Hubert Selby Jr, deux ou trois choses

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Hubert Selby Jr, deux ou trois choses

Réalisation Ludovic Cantais
Scénario Ludovic Cantais
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Documentaire
Durée 53 minutes
Sortie 1999

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

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Hubert Selby Jr, deux ou trois choses est un documentaire français réalisé par Ludovic Cantais, en 1999.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Hubert Selby Jr, deux ou trois choses est l'unique documentaire sur l'écrivain américain réalisé de son vivant[1]. Filmé au crépuscule de sa vie, Hubert Selby Jr évoque, dans une véritable mise à nu, sa vie d'excès, ses obsessions, la création littéraire et la musique qui a influencé son œuvre[2].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Titre : Hubert Selby Jr, deux ou trois choses ((en) anglais : A Couple of Things About Hubert Selby Jr)
  • Réalisation : Ludovic Cantais
  • Directeur de la photographie : Florence Levasseur
  • Ingénieur du son : Jacques Sans
  • Montage : Yvan Gaillard
  • Mixage : Jean-Christophe Julé
  • Voix Off : Pierre Sénélas
  • Producteur : Sébastien Hussenot
  • Production : La Luna Productions
  • Musique : Ludwig Van Beethoven, « Appasionata » Interprétation Sviatoslav Richter ; « Quatuor à cordes N°5 en La majeur Opus » Interprétation Alban Berg
  • Traductions : Sana Leopold Wauters et Christine Renaudin
  • Genre : documentaire
  • Pays : Drapeau de la France France
  • Format : Vidéo
  • Durée : 53 minutes
  • Lieux de tournage : Los Angeles, West Hollywood
  • Date de sortie en France :
  • Édition DVD : – La Luna Productions

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage s'est effectué du au à Los Angeles avec pour tout budget la somme de 8 000 euros, le film n'ayant bénéficié d'aucune subvention au préalable excepté la bourse de la Fondation Marcel Bleustein Blanchet et une dotation de la SCAM[3]. La majeure partie du film se déroule à West Hollywood, chez l'écrivain lui-même et dans son quartier. On le suit dans ses pérégrinations quotidiennes, notamment lors d'une lecture publique au Moondog Café et à l'University of Southern California où il enseigne[4]. Réalisé sans archive ni commentaire, ce documentaire surprit et séduisit de nombreux spectateurs à sa sortie. En effet, on y découvre l'auteur de Last Exit to Brooklyn en septuagénaire serein, épris de quête spirituelle, loin de son image d'écrivain sulfureux et misanthrope[5],[6].

Ce portrait de Hubert Selby, Jr. fut tourné lors de la sortie de son livre The Willow Tree (Le Saule), après vingt ans de silence[7].

Autour du film[modifier | modifier le code]

Le film a été sélectionné dans de nombreux festivals, et a reçu le Grand Prix du documentaire de Bucarest en 2000[8].

Song to myself[9], publié aux éditions Trouble fête, paraît en 2004. Cet ouvrage comprend les textes inédits d'Hubert Selby Jr lus au Moondog Café accompagnées de photographies prises par Ludovic Cantais pendant le tournage[10].

L'ensemble des photographies a fait l'objet de plusieurs expositions[11],[12].

Réception et critiques[modifier | modifier le code]

Le film est bien reçu par la critique. En effet, Samuel Douhaire de Libération écrit que « Cantais a eu la bonne idée d'expédier en introduction tout l'aspect sulfureux des écrits du Céline américain pour mieux se concentrer sur l'homme Selby : un papy chaleureux, aussi doux que ses romans sont furieux »[13].

Pour Martine Silber, du Monde, le film « fait le portrait d'un écrivain hors normes, mal connu, longtemps considéré comme un fou furieux » et qui transmet « comment l'écriture l'a sauvé »[14].

