Henri Sabatier

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Henri Sabatier
L'ingénieur général Henri Sabatier
Biographie
Naissance
Décès
(à 90 ans)
Lyon 3e
Nom de naissance
Henri Marie Joseph SabatierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Henri Sabatier, né le à Montpellier et mort le à Lyon[2], est un militaire et scientifique français.

Parcours[modifier | modifier le code]

L'ingénieur Général Henri Sabatier.

L'engagement de l'ingénieur général Henri Sabatier à servir l'institution militaire française commença en 1915 comme volontaire dans l'artillerie.

C'est dans les domaines scientifique et technique que ses travaux auront été les plus remarqués, et auront permis à de nombreux officiers de l'armée de terre française de bénéficier d'une approche scientifique et technique dans l'élaboration de la tactique militaire[3].

L'ingénieur général Sabatier était diplômé de l’École supérieure d'électricité, licencié es sciences mathématiques, licencié es sciences physiques et licencié es lettres. Il était titulaire d'une thèse de doctorat ; une médaille d'or pour « travaux techniques remarquables » et une médaille de la Société de topographie de France lui ont été décernées. Il détenait un brevet d'invention concernant un magnétron.

Il fut membre de l'Académie des sciences de Toulouse et de Lyon[4]. Il devient membre de l'académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon en 1976[5].

À l'origine du premier cours d'électronique dispensé (1922) en France, il fonda sept prix scientifiques militaires.

Commandant de groupement d'artillerie en 1939, il est fait prisonnier le . Dès sa libération en , il rejoindra le régiment du matériel français et militera dans la résistance.

L'ingénieur Henri Sabatier est affecté à la Section technique de l'Armée de terre dès sa création en 1946. À partir de 1947, il participe activement à la préparation des «officiers susceptibles de faire la synthèse entre les considérations tactiques des utilisateurs et les considérations scientifiques ou techniques» au sein de l'enseignement militaire supérieur scientifique et technique de l'Armée de terre, organisme qui venait d'être créé.

Henri Sabatier, nommé ingénieur général le , fut promu commandeur dans l'ordre national du Mérite et dans celui des palmes académiques[6]. Il écrivit six cours originaux d'électricité, de téléphonie et de télégraphie sans fil ainsi qu'un cours de mathématiques élémentaires ; il réalisa également une quarantaine d'études scientifiques, notamment le premier article paru en France (et probablement à l'étranger) sur la bombe à uranium[7], un mois avant qu'elle n'explose sur Hiroshima.

Un amphithéâtre porte son nom dans les locaux de l'enseignement militaire supérieur scientifique et technique situé au sein de l'École militaire à Paris, ainsi que le quartier Général-Sabatier à Lyon.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Henri Sabatier (colonel et ingénieur), Note sur quelques multiples et sous-multiples des unités, Perroux, 1944, 10 p.
  • Henri Sabatier, ministère des Armées, L'Orthographe technique : suivie d'une note sur les nouveaux multiples et sous-multiples des unités, X. Perroux et fils, 1947, 64 p.
  • Henri Sabatier, Le Morse : étude sur la lecture du son, X. Perroux, 1947, 50 p.
  • Henri Sabatier (cl.), La Première unité physiologique absolue : le phone. L'homme, les sons et les bruits, X. Perroux et fils, 1949, 80 p.
  • Henri Sabatier (colonel.), Expressions incorrectes, termes impropres ou illogiques et inutiles complications rencontrés en électricité, impr. de X. Perroux et fils, 1950, 56 p.
  • Henri Sabatier, La Reconstruction des immeubles d'habitation sinistrés, Urbanisme, 19e année, no  5-6, 1950, 22-24.
  • Henri Sabatier (colonel et ingénieur), Ylem et Enerzon : vers une quatrième source d'énergie, 1951, 36 p.
  • Henri Sabatier (colonel.), Le Paradoxe du prix Nobel, X. Perroux et fils, 1951, 15 p.
  • Henri Sabatier (colonel et ingénieur), La Rédaction des articles techniques ou scientifiques, Anc. Impr. X. Perroux, 1957, 23 p.
  • Henri Sabatier (colonel.), Le Centenaire de l'électron, 1962, 16 P.
  • Henri Sabatier, Propos hors cours de l'ingénieur général Sabatier, 1978, 95 pages.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Jacob, « Henri Sabatier (1896-1986), par Maurice Jacob », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, no 41 (3e série),‎ .
  • Les officiers français de recrutement interne : (Armée de terre, Gendarmerie nationale, Corps techniques et administratifs des services communs et de l'armement) de 1875 à nos jours, Éditions Lavauzelle, , 390 p., « Ingénieur général Henri Sabatier », p. 324.
  • Gérard Pajonk, "SABATIER Henri", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, rue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 1191.

Sources sur le web[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]