Hôtel de la Caisse d'épargne de Gien
Architecte |
César Auguste Mancel (d) |
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Créateur |
Émile Guillaume (fronton) |
Construction |
entre et |
Inauguration |
Adresse |
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Coordonnées |
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L’hôtel de la Caisse d’épargne est un bâtiment du début du XXe siècle situé à Gien, en France. Il a autrefois accueilli un établissement bancaire, pour lequel il a été construit.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
L’édifice est situé au no 9 de la rue Thiers, au nord du centre-ville de Gien, et plus largement au sud-est du département du Loiret.
Histoire[modifier | modifier le code]
Contexte[modifier | modifier le code]
En 1900, la Caisse d’épargne de Gien compte près de 19 000 livrets et plus de 10 millions de francs de dépôts. Avec l’expansion, ses locaux deviennent exigus[1].
Concours[modifier | modifier le code]
La construction d’un nouvel est décidé, notamment pour faire impression à la clientèle[1]. Vers le début de l’année 1907, un concours pour la construction d’un hôtel de la Caisse d’épargne est organisé. Il rassemble 10 concurrents, parmi lesquels 3 projets sont classés et primés[2].
Prix | Candidat | Ville du candidat |
---|---|---|
1er | César Auguste Mancel[1] | Paris |
2e | Marquet | Gien (Loiret) |
3e | Armand Vaillant | Orléans (Loiret) |
Construction[modifier | modifier le code]
L’édifice est élevé selon les plans de l’architecte César Auguste Mancel, primé 1er au concours, qui ambitionne un hall monumental avec de la mosaïque polychrome au sol ainsi qu’un fronton sculpté. Pour ce dernier, il fait appel au sculpteur Émile Guillaume[1].
Inauguration et réception[modifier | modifier le code]
La cérémonie d’inauguration a lieu en . Alors les retours sont positifs de la part la clientèle, l’Inspection des finances note un « immeuble vaste et luxueux, hors de proportion avec les besoins »[1].
Structure[modifier | modifier le code]
Le fronton — dont aucun nom exact n’est connu — se compose d’un homme et d’une femme, torses nus, encadrant une sorte de corne d'abondance[1]. Ces sculptures seraient typiques de la Belle Époque et de l’Art nouveau[3]. Originellement, le premier tient un pinceau dans la main droite et une palette dans la gauche, tandis que la seconde file la laine de la main droite et une quenouille dans la gauche[1]. Le pinceau et la quenouille auraient disparu[4].
Références[modifier | modifier le code]
- Roland Biguenet, Émile Guillaume (1867-1954) : le sculpteur de la IIIe République, Orthez, Publishroom Factory, , 211 p. (ISBN 979-1-023-61631-6, lire en ligne ), « La Caisse d’épargne de Gien », p. 44
- « Concours - Gien », La Construction lyonnaise, no 9 de la 29e année, , p. 101 (lire en ligne , consulté le )
- Pascale Auditeau, « Sur les traces d’Émile Guillaume, l’auteur des statues du fronton de la Caisse d’épargne à Gien », La République du Centre, (lire en ligne , consulté le )
- François Basley, « Émile Guillaume, sculpteur oublié », Le Journal de Gien, , p. 27
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]