Horst

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Bloc-diagramme montrant des failles normales qui se regroupent en une succession horst/graben (les flèches rouges indiquent la direction de l'extension).
Horst (droite) et graben (gauche) du lac Manyara en Tanzanie
Le siège du château de Horst, gravure au burin de Frans Hogenberg (1590). Cette ancienne représentation du château montre bien la protection supplémentaire formée par le cadre naturel.

En géologie, géomorphologie et géographie physique, un horst désigne un compartiment soulevé. Ce soulèvement résulte de la combinaison de failles normales conjuguées. Un horst est bordé par son contraire géologique, c'est-à-dire des grabens, des fossés effondrés.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le mot Horst en allemand signifie « monticule ».

Formation[modifier | modifier le code]

Le horst résulte d'une extension de la croûte terrestre : le bloc soulevé appartient à la portion de croûte terrestre qui est restée stationnaire ou s'est soulevée tandis que, de chaque côté, les compartiments voisins s'abaissaient.

Système pétrolier[modifier | modifier le code]

Le soulèvement d'un horst comme l'abaissement d'un graben peuvent entraîner la formation de pièges structuraux : cela signifie que les hydrocarbures se sont retrouvés piégés par le déplacement de couches imperméables (comme l'argile) le long d'une faille. Cette situation est observable au niveau du horst de Zelten qui jouxte le bassin de Syrte, en Libye, découvert par la compagnie pétrolière Esso, en [1].

Exemples[modifier | modifier le code]

En France :

En Europe, le massif des Vosges et celui de la Forêt-Noire sont deux horsts, séparés par le fossé du Rhin.

Au Proche-Orient, le plateau jordanien est un horst ; la dépression de la mer Morte qui le borde est son graben. À l'ouest de ce dernier relief, Massada est également un horst.

En Afrique, les plateaux d'Éthiopie sont un horst qui encadrent la vallée du Grand Rift.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Jacques Berreby, « La Libye à l'ère du pétrole », Politique étrangère, 1959, volume 24, numéro 6, page 639 en particulier. Cet article est consultable en ligne sur le site persee.fr.

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Chaput, Initiation à la géomorphologie, Éditions Ellipses, Collection « Universités », 2006 (2e édition), 172 pages (principalement la page 47).