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Histoire des abattoirs de Reims

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Les anciens abattoirs de Reims
Entrée des abattoirs de Reims à côté de la Porte de Paris
Présentation
Type
Abattoir
Architecte
Nicolas Durand
Construction
1839
Propriétaire
Ville de Reims
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de la Marne
voir sur la carte de la Marne
Localisation sur la carte de Reims
voir sur la carte de Reims

Les abattoirs municipaux de Reims désignent un complexe architectural utilisé entre 1839 et 1906, puis détruit en 1922. De nouveaux abattoirs municipaux sont reconstruits à partir de 1924. Ils vont fonctionner jusque dans les années 1970.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès le moyen âge, les animaux rentraient en ville sur pied pour être vendu sur des places spécialisées. Dans toutes les villes, on trouvait soit une seule tuerie, soit plus souvent une rue des bouchers, ou de la boucherie, où sont rassemblés les bouchers qui abattent chez eux les animaux. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il est d’usage d’abattre les animaux directement dans les rues

Regroupement des abatteurs[modifier | modifier le code]

A Reims, pour améliorer l'hygiène publique, les abatteurs sont regroupés sur un même site au Grand Credo. Pour la réalisation de la place Royale, Il fallut les déplacer[1]. Il reste de cette époque, la fontaine des Boucheries.

Les premiers abattoirs (1838)[modifier | modifier le code]

Sur demande de la ville de Reims, suite à délibération du 06 février 1835, les abattoirs de Reims sont créés par ordonnance royale du 6 août 1839. Ils ont été construits en 1838 au lieu-dit « La Barbacane » dans le quartier de l’Avenue de Paris selon les plans de l’architecte Hippolyte Durand[2]. Ils ont été ouverts à la boucherie le 24 octobre 1839[3]. Leur emplacement a fait polémique car les animaux en provenance majoritairement du département des Ardennes devaient traverser la ville[4]. A l'époque de leurs constructions, les abattoirs étaient situés suffisamment loin des habitations pour éviter les nuisances, mais ils ont été, au cours de leurs existences rattrapés par la ville. En 1907, ils ont fait l’objet d’un concours d’architecture gagné par Tony Garnier, architecte des Abattoirs de la Mouche à Lyon, mais jamais mis en œuvre[5],[6].

Les abattoirs et la Première Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

En partie démolis au cours de la Première Guerre Mondiale, ils furent restaurés et modernisés avec des installations frigorifiques[7]. Les abattoirs étaient reliés à la ligne de chemin de fer par un embranchement ferroviaire. Ce qui facilitait le transport du bétail, et augmentait le périmètre d’approvisionnement et autorisait le bétail moins robuste[8].

Galerie photos[modifier | modifier le code]

La fin des abattoirs publics de la ville de Reims[modifier | modifier le code]

Au début des années 1990 , les abattoirs ont été démolis et remplacés par un ensemble de logement de l’OPAC, par la polyclinique des Bleuets et par les courts couverts ou de plein air de l’Union Rémoise de Tennis transférés du hall de la patte d’Oie pour bâtir le nouveau centre des Congrès de Reims. L’avenue de Paris s’est transformée en rue du Colonel Fabien[9].

L’abattoir du Groupe Bigard à Reims[modifier | modifier le code]

Le groupe Bigard avait un abattoir à Reims au 44 rue des Macécliers, sur un site de 5,7 hectares, qui a été fermé en 2008[10].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Cadre juridique[modifier | modifier le code]

  • loi de « modernisation du marché de la viande »

Références[modifier | modifier le code]

  1. Reims - La vie d'une cité au cours des siècles de Gustave Crouvezier P143
  2. « Journal des artistes : annonce et compte rendu des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, lithographie, poésie, musique et art… », sur Gallica, (consulté le ).
  3. Georges Boussinesq et Gustave Laurent, Histoire de Reims depuis les origines jusqu'à nos jours, Matot-Braine, 1933, P554
  4. Reims d’antan à travers la carte postale ancienne, éditeur HC EDS, (ISBN 9782357201095), P65
  5. « Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris », sur Gallica, (consulté le ).
  6. https://www.citedelarchitecture.fr/fr/oeuvre/ville-de-reims-abattoir-et-marche-aux-bestiaux
  7. « Rapport... - Conseil municipal de Paris », sur Gallica, (consulté le ).
  8. Leteux, Sylvain, « L’impact des transports ferroviaires sur la filière de la viande et... », Revue d’histoire des chemins de fer, AHICF, no 41,‎ , p. 189–203 (ISSN 0996-9403, DOI 10.4000/rhcf.1191, lire en ligne, consulté le ).
  9. « Les Abattoirs », sur ReimsAvant, (consulté le ).
  10. https://www.ceser-grandest.fr/wp-content/uploads/2019/06/diagnostic-avis-abattoirs-en-champagne-ardenne.pdf