Heptastade

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Plan de l’Alexandrie antique avec mention de l'Heptastade.

L’Heptastade était une chaussée construite sur une digue par les habitants d’Alexandrie, en Égypte au cours de la période ptolémaïque. Son nom ne nous est connu que par le géographe grec Strabon[1]. Elle reliait le continent à l'île de Pharos, sur laquelle était construit le phare à son extrémité orientale. Son nom vient de sa longueur : sept[2] stades, soit environ 1 344 mètres. Elle constituait la séparation entre les deux ports de la ville, le Grand Port à l'est et l'Eunostos à l'Ouest.

Dès que l'île fut habitée, elle servit d'aqueduc[3]. En raison de l'ensablement au fil des ans, l'ancienne chaussée constitue aujourd'hui l'isthme de Mansheya.

En 1996 une équipe de géophysiciens du CNRS et de l'université de Paris VI a commencé l’étude du tracé de cette chaussée qui se trouve maintenant sous la ville. En analysant les anomalies par des séries de mesures électriques, magnétiques, électromagnétiques, sismiques et radar, les spécialistes ont pu retrouver le tracé exact de l'Heptastade[4].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Strabon, Géographie, XVII, 1, 6.
  2. Hepta en grec signifie sept.
  3. (en) Bertrand Millet et Jean-Philippe Goiran, « Impacts of Alexandria’s Heptastadion on Coastal Hydro-Sedimentary Dynamics During the Hellenistic Period », The International Journal of Nautical Archaeology, vol. 36,‎ , p. 167–176 (DOI 10.1111/j.1095-9270.2006.00131.x, lire en ligne).
  4. Albert Hesse, « Arguments pour une nouvelle hypothèse de localisation de l'Heptastade », Études Alexandrines, Le Caire, Jean-Yves Empereur (Éd.) Institut français d'archéologie orientale, vol. 1 « Alexandrina 1, Recueil d'articles sur Alexandrie antique »,‎ .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Yves Empereur, « Du nouveau sur la topographie d’Alexandrie : Note d’information », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, vol. 146, no 3,‎ , p. 921-933 (lire en ligne)

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