Hijo de la Luna

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Hijo de la Luna

Single de Mecano
extrait de l'album Entre el cielo y el suelo
Sortie 1986
Compositeur José María Cano

Hijo de la Luna (litt. « Enfant de la Lune ») ou Dis-moi Lune d’argent en version française, est une chanson du groupe espagnol Mecano. Elle est écrite par José María Cano, le fondateur du groupe, et chantée par Ana Torroja. Elle est sortie initialement en 1986 dans l'album Entre el cielo y el suelo (édition Espagne) mais connaît d'autres versions en plusieurs langues dont le français, et de nombreuses reprises.

Historique[modifier | modifier le code]

En tant que groupe Mecano[modifier | modifier le code]

Créé en 1981, Mecano est un groupe espagnol dont on trouve les albums en section « import » en France (donc plus chers, sans promotion, etc). À partir de leur cinquième album, en 1988, ils adoptent une démarche marketing consistant à publier des versions adaptées aux marchés locaux via les filiales de leur maison de disque, notamment en Italie et en France. Hijo de la Luna est l'un des titres qui vont se retrouver ainsi de version en version. Il existe en trois langues : la version originale hispanophone (Hijo de la Luna), la version francophone (Dis-moi Lune d'argent) et la version italophone (Figlio della Luna), à laquelle s'ajoutera une version par la chanteuse en solo. Ces versions se retrouvent sur différents albums, selon les années, parus de manière adaptée aux pays concernés :

  • Le titre original en espagnol apparait sur le quatrième album du groupe, Entre el cielo y el suelo, en 1986 et le titre sort comme cinquième extrait de l'album en Espagne en 1987.
  • Il sort en version espagnole sur l'album spécialement réédité pour la France Descanso dominical en 1989 (qui verra le tube « Une femme avec une femme », lui-même adapté en langue française dans une seconde version de cet album pour la France, en 1990), album français qui permettra à Mecano de se tenir 83 semaines dans le Top 50 (avec Une femme...)
  • Il sort en 1989 sous le titre Figlio della Luna et donne ce titre à l'album homonyme qui contient des versions italiennes des albums Entre el cielo y el suelo et de Descanso dominical), et en format singles et maxi-singles en 1989. Ce sera le seul album du groupe sans morceau espagnol.
  • Il apparaît sous le titre Dis-moi Lune d'argent (adapté par D. Burgard en français), en 1991, dans l'album Aidalai (version spécialement éditée pour la France et les pays francophones, qui comprend 7 morceaux en français, 6 en espagnol, 1 instrumental) et le morceau en français sort en single en 1991 (la face B étant l'original en espagnol). C'est à ce moment-là que sont tournés les clips vidéos.
  • En 1998, le titre est présent en espagnol dans l'album Ana|José|Nacho (qui contient des morceaux originaux et des anciens, version 2 CD), et sous le titre Dis-moi Lune d'argent dans la version française de ce même album (1CD).

Une fois séparés[modifier | modifier le code]

Le groupe se sépare en 1992 (il se reformera temporairement en 1998 pour sortir la compilation Ana|José|Nacho), et chacun des fondateurs du groupe enregistre une nouvelle version :

  • En 2005, Nacho Cano crée en Espagne la comédie musicale Hoy no me puedo levantar qui comprend des titres de Mecano et les siens. On y trouve Hijo de la Luna écrite par son frère José Maria Cano.
  • En 2005, Ana Torroja chante le refrain de "Enfants de la lune", titre rap du groupe marseillais Psy 4 de la rime sur l'album intitulé Enfants de la lune.
  • Le titre sort en single en version mariachi sur la compilation de la chanteuse de Mecano en solo Ana Torroja, en 2006 (avec sortie d'un clip), album Me Cuesta Tanto Olvidarte (titre d'un single du groupe) dans lequel elle reprend uniquement des titres de Mecano réarrangés et qui sera suivi d'une tournée en Espagne.
  • En 2008, Ana Torroja chante le titre en duo avec le chanteur espagnol Raphael, "50 años después" (un clip est diffusé du duo).
  • il figure en espagnol dans le jeu vidéo de karaoké SingStar Mecano[1] (PS2 et PS3), sorti en 2009
  • En 2010, Nacho Cano sort Nacho Cano Presenta Mecandance, nouvelle comédie musicale, et une compilation CD de titres de Mecano remixés version dance, dans laquelle se trouve Hijo de la Luna (réinterprété vocalement par la troupe).

