Hypernatrémie

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Hypernatrémie

Traitement
Spécialité NéphrologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 E87.0
CIM-9 276.0
DiseasesDB 6266
eMedicine 766683
MeSH D006955
Patient UK Hypernatremia

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L'hypernatrémie est l'augmentation du taux de sodium (Na+) dans le sang. Elle découle d'une insuffisance d'apport hydrique dans un organisme impliquant alors une déshydratation intracellulaire ; il s'agit de ce qui se passe lorsqu'un organisme ne boit pas assez d'eau. Elle se corrige par l'apport d'eau ou par une perfusion intraveineuse de glucose 5 %. Cela peut aussi être dû à une perte excessive d'eau au niveau rénal ou cutané à la suite d'une brûlure étendue ou lors d'un effort physique important, si les apports en eau ne compensent pas cet excès de perte.

Définition[modifier | modifier le code]

L'hypernatrémie, contrairement à l'hyponatrémie, est une augmentation de la natrémie supérieure à 145 mmol L−1[1].

Épidémiologie[modifier | modifier le code]

Souvent iatrogène, en particulier chez la personne âgée ou le nourrisson par carence en eau.

Signes et symptômes[modifier | modifier le code]

Les premiers symptômes de l'hypernatrémie devraient être la soif et la faiblesse musculaire[1].

Les signes cliniques sont principalement des troubles neuropsychiques : augmentation du tonus musculaire, des réflexes ostéotendineux, céphalées, confusion, agitation, voire troubles de la conscience et convulsions. En effet l'hypernatrémie entraîne une déshydratation intracellulaire, responsable d'une contraction du volume cérébral[1].

Physiopathologie[modifier | modifier le code]

La soif et la capacité rénale à concentrer les urines devraient protéger tout sujet normal de l'hypernatrémie.

Défaut d'apport en eau libre[modifier | modifier le code]

Les nourrissons[2], certaines personnes âgées et malades psychiatriques, les patients en réanimation, dépendant totalement de l'aide de leur entourage pour les apports en eau, sont à risque de développer une hypernatrémie par défaut d'apport hydrique[1].

Perte d'eau libre[modifier | modifier le code]

C'est le cas, entre autres, d'un diabète insipide .

Apports de sodium excessifs[modifier | modifier le code]

Des cas de décès consécutifs à une trop grande absorption de sel en cas de noyade en mer ou d'une apport excessif en sel ont été rapportés[3] dont le cas d'une femme ayant absorbé 3 cuillers à soupe de sel[4] ou plusieurs cas d'utilisation d'une solution saline comme émétique[5]. Il a aussi été fait état d'un cas d'empoisonnement volontaire[6]. Les quantités létales sont faibles, à partir d'une cuiller à café pour un enfant, toutefois les empoisonnements de ce type constituent une cause extrêmement rare d'hypernatrémie[5].

Médicaments[modifier | modifier le code]

La prise de certains médicaments peut entraîner une augmentation des taux de sodium dans le sang, ce qui peut causer une hypernatrémie. Parmi ces médicaments, on peut citer les anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l'ibuprofène ou le naproxène, les stéroïdes, les laxatifs ou encore le lithium, qui est utilisé chez les personnes souffrant de troubles bipolaires[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Lorenzo Berwert, Bruno Vogt, Michel Burnier, « Hypernatrémie : une question d'eau [Hypernatremia: a matter of water] », Rev Med Suisse, vol. 6, no 238,‎ , p. 444-447 (ISSN 1660-9379, PMID 20344994, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Paula van Dommelen, Jacobus P van Wouwe, Jacqueline M Breuning‐Boers, Stef van Buuren, Paul H Verkerk, « Reference chart for relative weight change to detect hypernatraemic dehydration », Archives of Disease in Childhood, vol. 92, no 6,‎ , p. 490-494 (ISSN 0003-9888, PMID 16880225, DOI 10.1136/adc.2006.104331, lire en ligne, consulté le )
  3. G. Hubert, J. -M. Liet, F. Barrière et N. Joram, « Hypernatrémie majeure par intoxication à l’eau de mer chez un enfant », Archives de Pédiatrie, vol. 22, no 1,‎ , p. 39–42 (ISSN 0929-693X, DOI 10.1016/j.arcped.2014.08.008, lire en ligne, consulté le )
  4. J. G. Johnston et W. O. Robertson, « Fatal ingestion of table salt by an adult », The Western Journal of Medicine, vol. 126, no 2,‎ , p. 141–143 (ISSN 0093-0415, PMID 847976, PMCID 1237482, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b (en) Kevin G. Moder et Daniel L. Hurley, « Fatal Hypernatremia From Exogenous Salt Intake: Report of a Case and Review of the Literature », Mayo Clinic Proceedings, vol. 65, no 12,‎ , p. 1587–1594 (ISSN 0025-6196 et 1942-5546, DOI 10.1016/S0025-6196(12)62194-6, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Dean Wallace, Ewa Lichtarowicz-Krynska et Detlef Bockenhauer, « Non-accidental salt poisoning », Archives of Disease in Childhood, vol. 102, no 2,‎ , p. 119–122 (ISSN 0003-9888 et 1468-2044, PMID 27489293, DOI 10.1136/archdischild-2016-310437, lire en ligne, consulté le )
  7. « Taux élevé de sodium dans le sang », sur www.vosanalyses.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]