HMS Amethyst (1903)

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HMS Amethyst
illustration de HMS Amethyst (1903)
Le HMS Amethyst en 1914

Type Croiseur protégé
Classe classe Topaze
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Chantier naval Armstrong Whitworth
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 296
Caractéristiques techniques
Longueur 109,7 m
Maître-bau 12,2 m
Tirant d'eau 4,42 m
Déplacement 3 000 t
Propulsion 3 turbines à vapeur Parsons
Puissance 12 000 ch
Vitesse 22,5 nœuds (42 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Pont : 35 mm
Château : 76 mm
Armement 12 canons de marine de 4 pouces Mk I – III
8 canons QF 3 pounder Hotchkiss
2 TLT de 450 mm
Carrière
Port d'attache Devonport

Le HMS Amethyst est un croiseur protégé de classe Topaze (en) de la Royal Navy.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, le HMS Amethyst est affecté à la Force de Harwich de la Royal Navy. Il participe à la bataille de Heligoland sous le commandement du commodore Reginald Tyrwhitt. Il est ensuite transféré à la 1re escadre de croiseurs légers de la Royal Navy.

L’Amethyst participe à l'opération de couverture pour l'effort de déminage au cours de l'action du et dans les Dardanelles, il échange des tirs avec des forts turcs. Le soir du , il embarque les hommes blessés lors du débarquement et les amène le lendemain à bord du Soudan et du SS Braemar Castle. Pendant les heures d'obscurité entre le 6 et le , il participe aux opérations dans les Dardanelles contre les mines, et est fréquemment en action contre l'artillerie de campagne, les forts et les projecteurs. Le à h 10, il est touché par l'artillerie de campagne et perd 22 hommes. 38 autres hommes sont blessés, dont 4 meurent de leurs blessures. L’Amethyst se retire à Ténédos pour des réparations. Le capitaine, le commandant G. J. Todd, et le lieutenant James C. J. Soutter, lieutenant principal, sont félicités dans la dépêche navale du du vice-amiral Carden[1].

Dans le cadre du débarquement au cap Helles, le , l’Amethyst et son sister-ship Sapphire embarquent des soldats et les débarquent par chalutier sur la plage Y sur la côte nord-ouest de la péninsule de Gallipoli au petit matin du . Il soutient les troupes britanniques à terre avec des coups de feu jusqu'au en bombardant les positions ennemies. Au milieu de la matinée du , alors que la situation sur la plage est décrite comme désespérée, les troupes survivantes commencent à remonter à bord ; l’Amethyst embarque plus de 250 officiers et hommes, dont beaucoup sont blessés.

Au cours des jours suivants, l’Amethyst continue à apporter son soutien aux opérations sur les plages W, Y et Z. Le , il reste au large de la plage Z et signale des tirs nourris sur le rivage et des obus ennemis de gros calibre atterrissant à proximité des navires britanniques. Dans la nuit du , les troupes se retirent de la plage Z pour être redéployées sur les plages X et Y.

La dernière partie des débarquements de l’Amethyst a lieu le lorsqu'il remonte le golfe d'Edremit au petit matin, accompagné de destroyers, arrivant juste après h. Il envoie un groupe armé dans des bateaux pour enquêter sur la possibilité de retirer les éclairages ennemis, mais ils reviennent 20 minutes plus tard en signalant qu'un banc de sable les empêchait d'avancer. Deux réservoirs de pétrole ennemis sont démolis par des tirs d'artillerie, et à h 45, une batterie de canons de campagne ennemie ouvre le feu. L’Amethyst répond, faisant taire les armes à feu, mais est touché, un homme meurt et quatre sont blessés.

Après avoir effectué des patrouilles depuis Brindisi en juin et , l’Amethyst entre en cale sèche pour un carénage du au . Il retourne à Brindisi le et y est présent le lorsque le cuirassé italien Benedetto Brin explose sur les bouées de l'avant-port. L’Amethyst vient secourir les survivants.

Pendant une grande partie de l'automne 1915, l’Amethyst reste au port et sert de navire de dépôt temporaire pour les sous-marins britanniques qui passent en patrouille. Le , l’Amethyst se dirige vers Malte et de là vers Gibraltar, arrivant le . Le , il part pour Portsmouth, puis le pour Barrow-in-Furness où il s'amarre dans le Devonshire Dock. Il y reste jusqu'au lorsqu'il part vers le sud vers Plymouth, puis Bilbao et arrive à Gibraltar le .

En 1916, Edward Unwin prend le commandement[2]. L’Amethyst est affecté en Amérique du Sud et quitte Gibraltar le . Le , Patrick Boyle devient le nouveau commandant alors que le navire est à Viçosa Reef, au large des côtes du Brésil.

En , l’Amethyst, soutenu par deux croiseurs marchands armés, les HMS Macedoine et Orama, et deux charbonniers, les SS Minieh et Daleham, reçoit l'ordre de rechercher le corsaire allemand SMS Möwe. Le , le Möwe coule le charbonnier Minieh et, lorsqu'il ne réussit pas à rejoindre le reste de l'escadre, une recherche commence. L'escadre retourne au port de Bahia sans succès. Une nouvelle tentative pour trouver le Möwe est faite le lorsque l’Amethyst est rejoint par le HMS Glasgow, mais c'est aussi un échec. Des patrouilles à la recherche des Allemands sont également menées en avril et [3].

Après un long séjour à Rio de Janeiro, l’Amethyst s'en va le , patrouillant le long de la côte inspectant les navires et arrivant à Montevideo le . Le , l’Amethyst quitte Bahia, au Brésil, pour retourner à Devonport. Sur le chemin du retour, il rencontre le HMS Britannia au large des côtes de la Sierra Leone et 295 caisses de lingots d'or (d'une valeur estimée à 1 million de livres sterling) sont chargées à bord. Il arrive à Devonport le . Le , l’Amethyst quitte Devonport pour Barrow-in-Furness, où il entre en cale sèche pour le reste de la guerre.

L’Amethyst est remis en service le et sur le chemin de Gibraltar, il s'arrête à Lisbonne pour les funérailles du président du Portugal Sidónio Pais le .

Il est transféré pour la dernière fois le à Malte et est vendue à la ferraille le . En novembre, remorqué en route vers le chantier de Milford Haven, le remorquage se brise dans un coup de vent et une mer fort, le canot de sauvetage de New Quay sauve sept des huit membres d'équipage de l’Amethyst ; le capitaine est retiré deux jours plus tard dans la tempête par le canot de sauvetage d'Aberystwyth.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le bombardement des Dardanelles », Le Radical, vol. 36,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  2. (en) Stephen Snelling, VCs of the First World War: Gallipoli, History Press, , 160 p. (ISBN 9780752487526, lire en ligne)
  3. « Blocus », Bulletin quotidien de presse étrangère, no 420,‎ , p. 1 (lire en ligne)