Hôtel de Villette

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Hôtel de Villette
L'hôtel côté quai Voltaire en 2022.
Présentation
Type
Construction
XVIIe – XVIIIe siècle
Patrimonialité
Localisation
Commune
Coordonnées
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Localisation sur la carte du 7e arrondissement de Paris
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L’hôtel de Villette, est un hôtel particulier situé à Paris en France.

Localisation[modifier | modifier le code]

Il est situé aux 27, quai Voltaire et 1, rue de Beaune, à l'angle des deux rues, dans le 7e arrondissement de Paris.

Le quartier est desservi par la ligne 12 à la station Rue du Bac et par la ligne C du RER à la gare du Musée d'Orsay.

Histoire[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative en façade.

L'hôtel de Villette est construit au XVIIe siècle.

Le financier Jacques de Vassan l'achète à Étienne Bryois et le revend le au promoteur immobilier Le Barbier[1].

De 1766 à 1769 alors propriété du marquis de Villette, le bâtiment est transformé et richement décoré par l'architecte Charles De Wailly.

Ce bâtiment fait l’objet de multiples inscriptions au titre des monuments historiques : le pour son boudoir, le pour le mur sur rue et les vantaux de porte et pour les décors des salons et du boudoir[2].

Sur la façade, une plaque rappelle également que l'hôtel est un lieu de rencontre de résistants de Libération-Nord (dont Henri Ribière) pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que Paris est occupée.

Un panneau Histoire de Paris, à gauche du bâtiment, rappelle son histoire.

Description[modifier | modifier le code]

L'hôtel de Villette côté rue de Beaune.
Détail du portail.

Au XVIIIe siècle, l’hôtel est formé de deux bâtiments, le bâtiment principal face à la Seine et l’autre en retrait sur la cour. Il compte deux portes cochères, l’une sur le quai et l’autre sur la rue de Beaune. Le rez-de-chaussée est occupé par les cuisines et les remises. Les écuries sont au sous-sol. Au premier étage, trois pièces donnent sur le fleuve : un grand salon, un cabinet - dont le plafond est décoré par les signes du zodiaque - et une chambre à coucher, sur laquelle ouvrent deux boudoirs. Au deuxième étage se trouvent les pièces d’habitation. Au troisième et dernier étage sont la bibliothèque et la galerie de tableaux[3].

Au XIXe siècle, l’hôtel subit diverses transformations, est agrandi et surélevé. Il perd son escalier de pierre orné d’une rampe en fer forgé et la porte cochère qui donnait sur le quai[3]. Mais il conserve la porte cochère de la rue de Beaune avec son décor néo-classique de bossages, de sphinx, de griffons et de guirlandes du début du XIXe siècle[4].

Résidents célèbres[modifier | modifier le code]

  • Le philosophe Voltaire, qui y a déjà séjourné en 1724, y demeure en 1778 de février à sa mort le 30 mai. Il meurt dans une chambre du deuxième étage sur cour (en juillet 1791, son cortège funèbre, en direction du Panthéon fait une halte devant l'hôtel)[5]. Une plaque commémorative lui rend hommage.
  • L'avocat Jacques Vergès meurt dans la même chambre que Voltaire le , chez son amie la marquise Marie-Christine de Solages[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Sylvestre de Sancy, Pierre Gaxotte, Philippe Siguret, Yvan Christ, Le faubourg Saint-Germain, p. 106.
  2. « Hôtel de Vilette ou de Bragelongue », notice no PA00088745, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. a et b « Commission du vieux Paris : la maison de Voltaire », La Révolution française : revue historique, 1er janvier 1904, sur Gallica.
  4. Dominique Leborgne, Saint-Germain-des-Prés et son faubourg, Parigramme, 2005.
  5. Panneau Histoire de Paris devant l'édifice.
  6. Indicateur de la propriété foncière dans Paris et le département de la Seine , Imprimerie de l'industrie du Bâtiment, 1889, p.177. Lire en ligne.
  7. Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements, 1910.
  8. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 1912, cité par Mathilde Dion, Louis Süe dans Notices biographiques d'architectes français, Paris:Ifa/Archives d'architecture du XXe siècle, 1991. 2 vol.
  9. François Labrouillère et Pascal Meynadier, « Le dernier souper de Jacques Vergès », Paris Match, 21 août 2013.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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