Guillemette de Grandson

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Guillemette de Grandson
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Titre de noblesse
Comtesse de Gruyère
à partir de
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Pierre de Grandson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Agnes de Neuchâtel (d) (?)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Pierre le Jeune (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Pierre III de Gruyère
Rodolphe de Gruyère (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Guillemette de Grandson, dite aussi de Gruyère après son mariage, morte en 1309, est une aristocrate et bienfaitrice du XIIIe siècle, issue de la famille de Grandson. En raison de son mariage avec le fils du comte de Gruyère, elle obtient la régence du comté, portant notamment le titre de comtesse, à partir de 1291.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

La date de naissance de Guillemette ou Guillermette[1] (Guillemeta) de Grandson n'est pas connue. Elle est mentionnée pour la première fois en 1267[2]. Elle est la fille de Pierre Ier (mort entre 1257 et 1263), chevalier, de la famille de Grandson, et d'Agnès [de Chiny] (?)[2]. Elle est du côté maternelle, la petite fille du comte Ulrich III de Neuchâtel[1].

Issue d'une fratrie de neuf enfants, elle a notamment pour frères : Othon Ier, qui fera une carrière auprès de la cour d'Angleterre ; Gérard, évêque de Verdun (1275-1278) ; et d'Henri, évêque de Verdun (1278-1286)[2].

Mariage[modifier | modifier le code]

Avant 1267, elle est mariée à Pierre de Gruyère, dit le Jeune[2]. Ce dernier est le fils du comte Pierre II et comme aîné il a obtenu la seigneurie de Montsalvens, d'où le nom de Pierre II ou III de Montsalvens (Montsalvan)[1]. Le couple a deux fils, Rodolphe et Pierre[3]. Rodolphe hérite de la seigneurie de Montsalvens[1].

Elle est ainsi mentionnée pour la première fois, aux côtés de son mari, lors d'une donation à l'abbaye d'Hauterive, en mars 1267[2] (Petri filii nostri et Willermete uxoris)[4].

Pierre le Jeune meurt en 1283[5]. Son beau-père, le comte Pierre II, vieillissant, elle est amenée à gouverner le comté de Gruyère à partir de 1290/1291[5]. Elle porte, dans la documentation, le titre de comtesse de Gruyère, à partir de 1291[2].

En 1307, elle fonde avec son fils Pierre III la chartreuse de la Part-Dieu[2],[5]. Le monastère prendra d'ailleurs les armes de la maison de Gruyère[6]. Elle fait plusieurs donations à l'abbaye d'Humilimont et au prieuré de Rougemont[2].

La dernière mention de Guillemette remonte à l'année 1309[2],[7]. Selon Hisely (1855), elle semble mourir après le de cette même année[7]. L'hypothèse repose sur le nécrologe de l'église Saint-Théodule de Gruyère qui enregistre la mort de Wuilliermeta comitissa Gruerie le « IX Kal Nov »[7].

Aumônière[modifier | modifier le code]

Le Musée gruérien, Bulle, conserve une aumônière ou bourse armoriale, attribuée à Guillemette de Gruyère[2],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Henri Næf, « Montsalvan : une famille et son château », Annales fribourgeoises, no 32,‎ , p. 33-48 (lire en ligne).
  2. a b c d e f g h i et j Ernst Tremp. Traduction : Françoise Senger, « Guillemette de Grandson » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Hisely 1855, vol.10, p. 111.
  4. Jean-Joseph Hisely, Monuments de l'histoire du comté de Gruyère et d'autres fiefs de la maison souveraine de ce nom, Lausanne, Société d'histoire de la Suisse romande, 1867-1869 (lire en ligne), p. 62, no 58
  5. a b et c Ernst Tremp Traduction : Florence Piguet, « Gruyère (de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. Fréd.-Th. Dubois, « Les armoiries de l'ancien comté de Gruyère, de ses bannières, châtellenies, bailliages et communes [suite et fin] », Archives héraldiques suisses, vol. 40,‎ , p. 34 (lire en ligne).
  7. a b et c Hisely 1855, vol.10, p. 157.
  8. « Musées et collections suisses : le Musée gruérien à Bulle », Revue suisse d'art et d'archéologie, no 31,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Andenmatten, « Guillemette de Gruyère, fondatrice de la Part-Dieu », dans Christophe Mauron et Isabelle Raboud-Schüle (dir.), La Gruyère dans le miroir de son patrimoine, vol. 5, t. 3, Editions Alphil, (ISBN 978-2-940235-82-7), chap. 21.
  • Jean-Joseph Hisely (publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande), Histoire du comté de Gruyère, précédée d'une introduction et suivie d'un cartulaire. Vol. 10, vol. 3, G. Bridel, coll. « Mémoires et documents », (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]