposant dès les années 1980 des tissus unis et imprimés, ainsi que de la maille à partir des années 1990.

Deveaux[modifier | modifier le code]

Deveaux est une société de fabrication de tissus originaire du Rhône. Celle-ci affiche un net recul en 2015, occasionnant en la fermeture du site de production de Montagny du groupe[5].

Armand Thiery[modifier | modifier le code]

Jacqueline Riu[modifier | modifier le code]

Ecce[modifier | modifier le code]

Ecce (« Entreprise de confection et de commercialisation européenne ») est un fabricant de vêtements. Il regroupe une part des actifs de Bidermann rachetés en 1995[6]. Il commercialise le plus souvent sous licence des vêtements des marques Ecce Uomo, Arrow ou Azzaro.

En 2016, le documentaire satirique Merci Patron ! braque les projecteurs sur des sous-traitants de LVMH comme Ecce, révélant qu'alors que Bernard Arnault fait de l'origine française de ses produits un argument commercial, une grande partie sont en réalité confectionnés en Pologne, à Madagascar ou en Asie, pendant que les usines françaises ferment pour délocalisation. Alors que la presse[7], les critiques[8] et les spectateurs[9] font que le film est remarqué, Bernard Arnault fait pression sur les médias dépendants de son empire pour tenter d'étouffer l'affaire[10].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Deveaux reprend Bidermann », sur liberation.fr
  2. « Lucien Deveaux devient le numéro trois du textile français » Inscription nécessaire, sur Le Monde (consulté le )
  3. Anne-Sophie Cathala, « Armand Thiery a l'ambition de doubler de taille », sur Le Figaro (consulté le )
  4. Rencontre avec Le P-DG de Deveaux, L'Usine Nouvelle, 7 janvier 1999
  5. « Face à la conjoncture, le groupe Deveaux SA recentre ses activités » (consulté le )
  6. « Rencontre avec Le P-DG de Deveaux », sur usinenouvelle.com, (consulté le )
  7. « Critiques Presse », sur Allociné, .
  8. Damien Leblanc, « Merci Patron ! », sur Première, .
  9. « Critiques Spectateurs », sur Allociné, .
  10. Jean-Michel Thénard, « Merci poltrons ! », Le Canard enchaîné, mercredi 24 février 2016, p. 5.