Hospice du Simplon

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Hospice du Simplon
Hospice du Simplon en été
Présentation
Type
Construction
Patrimonialité
Bien culturel suisse d'importance régionale (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Pays
Canton
Commune
Altitude
1 998 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)

L'hospice du Simplon est un hospice appartenant à la congrégation du Grand-Saint-Bernard, situé en Suisse, sur le territoire de la commune de Simplon, au col homonyme. Sa mission d'accueil des voyageurs et des pèlerins est confiée à la congrégation des Chanoines réguliers du Grand-Saint-Bernard.

Historique[modifier | modifier le code]

L'hospice du Simplon, 1914-1918
L'hospice du Simplon à la mi-octobre

Napoléon, qui avait apprécié l'utilité de l'hospice du Grand-Saint-Bernard lors de son passage en , décide en [1] de la fondation d'un établissement similaire sur la nouvelle route de Genève à Domodossola par le Simplon. La république cisalpine doit selon les termes du décret doter annuellement l'hospice de vingt mille francs. Elle attribue en plus des fermes[2] ayant appartenu à des monastères supprimés en Lombardie pour procurer un revenu supplémentaire au nouvel établissement. Cependant ce n'est qu'en qu'est posée la première pierre, mais la construction est bientôt interrompue à cause de la défaite de Napoléon. Les Français abandonnent le Valais mettant fin au département du Simplon. Une longue période de tractation s'ensuit car ni le gouvernement du Valais, ni le chapitre de la congrégation du Grand-Saint-Bernard n'ont l'intention d'assumer seuls les frais de construction. Finalement les travaux reprennent en 1826-1827 à la charge de la congrégation selon les plans de l'architecte lausannois Henri Perregaux[3].

La bâtisse de plan rectangulaire mesure 64 mètres sur 20 mètres et peut contenir trois cents lits. La construction est achevée en et Fabien Roten, évêque de Sion bénit l'hospice et consacre la chapelle le . L'électricité est installée en 1906 grâce à une turbine actionnée par les eaux du lac voisin de Rotelsch. Le chauffage central est installé en 1911.

L'hospice achète des terrains alentour pour son entretien et son bétail. Il doit héberger de plus en plus de monde. Ainsi une vingtaine de milliers de nuitées d'ouvriers italiens est enregistrée pour la seule année 1899[1]. Le cardinal Ratti (futur Pie XI) y dort le . L'hospice accueille à partir de 1933 des colonies de vacances d'été en faveur d'enfants de familles modestes. Elles cessent au début de la Seconde Guerre mondiale pour des raisons de coût. En 1940, le scolasticat de la congrégation y est installé, devenu collège alpin en 1946, afin d'y accueillir en plus des étudiants. Il ferme en 1951 pour être transféré à Lausanne.

En plus de ses activités d'hospitalité et de maison d'accueil, l'hospice du Simplon accueille des étudiants en vacances universitaires, ainsi que des sessions pour les propres étudiants en formation de la congrégation.

Le prieur de l'hospice du Simplon est depuis 2015 le chanoine François Lamon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Site du Grand-Saint-Bernard
  2. Les revenus de la ferme de Pavie ne sont plus versés à partir de 1830
  3. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Âge d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 255-262

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

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