Histoire rurale

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Scène de genre : vue typique de la campagne française de la fin du XIXe siècle, peinture réalisée par Daniel Ridgway Knight
Le rétameur peinture de Gustave Courbet (1842)

L'histoire rurale est une branche de l'Histoire, qui étudie l'évolution sociale des sociétés rurales ayant pour point commun de vivre à la campagne.

Problèmes et méthodologie de l'histoire rurale[modifier | modifier le code]

Marc Bloch et l’École des Annales[modifier | modifier le code]

Depuis le milieu du XIXe siècle, l'histoire rurale est considérée commune branche de l'histoire. Mais l'histoire rurale parvient au statut de discipline dans les années 1920 en France et dans les années 1980 aux États-Unis [1].

En France, c'est l'ouvrage de Marc Bloch intitulé Caractères originaux de l'histoire rurale française publié en 1931 qui est considéré comme un ouvrage fondateur. Il étudie l'histoire des structures agraires, faisant appel à l'archéologie, à la linguistique, et à la géographie, établissant ainsi une méthode de travail. Il parvient en hypothèse, à trois grands types de paysages et de civilisations agraires : l'openfield, le méridional, le bocage à l'Ouest[2].

L'essor de la discipline est dû au travail de Marc Bloch au sein de l'école des Annales qu'il a co-fondé avec Lucien Febvre et, qui intègre économie, société et civilisations.

Problématiques de recherche[modifier | modifier le code]

Puis, les recherches ont évolué vers l'étude des mentalités. Robert Mandrou a étudié la question de la sorcellerie. D'autres historiens tels que Boris Porchnev, Roland Mousnier, Gérard Walter, ont étudié les révoltes paysannes qui surviennent lorsque les mentalités sont en crise. Le rôle du clergé a aussi été étudié dans ce cadre, avec la thèse de René Taveneaux sur les curés de campagne au XVIIIe siècle. Les recherches ont également inclues l'évolution des mœurs, tels que le crime, les vols ou la ruse[3].

Les questions qui fédèrent ces recherches, sont relatives au développement économique et social, de sociétés qui échappent à l'industrialisation et comment les modèles ancestraux s'adaptent à la modernité[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jeremy Burchardt, « Agricultural History, Rural History, or Countryside History », The Historical Journal, vol. 50,‎ , p. 465-481
  2. Jean De la Monneraye, « Les caractères originaux de l'histoire rurale française », Revue d'histoire de l'Église de France, no 82,‎ , p. 65-67 (lire en ligne)
  3. a et b Emmanuel Le Roy Ladurie 1964.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Mayaud, « La recherche en histoire rurale contemporaine : Économies et sociétés rurales européennes contemporaines, Centre Pierre Léon, Université Lumière-Lyon 2 UMR 5599 du CNRS », Cahiers d'histoire, nos 42-3/4,‎ (lire en ligne)
  • Emmanuel Le Roy Ladurie (Compte-rendu de lecture), « Voies nouvelles pour l'histoire rurale (XVIe – XVIIIe siècles) », Études rurales, vol. 13-14,‎ , p. 79-95 (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Périodiques

Ouvrage

Historiens

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Association d’Histoire des Sociétés Rurales, « page d'accueil » (revue en ligne), sur Histoire et sociétés rurales.