H24 (série télévisée, 2021)

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H24

Type de série Série télévisée
Titre original H24 - 24 heures dans la vie d'une femme
Genre drame
Création Valérie Urrea et Nathalie Masduraud
Pays d'origine Drapeau de la France France
Chaîne d'origine Arte
Nb. de saisons 1Voir et modifier les données sur Wikidata
Nb. d'épisodes 24
Durée 4 minutes
Diff. originale
Site web https://www.arte.tv/fr/videos/RC-021432/h24

H24, sous-titré 24 heures dans la vie d'une femme, est une série télévisée française de 24 courts-métrages d'environ 4 minutes inspirés de 24 faits réels, écrits par 24 écrivaines et tournés avec 24 actrices, et diffusée à partir du sur Arte.

Le thème général de la série est la violence ordinaire faite aux femmes.

Sujet de la série[modifier | modifier le code]

Cette série traite de la violence ordinaire vécue par les femmes, dans les sociétés occidentales, au XXIe siècle. Elle offre un panorama de différentes situations violentes, en proposant des épisodes indépendants d'une durée de quelques minutes[1].

Chaque épisode présente un bref instant de la vie d'une femme. Le personnage principal est différent à chaque fois, afin de rappeler l'universalité de la problématique. Quels que soient l'âge, la nationalité, l'origine, l'orientation sexuelle des femmes, la série montre que toutes connaissent la violence ordinaire[2].

Origine du projet[modifier | modifier le code]

Les deux réalisatrices Valérie Urrea et Nathalie Masduraud, à l'origine du projet, revendiquent leur volonté « d'éveiller les consciences ». Le projet est né de leur lassitude à ce que le sujet des violences quotidiennes ne soit que très peu traité dans la presse[3].

Le fait, pour les coordinatrices du projet, de ne choisir que des réalisatrices, autrices ou actrices, a pour objectif de donner plus de visibilité aux femmes compétentes qui composent le milieu culturel français. Au-delà du contenu même des épisodes, les réalisatrices s'ancrent dans une volonté globale de valoriser les femmes[3].

Format de la série[modifier | modifier le code]

Valérie Urrea et Nathalie Masuraud ont fait appel à des autrices contemporaines en leur donnant pour consigne d'écrire un monologue en se plaçant du côté de la femme qui subit la violence. Les récits sont tous écrits à la première personne du singulier[4].

Chaque épisode dure quatre minutes et se situe dans un lieu unique, avec pour personnage principal une femme ou une personne non-binaire.

Fiche technique générale[modifier | modifier le code]

Détail des épisodes[modifier | modifier le code]

h - Signes[modifier | modifier le code]

Cet épisode raconte une scène de trajet en bus lors de laquelle un homme pense capter des signes d'intérêt de sa voisine de bus.

h - 10 cm au dessus du sol[modifier | modifier le code]

Cet épisode met en scène une salariée nouvellement recrutée dans une agence, à qui l'on demande de porter des talons de 10 cm de haut.

h - Revenge Porn[modifier | modifier le code]

Cet épisode montre la douleur d'une mère qui fait face aux conséquences de la diffusion d'une vidéo intime de sa fille.

10 h - Concerto #4[modifier | modifier le code]

Le point de vue est celui d'une jeune musicienne, mal à l'aise de boire un verre avec son professeur particulier.

11 h - Avis d'expulsion[modifier | modifier le code]

Cet épisode aborde la question des violences conjugales, via le voisinage exaspéré par le bruit.

12 h - Le Cri défendu[modifier | modifier le code]

Cet épisode présente la satisfaction d'avoir repoussé un agresseur, tout en étant une personne extérieure à l'agression, au nom de la sororité.

13 h - Mon harceleur[modifier | modifier le code]

Cet épisode analyse les pensées qui traversent une femme victime harcèlement de rue et montre son audace pour briser ces agressions.

14 h - Je serai reine[modifier | modifier le code]

L'épisode est un souvenir raconté par une femme d'une trentaine d'années, qui se rappelle les abus infligés par son entraîneur de patinage artistique lorsqu'elle avait 11 ans.

