Henri Poincaré (Q140)

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Henri Poincaré
illustration de Henri Poincaré (Q140)
Le Henri Poincaré dans les années 1930

Type Sous-marin
Classe Classe 1500 tonnes
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Lorient
Quille posée
Lancement
Armé
Statut sabordé le
Équipage
Équipage officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 × 3 000 ch
Électrique : 2 × 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76 calibres
Rayon d'action 14 000 nautiques à 7 nœuds (surface)
100 nautiques à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Le Henri Poincaré est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1929, il appartient à la série M6.

Histoire[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Le Henri Poincaré fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs Diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q140, le Henri Poincaré est lancé le , en même temps que son frère le Poncelet, et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 4e division de sous-marins, basée à Brest, qu'il forme avec Le Centaure, l'Argo et le Pascal[1].

Dès le , il patrouille le long des côtes marocaines, dont la défense est confiée à la 4e division[2]. En décembre, il surveille les parages des Açores avec le Pascal à la recherche de U-Boote et de leurs ravitailleurs[3]. Il est en patrouille au sud du détroit de Messine lorsque l'armistice entre en vigueur le  ; il est alors provisoirement attaché à la 5e division à Bizerte[4] puis à Casablanca en . Il quitte le Maroc pour un grand carénage à La Ciotat de huit mois, qui s'achève le . À cette date, il est autorisé à se réarmer pour protéger Toulon. Le réarmement n'est pas achevé lorsque les Allemands pénètrent dans Toulon le et le sous-marin est sabordé avec la flotte française[5]. Rapidement renfloué, il est conduit à Gênes par les Italiens qui le sabordent le après la signature de l'armistice de Cassibile. Il est finalement saisi par les Allemands qui le démantèlent à La Spezia.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Huan 2004, p. 49
  2. Picard 2006, p. 35
  3. Huan 2004, p. 62
  4. Huan 2004, p. 90
  5. Huan 2004, p. 138-141

Bibliographie[modifier | modifier le code]