Henri Roland Lancelot Turpin de Crissé
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| Henri Roland Lancelot Turpin de Crissé | |
| Naissance | Paris |
|---|---|
| Décès | avant 1800 (à 46 ans) Philadelphie (États-Unis) |
| Origine |  Royaume de France
|
| Grade | colonel |
| Années de service | – 1790 |
| Commandement | régiment de hussards de Bercheny |
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Henri-Roland-Lancelot, marquis Turpin de Crissé est un militaire et un peintre amateur français d'architectures et de paysages, né le à Paris et mort avant 1800 à Philadelphie.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il est le fils du premier mariage de Lancelot Turpin de Crissé ( à Saint-Germain-le-Gaillard - à Vienne), lieutenant-général, auteur de livres de stratégie militaire, avec Marie-Louise-Gabrielle de Lezay-Lusignan (1729 - à Paris); il est le beau-fils de la comtesse Turpin de Crissé (1742-1785).
Henri-Roland-Lancelot-Joseph Turpin de Crissé fait une carrière militaire sous l'ancien régime puis est colonel du régiment de hussards de Bercheny dans l'armée des émigrés pendant la Révolution.
Cultivant les arts avec succès (il fut peut-être l'élève d'Hubert Robert), il devient membre en 1785 de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il fait un voyage en Italie en 1786 et expose au Salon de 1787 quelques vues et dessins de Rome et de ses environs pour lesquels il est reconnu par la critique: «Sous le titre de modeste amateur, l’Académie possède dans Monsieur le marquis de Turpin un véritable artiste. Dans la Vue de Villa Madame, près de Rome et dans Les portiques de Tivoli, il a fait paraître de la chaleur, du goût, une touche sûre et facile»[1].
Il se marie, par contrat du , avec Émilie-Sophie de Montullé (1756 -1816). C'est sans doute à cause de son prénom traditionnel, Lancelot, dans cette famille que l'on a supposé qu'il avait accueilli dans une maison parisienne de la rue de Bondy acquise en 1774 la "Société de la Table ronde" qui regroupait les meilleurs artistes du temps[2].
Après avoir démissionné de l'armée, il achète à Seine-Port, le , une ancienne maison de famille de son épouse, fille de l'ancien baron de Saint-Port, Jean-Baptiste-François de Montullé, et d'Élisabeth Haudry qui a souhaité s'y réfugier.
Pour tenter de survivre, il acquiert de nouveaux bâtiments en 1792 et tente d'implanter une fabrique de faïence anglaise[3]. Mais dès 1793, les évènements les contraignent à tout vendre afin d'émigrer en Angleterre d'où il part seul en 1794 pour gagner les États-Unis[4]. Il y meurt sans avoir revu les siens, dans un dénuement total, avant 1800 à Philadelphie.
Descendance[modifier | modifier le code]
De son mariage avec Émilie-Sophie de Montullé sont nés:
- Lancelot-Jean-Baptiste-Alexandre Turpin de Crissé (-).
- Aline-Louise-Élisabeth Lancelot Turpin de Crissé ( à Paris - ) qui épouse le le comte Marie-Joseph-Théodore de Meulan (1778-1832), maréchal de camp.
- Lancelot Théodore comte Turpin de Crissé ( à Paris - à Paris), peintre et écrivain, inspecteur général des Beaux-Arts qui épouse le Adèle de Lesparda (1789-1861)
Œuvres[modifier | modifier le code]
- Il peint quelques tableaux dont :
- Vue de Villa Madame, près de Rome, vers 1786, présenté au salon de 1787.
- Les portiques de Tivoli, vers 1786, présenté au salon de 1787.
- Vue de la Villa Médicis, vers 1786, présenté au salon de 1787.
- Le Temple de la Sibylle à Tivoli, vers 1786, musée des beaux-arts d'Angers.
- Rome, arc de triomphe de Janus, vers 1786, musée des beaux-arts d'Angers.
- Le Pont du château de Warwick, vers 1789-1793, musée des beaux-arts d'Angers.
Notes[modifier | modifier le code]
- Collection des livrets des anciennes expositions depuis 1673 jusqu'en 1800, tome 6, Paris, 1869-1873.
- Bulletin historique et monumental de l'Anjou, 1861-1862, page 373.
- d'après les Mémoires du comte de Paroy, Paris 1895.
- d'après les Lettres autographes de Turpin de Crissé, Bibliothèque Doucet, Paris, carton 27, no 12 187.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Catalogue de l'exposition Angers-Boulogne-Billancourt, Lancelot-Théodore Turpin de Crissé 1782-1859, La Spezzia, 2006, édité par Somogy (ISBN 2-7572-0044-5).
