Hortense Calisher

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Hortense Calisher
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 97 ans)
ManhattanVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jack FennoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Barnard College (baccalauréat universitaire) (-)
Hunter College High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
False Entry (1961), The Bobby Soxer (1986), Tattoo for a Slave (2004)

Hortense Calisher, née le à New York et morte le à Manhattan, est une écrivaine de fiction américaine[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Hortense Calisher est diplômée du Hunter College High School en 1928, puis du Barnard College en 1932[2]. Elle est la fille d'une jeune mère immigrée juive allemande et d'un père juif un peu plus âgé, originaire de la Virginie. Un cercle familial qu’elle décrit comme à la fois "volcanique et méditatif, destiné à produire quelqu'un intéressé par la société et le temps"[3].

En 1972, elle participe à la campagne du magazine Ms. pour le droit à l’avortement. Les militantes appellent ainsi la fin des "lois archaïques" limitant la liberté d’avoir ou non un enfant, et encouragent les femmes à partager leurs histoires[4].

Hortense Calisher décède le 13 janvier 2009, à l'âge de 97 ans, à Manhattan. Elle laisse dans le deuil son mari, Curtis Harnack, et son fils, Peter Heffelfinger, de son premier mariage avec Heaton Bennet Heffelfinger[5].

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Hortense Calisher aborde ses personnages avec complexité et psychologie, attachée au réalisme des parcours qu’elle décrit. Elle réalise de nombreuses et détaillées recherches avant la phase d’écriture. Le lecteur pénètre ainsi dans des enquêtes et intrigues complexes, dans lesquelles les retournements de situation sont habilement rédigés[5]. L’autrice utilise un langage allusif et nuancé, avec une voix distinctement élégiaque, parfois comparé à Eudora Welty, Charles Dickens, Jane Austen et Henry James. Les critiques de l’époque considèrent Hortense Calisher comme une néo-réaliste, et la condamnent ou la félicitent, pour ses explorations approfondies des personnages et de leurs mondes sociaux[2],[6].

Son écriture est en contradiction avec le minimalisme dominant typique de l'écriture de fiction dans les années 1970 et 1980, qui emploie alors un style spartiate et non romantique sans expressionnisme indu. L'échec et l'isolement sont les principaux thèmes de l’autrice, dont la bibliographie compte près de 23 romans et recueils de nouvelles[5].

Hortense Calisher publie son premier recueil de nouvelles, In the Absence of Angels en 1951, et son premier roman False Entry, en 1961. L'œuvre finale de l'écrivaine, Tattoo for a Slave (2004), retrace l'histoire de la famille de son père d'avant la guerre civile à sa propre vie[7].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Hortense Calisher est la deuxième femme présidente de l'Académie américaine des arts et des lettres en 1987. De 1986 à 1987, elle officie comme présidente de la PEN America, l'association des écrivains américains[8]. Elle est titulaire de deux bourses Guggenheim en 1952 et 1955. L’autrice est finaliste pour le National Book Award à trois reprises[9]. Elle lauréate du O. Henry Awards pour The Night Club in the Woods et autres nouvelles[5]. En 1986, elle obtient le prix Janet Heidinger Kafka pour The Bobby Soxer[10].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Fiction[modifier | modifier le code]

Parmi une liste non exhaustive :

Non-fiction[modifier | modifier le code]

Biographie[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Hortense Calisher | American writer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. a et b (en-US) Laurie Johnston, « Competition Intense Among Intellectually Gifted 6th Graders for Openings at Hunter College High School », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Hortense Calisher, Tattoo for a Slave, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 015101096X)
  4. (en) Carmen Rios, « We Had Abortions—and We're Not Going Back - Ms. Magazine », sur msmagazine.com, Ms. Magazine, (consulté le )
  5. a b c et d (en) « Hortense Calisher debuts in the New Yorker | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
  6. (en) Kathleen Snodgrass, The Fiction of Hortense Calisher, University of Delaware Press, , 136 p. (ISBN 9780874134780)
  7. (en) « Nonfiction Book Review: TATTOO FOR A SLAVE by Hortense Calisher », sur PublishersWeekly.com (consulté le )
  8. (en) Hortense Calisher, « Lost in Translation », sur PEN America, (consulté le )
  9. (en-US) « Hortense Calisher », sur National Book Foundation (consulté le )
  10. (en) « Kafka Prize Recipients : Susan B. Anthony Institute for Gender & Women's Studies : University of Rochester », sur www.sas.rochester.edu (consulté le )
  11. (en) Hortense Calisher, « In The Absence of Angels », sur The New Yorker (consulté le )
  12. (en-US) Anthony Burgess, « Report From Janice; JOURNAL FROM ELLIPSIA. By Hortense Calisher. 375 pp. Boston: Little, Brown & Co. $5.95. », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) Elizabeth Benedict, « Mysterious Origins of a Curious Life », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  14. (en) Interviewed by Allan Gurganus, Pamela McCorduck & Mona Simpson, « Hortense Calisher, The Art of Fiction No. 100 », Paris Review, vol. Winter 1987, no 105,‎ (ISSN 0031-2037, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]