Henri Vignes

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Henri Vignes
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Vic-en-BigorreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Henri Joseph Victor VignesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jean DestieuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions

Jean Destieu (« Jean de l'été » en gascon[1], né Henri Joseph Victor Vignes le à Vic-en-Bigorre et mort le à Vic-en-Bigorre) est un résistant et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Vignes est le fils de Xavier Joseph Vignes et de Marie Berthe Pelanne. Ses études sont sanctionnées par un brevet supérieur et la première partie de la Capacité de droit. Il participe à la Seconde Guerre Mondiale en qualité de chef de Corps Francs puis de Volontaire de la France Libre. Blessé le 19 mai 1940 au cours d'une reconnaissance offensive qui lui valut la croix de Légion d'honneur et la Croix de guerre avec palme[2], il s'embarque, dès sa sortie des hôpitaux en juillet 1940, à Saint-Jean-de-Luz pour l'Angleterre où, lieutenant, il prend en charge la formation des premiers gradés de la France Combattante et la préparation des missionnaires envoyés en France (dont notamment Daniel Cordier[3])[4].

"Vignes se distinguait des officiers de chasseurs par un dédain laïc de toute mystique du chef, par une façon presque terne, mais stricte, de porter la tenue, la coiffure surtout qui, pour lui, ne fut jamais « la tarte » dont nous étions si fiers, mais un béret noir. Et pourtant, l’ascendant que lui conférait sa compétence, la rigueur de ses exigences pour nous et surtout pour lui-même s’exerça d’emblée. Nul n’avait précisé si ce peloton formait des caporaux, des sous-officiers voire des aspirants mais, si l’on ne savait pas où il menait, il était évident que c’était Vignes qui le menait tambour battant. Aussi en porta-t-il le nom." Général Bourdis[5].

Affecté en avril 1942 à Pondichéry pour y commander les Cipayes[6] face à la menace d'invasion japonaise, il est, quinze mois plus tard envoyé à la 1ere DFL. Il est ensuite mis à disposition du Service Français de l'Information au Caire pour y publier le journal français libre La Marseillaise et être, à la radio égyptienne, le porte-parole de la France combattante[7].

De 1945 à 1949, il est conseiller général du canton de Vic-en-Bigorre sous l’étiquette du MLN[8].

En 1956, il est nommé chef du service des émissions de l'ORTF pour le Moyen-Orient. En 1958, il rejoint Radio Monte-Carlo en qualité de grand reporter et d'éditorialiste puis est nommé à la direction de Radio Nice.

À partir de 1962, il devient expert pour l’UNESCO dans le cadre de programmes d'aides aux pays en voie de développement. Il travaille ainsi en Côte d'Ivoire, au Mexique, à Cuba, en Algérie, en Bolivie, en Iran, au Pérou, au Salvador, au Vénézuela, en Uruguay[9].

Il prend sa retraite en 1975 et devient conservateur du château de Mauvezin[10], de 1980 jusqu'à sa mort le 11 mars 1985 sur la voie publique, à Vic-en-Bigorre[11].

Il était marié à Simone Renée Maréchal.

Henri Vignes est titulaire de la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille de la Résistance.

Ouvrages publiés[modifier | modifier le code]

Sous le pseudonyme de Jean Destieu
  • J'ai combattu Samory, Éditions Alsatia, coll. « Rubans Noirs » (no RN 37),
  • Nous étions des pirates, Éditions Alsatia, coll. « Rubans Noirs » (no RN 50),
  • Mission en Bolivie', Éditions Alsatia, coll. « Rubans Noirs » (no RN 52),
  • Équateur, Éditions Alsatia, coll. « Rubans Noirs » (no RN 54),
  • Guerre secrète au Pérou, Éditions Alsatia, coll. « Rubans Noirs » (no RN 56),
  • Les émeraudes de Colombie, Éditions Alsatia, coll. « Signe de Piste » (no NSDP 24),
  • La grande chevauchée de Gaston Phébus, Éditions Robert Laffont,
  • J'étais avec Cortès, Éditions Robert Laffont - traduit en portugais sous le titre (pt) Eu acompanhei cortês, Europa-América, et en espagnol sous le titre (es) Yo Acompañe a Cortes, Ediciones Mensajero,
  • Chasseur de la France Libre,
  • Mauvezin, chateau fort de Gaston Febus
  • J'ai résisté en Bigorre : 1940-1945, Éditions du Val d'Adour, [12]
Inédits
  • Au Cœur du Gabon barbare (Roman tiré des aventures de Paul Belloni du Chaillu)
  • Gorille mon ami ou Les secrets d'un Roi africain (Roman pour jeunes lecteurs de 13 à 18 ans)
Articles
  • « Comment écrire le bigourdan », Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées,‎ 1980-1981
  • « Le château de Mauvezin : problèmes de restauration », Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées,‎ 1984-1985
Sous le nom de Henri Vignes
  • Aventures aux Indes
  • Blitz, Calmann Levy,
  • De dague et de ruse, Casterman, coll. « Le rameau vert »,
  • On complote… même à Tahiti, Fayard,
  • Le Trésor du Roi Luernos, Casterman, coll. « Relais-Histoire »,

Références[modifier | modifier le code]

  1. « DESTIEU Jean », sur Beaux-livres, histoire, patrimoine, littérature (consulté le )
  2. Service historique de la Défense, Dossier GR 16 P 594245, Vincennes
  3. Daniel Cordier, Alias Caracalla, p. 249-250
  4. « Henri Joseph Victor Vignes alias Jean Destieu - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
  5. Général Robert Dubois, « Henri Vignes », sur Fondation de la France Libre (consulté le )
  6. Henri Vignes, « Les volontaires pondichériens », sur Fondation de la France Libre (consulté le )
  7. Josiane Pomès, « Vic-en-Bigorre. Henri Vignes un Vicquois dans l'Histoire », sur ladepeche.fr (consulté le )
  8. « Art et Histoire à Vic-en-Bigorre - Conseillers généraux-2 », sur www.histovic.com (consulté le )
  9. « Jean Destieu », sur auteurs.romans-scouts.com (consulté le )
  10. Denis PALU LABOUREU, « Laus d’Enric de Bignes », Reclams, nos 3-4,‎ , p. 59-60
  11. Philippe MAGNERON, « Vignes, Henri - Bibliographie, BD, photo, biographie », sur www.bedetheque.com (consulté le )
  12. « Vic-en-Bigorre. «J'ai résisté en Bigorre 1940-1944» », sur ladepeche.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]