Hortense Mayaba

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Hortense Mayaba
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
SallanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Hortense Mayaba, née Sallan, en 1959 à Djougou, est une écrivaine béninoise, romancière, auteure et illustratrice de littérature d'enfance et de jeunesse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hortense Mayaba nait en 1959 à Djougou au Bénin[1]. Elle effectue ses études secondaires jusqu'en Terminale, puis se forme au secrétariat de direction[2]. En 1979 elle passe le concours des sages-femmes et, en même temps, le test pour entrer à l'Office national de pharmacie du Bénin[1]. Reçue aux deux, elle opte pour l'ONP, jugeant les sociétés d'État plus sûres et le salaire proposé acceptable. Cependant la plupart de ces sociétés, qui avaient le vent en poupe pendant la période révolutionnaire, ont connu des difficultés financières et ont fermé[3] .

Elle se tourne alors vers une autre activité qui lui permet de voyager au Nigeria et au Togo[3] et se met à son compte dans le commerce du textile[4], tout en se consacrant à la peinture et à la littérature[2].

Hortense Mayaba est mariée et mère de quatre enfants[4],[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Hortense Mayaba fait véritablement son entrée sur la scène littéraire avec la publication de son premier roman en 1997, L'Univers infernal, qui met en scène l'histoire d'Alioume, un homme atteint d'une maladie rare nécessitant une greffe[3],[1]. Il est pris en charge dans un hôpital, mais doit livrer auprès de ses proches un combat contre des croyances traditionnelles auxquelles il ne prête pas foi et qui pourtant ne cessent de le torturer[5]. Sur les conseils de sa femme il se rend chez un liseur de sort, qui lui dit que sa tante Mna Ga l'a envoûté et est responsable de sa maladie. Mna Ga est accusée de sorcellerie et assassinée[1]. Au moment de sa sortie, la romancière s'est expliquée sur le thème central de son livre, nourri par le milieu animiste dans lequel elle a grandi. Elle prend certes ses distances à l'égard du charlatanisme, mais affirme ne pas douter de l'existence des forces occultes[6].

Florent Couao-Zotti décrit ce récit qui « oscille entre frémissements fantastiques et réalité pudique, entre baroque et éblouissement » et y décèle les ingrédients classiques d'un succès de librairie : « la guérison interdite, la manipulation, les chausse-trappes, la vie de couple, les rapports dramatiques entre belle-mère et bru », mais déplore l'intervention de l'éditeur qui, selon lui, a pu décourager l'auteure de poursuivre dans la voie romanesque[7].

Après cette première expérience, elle envisage de se tourner vers le théâtre et les contes, mais c'est finalement dans la littérature jeunesse qu'elle semble trouver sa voie, parfois comme illustratrice, occasionnellement en collaboration avec sa compatriote, Béatrice Lalinon Gbado[8].

Romans[modifier | modifier le code]

  • L'univers infernal, 1997
  • L'engrenage, 2007

Littérature jeunesse[modifier | modifier le code]

  • Les bulles de toutes les couleurs, 2002
  • Kokou devient sage, 2002
  • Molie au port de pêche, 2002
  • La robe de Ninie, 2002
  • Souroukani, 2002
  • Toutou le petit cochon, 2002
  • Le syllabaire de Gadjo, 2003
  • Arouna le petit champion, 2003
  • Le lièvre et la luciole, 2005
  • Une plante qui soigne, 2006
  • Kadi aime l'eau, 2008
  • Kadi garde son frère, 2011
  • Èza ma poupée, 2017
  • Étrange témoin, 2017 (polar)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Pierrette Herzberger-Fofana, Littérature féminine francophone d'Afrique noire : suivi d'un dictionnaire des romancières, (ISBN 2-7384-9905-8 et 978-2-7384-9905-9, OCLC 47238341, lire en ligne)
  2. a et b « Hortense Mayaba » (Le Bénin littéraire 1980-1999)
  3. a b et c « Interview avec Hortense Mayaba », Biscottes littéraires, 5 mars 2018
  4. a et b Regards africains, Club africain de loisirs, 1999, p. 31
  5. Lire les femmes écrivains et les littératures africaines
  6. Jocelyn Kotso Nathaniels, « Plume féminine des écrivains béninois », in Amina, no 344, décembre 1998, p. 80, [lire en ligne] (interview)
  7. « Écriture féminine au Bénin : entre frémissements, déception et incertitudes », L'Atelier Café de Florent Couao-Zotti (blog), 5 janvier 2008
  8. Ricochet [1]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Florent Couao-Zotti, « Le roman féminin béninois : deux pelées, trois quidamettes... », Courrier des Afriques, 6 août 2015 [lire en ligne]
  • Jocelyn Kotso Nathaniels, « Plume féminine des écrivains béninois », in Amina, no 344, décembre 1998, p. 80, [lire en ligne] (interview)
  • Jocelyn Kotso Nathaniels, « L'entrée des femmes dans le monde littéraire béninois. Une prouesse à saluer », Amina, no 493, mai 2011, p. 77-78, [lire en ligne]
  • Pierrette Herzberger-Fofana, Littérature féminine francophone d'Afrique noire : suivi d'un dictionnaire des romancières, (ISBN 2-7384-9905-8 et 978-2-7384-9905-9, OCLC 47238341, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]