Gustave Cuneo d'Ornano

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Gustave Cuneo d'Ornano
Illustration.
Fonctions
Député français

(30 ans, 2 mois et 8 jours)
Élection 20 février 1876
Réélection 14 octobre 1877
21 août 1881
4 octobre 1885
6 octobre 1889
20 août 1893
8 mai 1898
27 avril 1902
6 mai 1906
Circonscription Charente
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Troisième République)
Groupe politique Appel au peuple (1876-1889)
Défense nationale (1902-1906)
Successeur James Hennessy
Conseiller général de la Charente

(9 ans)
Circonscription Canton de Segonzac
Prédécesseur Marquis Henri Eugène d'Asnières
Successeur James Hennessy
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rome
Date de décès (à 60 ans)
Lieu de décès 17e arrondissement de Paris
Parti politique RRRS
Famille Famille Cuneo d'Ornano
Résidence Charente

Gustave Cuneo d'Ornano

Gustave Cuneo d'Ornano (né le à Rome et décédé le à Paris) est un député bonapartiste de la Troisième République, qui siège de 1876 à 1906.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit-fils du général François Antoine Cunéo d’Ornano, il est le fils de François (11 septembre 1798 à Issenheim - 10 février 1863 à Oran) Conseiller de préfecture et de Adélaïde Dyonnet. Sa famille, originaire d'Ajaccio, est très liée au bonapartisme ; cela lui vaut le surnom du « dernier bonapartiste ». Employé à la préfecture de la Seine sous le Second Empire, il est capitaine de mobiles en 1870-1871.

Rédacteur au Courrier de France, il dirige ensuite un journal bonapartiste dans les Charentes en 1873. Il se signale par des polémiques particulièrement vives. Elu député bonapartiste de la Charente aux élections de 1876, il siège dans les rangs de l'Appel au peuple. Souvent impliqué dans des séances tumultueuses, Cunéo d'Ornano, qui conserve son siège trois décennies (jusqu'en 1906), fait l'objet récurrent de rappels à l'ordre du président de Chambre et de sanctions disciplinaires.

Il est à l'origine de la loi du relative à la destruction des loups, pour laquelle il demande l'urgence. En , il s'oppose aux nouveaux crédits accordés à l'expédition militaire en Tunisie, ce qui lui vaut un rappel sournois de ses origines italiennes [1]. Il accuse celle-ci de servir des « intérêts particuliers »[1]. S'il soutient la « [protection] des colons d'Algérie », il rejette le « système de protection conquérante » consistant à occuper toutes les provinces limitrophes, système qui conduirait, selon lui, à justifier jusqu'à l'occupation de l'Egypte[1]. Il refuse, in fine, l'« annexion déguisée » et formalisée par le traité du Bardo de 1881 (puisque la France ne prétendait que protéger l'Algérie)[1]. Avec Paul Déroulède, une partie croissante de la droite nationaliste s'oppose en effet aux interventions coloniales, accusées de détourner le regard de la « ligne bleue des Vosges » (l'Alsace-Lorraine, perdue en 1871).

Références et notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Séance du 28 mars 1882, Discussion d'un projet de loi tendant à l'ouverture de crédits supplémentaires pour l'expédition de Tunisie, JORF. Débats parlementaires. Chambre des députés, 29 mars 1882, p.414-418 [lire en ligne]

Sources générales[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]