Guerres de Brême

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Les guerres de Brême sont deux guerres menées par la Suède contre la ville libre d'Empire de Brême en 1654 et 1666 pour tenter de prendre le contrôle de cette ville.

Guerre de 1654[modifier | modifier le code]

À la fin de la guerre de Trente Ans, les traités de Westphalie assurent à la Suède la possession des duchés de Brême-et-Verden mais restent flous quant au statut de la ville de Brême, qui est devenue ville libre d'Empire en 1646. Brême est mise au ban de l'Empire en 1653 à la suite d'une querelle avec l'Empereur au sujet de taxes. La Suède saisit l'occasion pour envahir le territoire de Brême l'année suivante. L'armée commandée par Hans Christoff de Kœnigsmark ne met cependant pas le siège devant la ville elle-même, qui engage des mercenaires et fortifie ses défenses. Le traité de Stade, signé le , accorde à la Suède les villages de Bederkesa et Lehe tandis que Brême doit prêter allégeance au roi Charles X Gustave mais évite l'occupation.

Guerre de 1666[modifier | modifier le code]

En 1665, Brême refuse de prêter allégeance au roi Charles XI, qui déclare la guerre à la ville. L'armée suédoise dirigée par Carl Gustaf Wrangel contrôle à l'été 1666 tout le territoire de Brême, à l'exception de la ville. Elle met le siège devant la ville mais échoue à la prendre d'assaut. Brême conclut une alliance avec plusieurs États allemands ainsi qu'avec le Danemark et les Provinces-Unies. Le traité de Habenhausen, signé le , permet à Brême de conserver son indépendance en échange de quelques compensations à la Suède.