Hydrazide maléique

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Hydrazide maléique
Image illustrative de l’article Hydrazide maléique
Identification
Nom UICPA 1,2-dihydropyridazine-3,6-dione
No CAS 123-33-1
No ECHA 100.004.201
No CE 204-619-9
No RTECS UR5950000
PubChem 21954
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C4H4N2O2  [Isomères]
Masse molaire[2] 112,086 8 ± 0,004 5 g/mol
C 42,86 %, H 3,6 %, N 24,99 %, O 28,55 %,
pKa 5,67 à 25 °C[1]
Propriétés physiques
fusion 306 °C[1]
299 à 301 °C[3]
Solubilité eau : 4,510 g·l-1 à 25 °C[1]
d'auto-inflammation 375 °C[3]
Point d’éclair 300 °C[3]
Pression de vapeur saturante 2,77×10-6 mmHg à 25 °C[1]
Précautions
SGH[3]
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique
H228, H315, H319, H335, H341, P210, P261, P281 et P305+P351+P338
Écotoxicologie
DL50 >10 mg·kg-1 (canard, oral)[1]
>10 mg·kg-1 (caille, oral)[1]

3 800 mg·kg-1 (rat, oral)[1]
>4 mg·kg-1 (lapin, cutané)[1]

CL50 >20 mg·m-3 (rat, inhalation)[1]
LogP -0,84 (octanol/eau)[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'hydrazide maléique, ou 1,2-dihydro-3,6-pyridazinedione, est un composé organique utilisé en agriculture comme régulateur de croissance, et en particulier comme inhibiteur de germination pour la pomme de terre.

En France, en 2010, plus de 20 % des surfaces en pommes de terre de consommation recevaient ce traitement qui freine le démarrage de la germination de six à huit semaines par rapport à un non traitement[4]. Il a été également utilisé pour les pommes afin de lutter contre les acariens, les vers, chenilles et autres carpocapses

Son mode d'action biochimique a été controversé[5], il agirait essentiellement par inhibition de la mitose cellulaire[6]. La controverse reste quant à son mode d'action chimique : l'inhibition de l'amine oxidase et la l-glutamic décarboxylase, voire des transaminases reste recherchée[7], alors que d'autres montrent que l'action n'implique pas la réaction sur les groupements sulfhydryle ou carbonyle[8].

Chimie[modifier | modifier le code]

Les radicaux oxydatifs tels que N˙–3, CO˙–3, (SCN)˙–2 et Br˙–2 oxydent la forme basique de l'hydrazide maléique (MH–) en groupements diazasemiquinone correspondants. La forme acide (MH2) est résistante aux oxydants[9].

L'hydrazide maléique fait des réactions d'acylation et de benzensulfonlylation[10], mais il donne aussi des réactions d'addition de Michael, avec le formaldéhyde et les alcools en milieu acide formant des dérivés N-substitués [11].

Il fait aussi des réactions de Mannich[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j (en) « Hydrazide maléique », sur ChemIDplus
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a b c d et e Maleic hydrazide chez Sigma-Aldrich.
  4. Pomme de terre : Les antigerminatifs se mettent au naturel.
  5. Plant Physiology, Vol. 32, No. 2 (Mar., 1957), p. 146-148 Studies of Maleic Hydrazide Interactions with Thiol Compounds; Lowell E. Weller, Charles D. Ball and Harold M. Sell
  6. Biochem J. 1958 October; 70(2): 205–212. The inhibition of mitosis by the reaction of maleic hydrazide with sulphydryl groups Clare Hughes and S. P. Spragg.
  7. Physiologia Plantarum; Vol.19, Issue 2, pages 257–263, April 1966 Maleic Hydrazide and Isonicotinyl Hydrazide as Carbonyl Reagents; Yonezo Suzuki
  8. Plant Physiol. 1973 April; 51(4): 810–811. Failure of Maleic Hydrazide to Act as a Sulfhydryl or Carbonyl Reagent ; Larry D. Noodén.
  9. J. Chem. Soc., Faraday Trans. 1, 1983,79, 1493-1501. Physical Chemistry in Condensed Phases Issue 7, 1983; Trygve E. Eriksen, Johan Lind and Gábor Merényi]
  10. J.Am;Chem.Soc. 80, 5877, 1958 - Feuer et Rubinstein
  11. The Journal of Organic Chemistry (1959) Vol.: 24, Issue: 10, Pages: 1501-1504. The Reaction of Maleic Hydrazide with Formaldehyde and Alcohols in Acidic Medium; Henry Feuer, Ronald Harmetz.
  12. Yakugaku zasshi Journal of the Pharmaceutical Society of Japan (1966). The Mannich reaction of maleic hydrazide and related compounds; Kamiya, A Nakamura, T Itai, K Koshinuma, G Okusa.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]