Reprises[modifier | modifier le code]

Plus de quarante artistes ont repris la chanson :

  • Drapeau de Porto Rico Nydia Caro, sur l'album Hija de la luna (1988)
  • Drapeau de la Grèce Eleni Dimou, sur l'album Μια ζωή δεν φτάνει (Mia zoi then ftanei ; 1991)
  • Drapeau de la Finlande Tuula Amberla, sur l'album Kuun poika (1992)
  • Drapeau de l'Espagne Montserrat Caballé, sur l'album Eternal Caballé (1993)
  • Drapeau du Costa Rica Editus, sur l'album Siempre vol.1 (1995)
  • Drapeau de l'Espagne María Dolores Pradera, sur l'album As de corazones (1999)
  • Drapeau des Pays-Bas Loona, sur l'album Lunita (1999)
  • Drapeau du Royaume-Uni Sarah Brightman, sur l'album La Luna (2000)
  • Drapeau de la Serbie Ivana Jordan, sur l'album Znam to i osecam (2001)
  • Drapeau de la Belgique Belle Perez (feat. Voice Male), sur l'album Everything (2001)
  • Drapeau des Pays-Bas Valensia Clarkson, sur l'album Luna luna (2001)
  • Drapeau de la Grèce Mario Frangoulis, sur l'album Sometimes I dream (2002)
  • Drapeau de la Suisse Andreas Winkler, sur l'album Canzone d'Amore ICKKCK[Quand ?]
  • Drapeau du Mexique María Inés Guerra, sur l'album María Inés (2003)
  • Drapeau de la Finlande Mors Principium Est, sur l'album Inhumunity (2003)
  • Drapeau de la Pologne Małgorzata Walewska, sur l'album Bogini ksiezyca (2004)
  • Drapeau de la Suisse Bandari, sur l'album Moonlight Bay (2004)
  • Drapeau des États-Unis Arthur Hanlon, sur l'album Mecanomanía (2006)
  • Drapeau de l'Espagne Stravaganzza, sur l'album Hijo del miedo (2006)
  • Drapeau de l'Allemagne Lyriel, sur l'album Autumntales (2006)
  • Drapeau de la Belgique Lara Fabian, sur l'album Un regard 9 Live (2006)
  • Drapeau de la France PSY4 de la Rime, sur l'album Enfant de la lune (2006)
  • Drapeau de l'Irlande Anne Buckley, sur l'album Celtic Goddess (2006)
  • Drapeau de l'Espagne Ana Torroja, sur l'album Me cuesta tanto olvidarte (2006)
  • Drapeau de l'Allemagne Asgard, sur l'album Dreht euch Sterne (2006)
  • Drapeau du Brésil Dannilu, sur l'album A question of honour (2007)
  • Drapeau de l'Allemagne Haggard, sur l'album Tales of Ithiria (2008)
  • Drapeau de l'Équateur Jesús Toapanta, sur l'album The Magical Panflute vol.1 (2008)
  • Drapeau de l'Espagne Paloma San Basilio (2008)
  • Drapeau de la Finlande Katra, sur l'album Beast Within (2008)
  • Drapeau de l'Espagne Raphael, sur l'album 50 años después (2008)
  • Drapeau du Cap-Vert Suzanna Lubrano, sur l'album Festa Mascarado (2009)
  • Drapeau de l'Allemagne Bárbara P. Hennerfeind & Erik Weisenberger, sur l'album Agua y vino - A mi manera (2009)
  • Drapeau de l'Allemagne Highland, sur l'album Dimmi Perché (2008)
  • Drapeau de l'Argentine Noel Schajris, sur l'album Uno no es Uno (Edición especial) (2010)
  • Drapeau de l'Espagne Nacho Cano, sur l'album Mecandance (2010)
  • Drapeau de l'Italie Theatres des Vampires sur l'album Moonlight Waltz (2011)
  • Drapeau de la Grèce Vicky Leandros, sur l'album Zeitlos (2010)
  • Drapeau du Mexique Mariachi del Valle, sur l'album la Nueva generación (2011)
  • Drapeau de Singapour Vanessa Mae en version violon[Quand ?]
  • Drapeau de la Corée du Sud Sumi Jo, sur l'album La Libera (2011)
  • Drapeau du Mexique Mariachi Nuevo Tecalitlán, sur l'album Sonidos de Mariachi Rock-O: Jalisco vol.2 (2011)
  • Drapeau de la France Arielle Dombasle, sur l'album Diva latina (2012)
  • Drapeau de l'Espagne DJ Sammy feat. Nyah, en version électronique sur l'album Myclubroom vol.1 (2012)
  • Drapeau de l'Espagne David Bisbal et Rafa Blas[Quand ?]
  • Drapeau de l'Espagne Premier single de Rafa Blas[Quand ?]
  • Drapeau de l'Espagne María Dolores Pradera, sur l'album Gracias a vosotros Vol. 2 (2013)
  • Drapeau de la France Kids United Nouvelle Génération, sur l'album L'Hymne de la vie (2019)

