Histoire de l’électricité à Reims

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Dans l’histoire de Reims, l’arrivée de la « Fée électricité » relève d’un long parcours. Si l’on exclut la force humaine ou celles des animaux de trait, l’énergie utile sera fournie successivement par les moulins à eau, puis les chaudières au charbon pour produire de la vapeur, puis le gaz produit à partir de la houille et enfin par l’électricité à partir de cette houille.

Les moulins à eau[modifier | modifier le code]

Bien avant l’utilisation du gaz et de l’électricité, les habitants de la ville de Reims utilisait la force motrice de la rivière de la Vesle. De nombreux moulins à eau étaient installés en bordure de la Vesle, le long du rempart de Reims.

Le charbon et les chaudières vapeur[modifier | modifier le code]

Usine à gaz de Reims[modifier | modifier le code]

Elle date des années 1880. Elle était localisée 3 rue des Romains et elle produisait du gaz à partir de la houille pour l’éclairage et le chauffage. La proximité de la gare permettait en outre l’approvisionnement en houille nécessaire à son fonctionnement. L’usine à gaz de Reims était équipée de 6 gazomètres, de fours répartis dans deux salles, d’entrepôts industriels[1].

L’électricité à partir du gaz de houille[modifier | modifier le code]

Éclairage électrique du théâtre de Reims[modifier | modifier le code]

Le 29 septembre 1888, a lieu le premier essai d’éclairage électrique du théâtre de Reims. La motivation de l’éclairage par l’électricité s’est renforcée, malgré les réticences des compagnies gazières détentrices des concessions d’éclairage publique, par le dramatique incendie de l’Opéra Comique de Paris le 25 mai 1887 qui a couté la vie à 84 personnes.

Usine à gaz productrice d’électricité[modifier | modifier le code]

Au 31 décembre 1888, une usine à gaz de la Compagnie du gaz de Reims distribue de l’électricité pour l’éclairage du théâtre de Reims et des domiciles. Elle est constituée de deux machines à gaz de 50 chevaux et de deux dynamos distribuant un courant continu de 325 Volts pour alimenter des lampes à incandescence [2].

Promotion de l’électricité[modifier | modifier le code]

En 1895, la ville de Reims organise au manège de Reims, une exposition spéciale de mécanique et d’électricité. La force motrice est fournie par des machines fournies par la Société de Construction mécanique de Reims qui actionneront des dynamos fournies par la maison Eugène Mathieu et René Vauthier, société qui obtiendra la concession de l’éclairage public ultérieurement[3].

L’électricité[modifier | modifier le code]

Déploiement du tramway électrique[modifier | modifier le code]

En 1900, le tramway électrique remplace le tramway hippomobile (surnommé localement "tramway à crotte"). La ligne A est inaugurée en juin 1900.

Mise en œuvre du réseau de distribution de l’électricité[modifier | modifier le code]

En 1889, la compagnie Réunies de Gaz et d’Electricité (groupe Th.Vauthier) inaugure le réseau d’électricité. En 1900, la compagnie du gaz de Reims devient concessionnaire du réseau d'électricité de la ville qu'elle alimente au moyen d'une usine électrique implanté à proximité de l’usine à gaz[4].

Première usine électrique[modifier | modifier le code]

La compagnie du gaz de Reims installe une première usine produisant de l’électricité à proximité de l'usine à gaz, au 106 rue du Mont-d'Arène à Reims. Elle comprenant quatre groupes électrogènes dont un de 1.200 chevaux et trois de 500 chacun[5].

Le réseau électrique et d’éclairage public à l’électricité après guerre[modifier | modifier le code]

Les dommages de guerre[modifier | modifier le code]

La demande de dommages de guerre après la grande guerre, indique que la propriété du réseau électrique et d’éclairage public à l’électricité était, en 1914, partagée entre la ville de Reims et la Société du Gaz de Reims (SGR)[6].

Reconstruction de l’usine d’électricité après guerre[modifier | modifier le code]

La première usine productrice d’électrique a été très endommagée lors de la Première Guerre mondiale. La ville de Reims a du faire appel à l’électricité fournie par la centrale d’Epernay.

Une deuxième usine électrique a été reconstruite dans les années 1920, 2 rue de la Victoire à Reims par la S.A. Energie Electrique Meuse et Marne du groupe Compagnie Générale d’Electricité. Elle sera reprise par EDF. La distribution était à 3 fils et la tension de 220-240 volts. Cette centrale électrique ferme ses portes vers 1960[7].

Galerie[modifier | modifier le code]

Articles annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le réseau électrique marnais durant la Grande Guerre, Exposition réalisée les 17 et 18 septembre 2016 à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
  • Ville de Reims. Concours régional 1895. Exposition des industries diverses, mécanique et électricité. Syndicat du manège, 1895, PVI

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]