Jean-Baptiste Hanak, pour le site Chronic'art, précise que les questions de Ludovic Cantais sont « perspicaces [...] [qu']elles laissent parler l'homme »[15]

Nathalie Crome, pour La Croix, parle d' « un film simple et sincère qui touchera tous ceux qu'intéresse le mystère de la création littéraire »[16]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « Hubert Selby Jr., 2 ou 3 choses... », sur Film-documentaire.fr (consulté le )
  2. ↑ « La déglingue selon Hubert Selby Jr. », sur Libération.fr, (consulté le )
  3. ↑ Martine Silbert, « Hubert Selby Jr, 2 ou 3 choses... », quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Ludovic Cantais part avec la bourse de la vocation de la Fondation Marcel-Bleustein-Blanchet et une dotation de la SCAM, en ayant fait le choix de s'en tenir au présent, sans aucune image d'archives. »
  4. ↑ « Hubert Selby Jr : 2 ou 3 choses... », sur Avoir Alire - Critiques et news films, Livres, BD, musique, séries TV, Spectacles (consulté le ) : « Ce DVD n’a pas pour seul intérêt de présenter les entretiens recueillis dans leur intégralité, il offre également des nouvelles inédites lues par Selby au Moondog de Los Angeles. »
  5. ↑ « Hubert Selby Jr : 2 ou 3 choses... », sur Avoir Alire - Critiques et news films, Livres, BD, musique, séries TV, Spectacles (consulté le ) : « Le réalisateur s’est effacé devant la parole de Selby, filmé dans son quotidien. L’écrivain se raconte, explique son mode d’écriture comme ses doutes, liste ses obsessions, le tout sans jamais se départir d’une ironie mordante sur la société comme sur lui-même [...] Quelque deux heures plus tard, la voix s’éteint enfin et nous restons là, silencieux et bouleversés. Autant dire qu’un tel documentaire est indispensable à tout amoureux de l’œuvre de Hubert Selby Jr. »
  6. ↑ « La déglingue selon Hubert Selby Jr. », sur Libération.fr, (consulté le ) : « Mais se méfier des premières images. Le voilà qui parle de création, de ses écrivains favoris (Céline, bien sûr). Le voilà qui, devant un auditoire assez réduit, lit un texte, Une vie pour se connaître : «Trois ans dans un lit. Quatre opérations en un an. La moitié de mon thorax dans une benne à ordures.» Trois phrases et tout Selby est là, écorché, blessé, couturé de cicatrices. »
  7. ↑ « VIDEO. Avez-vous regardé Hubert Selby Jr, 2 ou 3 choses? », sur LExpress.fr, (consulté le )
  8. ↑ « Ludovic CANTAIS | Centre national des arts plastiques », sur www.cnap.fr, (consulté le ) : « il est le réalisateur de plusieurs films documentaires dont un portrait de l’auteur sulfureux américain Hubert Selby jr, Grand Prix du Documentaire (Bucarest, 2000) »
  9. ↑ (en) Selby, Hubert, 1928-2004. et Cantais, Ludovic, 1969- ... (trad. de l'anglais), "Song to myself" et autres textes, Paris, Trouble-fête, , 95 p. (ISBN 2-914253-07-9 et 9782914253079, OCLC 469440103, lire en ligne)
  10. ↑ « SONG TO MYSELF... ET AUTRES TEXTES - HUBERT SELBY JR & PHOTOS DE LUDOVIC CANTAIS », sur trouble-fete.fr (consulté le )
  11. ↑ Jean-Philippe Bernard, « Livres: Hubert Selby Jr.: Le Saule », quotidien,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ) :

    « Signalons l'exposition de portraits de Hubert Selby Jr. par Ludovic Cantais qui se tient jusqu'au 14 septembre à la Galerie Philippe Gelot, à Paris. »
  12. ↑ « Actualité Le Saule, d'Hubert Selby », sur L'Humanité, (consulté le )
  13. ↑ « Selby, du démon à l'ange. Un portrait de l'écrivain sulfureux en papy californien presque tranquille. «Hubert Selby Jr, deux ou trois choses""», documentaire de Ludovic Cantais. Arte, 23 h 10. », sur Libération.fr, (consulté le )
  14. ↑ Martine Silber, « Hubert Selby Jr, 2 ou 3 choses... », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. ↑ Jean-Baptiste Hanak, « Hubert Selby Jr, 2 ou 3 choses… », sur Chro, (consulté le )
  16. ↑ « Les autres films à l'affiche », Quotidien,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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