Du au , une version interprétée par la chanteuse espagnole Loona pris notamment la tête des ventes de singles en Allemagne, la seconde place en Suisse et la troisième en Autriche environ dans le même temps ou même encore Belle Perez en duo avec Male voice.

Le groupe allemand Haggard a repris la chanson dans sa version espagnole sur l'album Tales of Ithiria (2008).

Paroles[modifier | modifier le code]

Les paroles mettent en scène une gitane qui prie la Lune une nuit entière dans le but de se trouver un mari. À la fin de la prière, la Lune lui annonce qu'elle pourra se mettre en couple avec un homme, mais à condition que leur premier enfant lui soit offert en sacrifice. Ainsi quelques mois plus tard, l'enfant naît. Cependant, sa couleur de peau ne ressemble pas ni à celle de sa mère ni à celle de son père, elle est effectivement blanche « tout comme une hermine » et de plus, ses yeux sont gris. Son père en déduit instantanément que sa femme l'a trompé et la poignarde de colère. Puis il emmène son fils au sommet d'une colline voisine où il l'abandonne, exécutant ainsi la condition qu'avait fixée la Lune, alors qu'il n'en savait pourtant rien. La Lune élève alors l'enfant dans le ciel et le prend sous sa protection. Les jours où l'enfant est heureux, la Lune sera pleine, les jours où il pleurera elle formera un croissant pour lui servir de berceau.

Tout au long de la chanson, le refrain explique que la Lune veut devenir une mère mais ne trouve pas d'amant qui fera d'elle une femme et l'interroge quant à ce qu'elle ferait d'un enfant humain. La chanson fait aussi la critique de certaines mères en demandant combien pourraient-elles aimer leur enfant, alors qu'elles seraient enclines à le sacrifier pour avoir un amant (« que quien su hijo inmola para no estar sola, poco le iba a querer », « celle qui pour un homme, son enfant immole bien peu l'aurait aimé »). La réaction du père est aussi propice à réflexion. Sa fierté et son impulsivité le poussent à tuer sa bien-aimée et le mènent donc à la considérer comme son ennemie. La chanson peut être interprétée comme étant un mythe ayant pour but d'expliquer le cycle lunaire (la forme de la Lune changeant ici selon l'humeur de l'enfant).

Clips[modifier | modifier le code]

Le clip des versions française et espagnole a été réalisé en 1991[2] par l'artiste québécois Lewis Furey. Les deux versions sont quasiment identiques, seuls les plans avec la chanteuse au look androgyne, les deux autres membres jouant des scènes d'émotion (colère, rivalité) et un enfant au teint très blanc, avec un habillage poétique, ont été filmées séparément dans les deux langues.

En revanche, la version italienne du clip Figlio della luna est bien différente[3], quasiment filmé en direct, alternant un couple de danseurs avec le groupe.

En 2005, Ana Torroja reprend la chanson avec Psy 4 de la rime et apparaît dans le clip comme celle qui introduit les morceaux rap et le refrain[4].

Il existe également un clip dans la version mariachi sorti par Ana Torroja en solo en 2006.

Le clip du duo entre Ana Torroja et Raphael en 2008 les montre en studio.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « SingStar Celebration », sur Playstation (consulté le ).
  2. « Lewis Furey », sur theatredurondpoint.fr via Wikiwix (consulté le ).
  3. (en) « Mecano - figlio della luna » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).
  4. Enfants de la lune

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]