15 h - Gloss[modifier | modifier le code]

L'épisode montre la réflexion d'une adolescente sur son corps et l'objectivation qui en est faite par le regard des autres. Est-elle vraiment une « pute », comme certains hommes le lui font ressentir ?

16 h - Terminal F[modifier | modifier le code]

Cet épisode met en scène l'interpellation d'une femme par la police des frontières, et le manque de respect qui lui est témoigné.

17 h - PLS[modifier | modifier le code]

Cet épisode est présenté sous forme d'entretien entre une femme et son analyste. La protagoniste raconte la violence des insultes qu'elle reçoit sur les réseaux sociaux.

18 h - Je brûle[modifier | modifier le code]

Cet épisode, sous la forme de métaphores, raconte l'escalade de violences domestiques subies par une femme, jusqu'à sa mort.

19 h - Le Chignon[modifier | modifier le code]

L'épisode revient sur un temps de débat entre une étudiante et son professeur, qui la désarçonne en lui faisait un compliment sur son chignon.

20 h - Ligne de touche[modifier | modifier le code]

L'action de cet épisode se passe sur un terrain de foot où une équipe féminine vient s'entraîner et se fait insulter par l'équipe masculine qui quitte les lieux.

21 h - Les Détails[modifier | modifier le code]

L'épisode se déroule dans les cuisines d'un restaurant. La femme au cœur du récit raconte le viol qu'elle a subi et l'injustice qu'elle ressent face à l'impunité de son agresseur.

22 h - Fan Zone[modifier | modifier le code]

L'épisode met en scène une foule joyeuse au sein de laquelle une femme et sa fille viennent faire la fête et sont interrompues par un homme se masturbant.

23 h - Nuit rouge[modifier | modifier le code]

L'épisode raconte l'histoire d'une femme suivie en pleine rue par un homme inconnu qui lui fait des propositions sexuelles explicites.

h - Elle sera belle[modifier | modifier le code]

L'épisode est le témoignage d'une femme enceinte inquiète pour son bébé face à la violence de son compagnon.

h - Under Control[modifier | modifier le code]

L'épisode se situe dans un bar, où une jeune femme s'indigne auprès d'une amie du fait que son ancien patron l'a filmée dans les vestiaires de son entreprise.

h - Fantôme[modifier | modifier le code]

Cet épisode revient sur le jugement d'une femme violée qui n'est pas crue par les deux juges chargés de l'affaire.

h - Dommage ![modifier | modifier le code]

L'épisode se passe à la maternité, où une femme est en train d'accoucher. Le médecin qui s'occupe d'elle a précédemment été condamné pour violence obstétricale.

h - Emprise[modifier | modifier le code]

L'épisode, dont la réalisation onirique est tournée dans une piscine, raconte l'expérience d'une femme convaincue d'être un poids pour son compagnon et pour le monde.

h - Quinze ans[modifier | modifier le code]

Cet épisode montre l'arrestation d'une jeune fille qui est soudainement prise de douleurs aussi mystérieuses qu'intenses.

h - Ça c'est mon corps[modifier | modifier le code]

Cet épisode se situe dans un abri-bus où une femme seule se fait approcher par un homme contre lequel elle se défend.

La 25e heure - Nina[modifier | modifier le code]

L'épisode suit une femme qui rentre dans son appartement et se fait harceler au téléphone par un homme.

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le magazine montpelliérain Lokko critique l'absence des travailleuses du sexe et des femmes musulmanes, deux publics pourtant très exposés aux violences, auquel la série aurait pu donner une visibilité[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Rochon, « H24, l'étourdissante série d'Arte sur les violences faites aux femmes », (consulté le ).
  2. Morgane P., « Critique / H24 - 24 heures dans la vie d'une femme (2021) de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea - Bulles de Culture », (consulté le ).
  3. a et b Suzanne Rublon, « Sur Arte, la série « H24, 24 heures dans la vie d’une femme » dénonce les violences sexistes », sur La Vie.fr, (consulté le ).
  4. a et b « H 24 sur Arte : "on se lève et on se bat" », sur LOKKO, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]