Hopéite

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Hopéite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Hopéite
Hopéite - Broken Hill, Zambie
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H8O12P2Zn3 Zn3(PO4)24H2O
Identification
Masse formulaire[2] 458,14 ± 0,06 uma
H 1,76 %, O 41,91 %, P 13,52 %, Zn 42,82 %,
Couleur Incolore, blanc grisâtre, jaune, blanc, jaune pâle
Système cristallin Orthorhombique
Réseau de Bravais Primitif
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidale
2/m 2/m 2/m ; P nma
Clivage Parfait à {010}
Habitus En cristaux tabulaires à prismatique
Échelle de Mohs 3-3.5
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Biréfringence Biaxial (-) δ = 0.018
Propriétés chimiques
Densité 3

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'hopéite, ou stilbite duovigésimale[3], est une espèce minérale composée de phosphate de zinc hydraté de formule : Zn3(PO4)24H2O. C'est un minéral rare.

L'hopéite cristallise dans le système orthorhombique et forme des cristaux vitreux, qui vont du blanc au jaune. Elle forme également des druses et des incrustations en masses réniformes (en forme de rein). L'hopéite est étroitement associée à la parahopéite, qui a la même composition chimique mais une structure cristalline différente. Ces minéraux sont formés par l'oxydation de sphalérite en présence de solutions riches en phosphates.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

L'hopéite a été décrite par le minéralogiste anglais David Brewster en 1822, le minéral est dédié à Thomas Charles Hope (1766–1844), chimiste de l'université d’Édimbourg[4].

Topotype[modifier | modifier le code]

Hopéite - gisement topotype.
  • Vieille Montagne, Moresnet, province de Liège en Belgique.

Synonymie[modifier | modifier le code]

  • Hibbenite (Phillips, 1916)[5] Dédiée à John Grier Hibben ancien président de l’Université de Princeton.
  • Hopéite : orthographe francophone.
  • Prismatoidischer Zinkphyllit (Breithaupt,1832) [6]
  • Stilbite duovigésimale (Haüy) [7]

Caractéristiques physico-chimiques[modifier | modifier le code]

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • L'hopéite et la parahopéite sont des dimorphes. L'hopéite cristallise dans le système cristallin orthorhombique, groupe d'espace : P nma, tandis que la parahopéite cristallise dans le système cristallin triclinique, groupe d'espace : P1.
  • Il existe deux variétés d'hopéite, nommées respectivement α-hopéite and β-hopéite [8], distinguées par des propriétés optiques et thermiques légèrement différentes, en fonction de l'orientation d'une des molécules d'eau présente dans la structure cristalline (Herschke et al., 2004).
  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 10,597 Å, b = 18,318 Å, c = 5,031 Å, Z = 4 ; V = 976,6 Å3

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

Gîtologie

Minéral secondaire de la zone d'oxydation des gîtes zincifères[9].

Minéraux associés

Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]

  • Zambie
Mine Kabwe (Broken Hill). Les échantillons de cette mine, associés à la lazulite, sont typiques.
  • Australie
Reaphook Hill, près de Blinman, Chaîne de Flinders, Australie-Méridionale. De superbes cristaux de parahopéite et de tarbuttite associés à la scholzite y ont été découverts.
  • Canada
Mine d'Hudson Bay, Salmo, Colombie-Britannique, associée à la spencerite[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) « Stilbite duovigésimale », sur Mindat.org (consulté le ).
  4. Brewster (1822) Edinburgh Phil. Journal: 6: 184.
  5. Phillips (1916) American Journal of Science: 42: 275.
  6. Breithaupt,1832 Vollständige Characteristik etc., 2nd. Edition: 38
  7. (DesCloizeaux 1879) Bulletin de la Société française de Minéralogie: 2: 133
  8. Spencer, p. 3.
  9. a et b Eric Asselborn, Minéraux, Éditions Artémis, 2006, p. 234

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) L. J. Spencer, « On Hopeite and other zinc phosphates and associated minerals from the Broken Hill mines, North-Western Rhodesia », Mineralogical Magazine, The Mineralogical Society, vol. 15, no 68,‎ , p. 1–38 (lire en ligne [PDF])

Liens externes[modifier | modifier le code]