Heigne

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Heigne est un quartier de Jumet dans la ville belge de Charleroi dans la province de Hainaut.

La chapelle.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'endroit est cité pour la première fois en 866 sous le nom de Hunia Castellum. Le mot hunia est un très vieux mot celte, un des très rares termes qui ont survécu à travers les siècles et qui trouvent leur origine dans le dialecte des peuples germaniques qui atteignirent nos régions bien avant les légions romaines. On peut le traduire par « escarpement, endroit élevé, éminence ». Le village de Hogne près de Dinant lui doit aussi son nom de même que Hougnée près de Hanoir et la rivière la Hoëgne. Quant au mot castellum, il désigne non pas un château mais un fortin, un poste de défense. Hunia Castellum peut donc se traduire par « fortin situé sur un escarpement »[1].

En octobre 1231, ce dernier, Jean d'Eppes, concède la chapelle de Heigne à l'abbaye afin que celle-ci puisse y installer ses moines et assurer le service du culte. C'est probablement à cette occasion que l'église, déjà importante, est agrandie et embellie. Cette occupation cistercienne allait se perpétuer pendant plus de cinq siècles, jusqu'à la Révolution française. C'est probablement l'importance et la notoriété du culte rendu à Notre-Dame dans l'église de Heigne qui motiva la fondation du prieuré par l'abbaye de Lobbes[2].

Le quartier a été bombardé en 1944.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • La chapelle de Heigne, édifiée au XIIe siècle et elle été au cours des siècles transformée.
  • La chapelle Saint-Roch, rue Anseele. Construite en 1714, elle fut détruite en mai 1944 par les bombardements. Elle fut reconstruite en 1956.
  • Brasserie de l'Union, fondée en 1864 et fermée en 2006.
  • En face de la chapelle, un grand bâtiment blanc était le château du Docteur Dorgnaux. Aujourd'hui, c'est devenu un internat ("Les Eclaireurs").

Bâtiments disparus[modifier | modifier le code]

  • Le prieuré d'Heigne.
  • Le château Francq, érigé en 1906 par Jules Francq et démoli en 1957. Il se situait rue de la Madeleine.

Folklore[modifier | modifier le code]

Le tour de la Madeleine est un moment les plus marquants du quartier. Sur la place Francq, il y a une fête foraine jusqu'à la place du prieuré où se trouve la chapelle.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Arcq, Jumet en flânant, Spites, , 132 p., p. 125.
  2. Robert Arcq, Jumet page d'histoire, , 190 p., p. 83.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]