Inessa

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Inessa
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Géographie
Pays
Région autonome

Inessa est une cité antique de Sicile.

Forteresse naturellement protégée au nord-ouest du Mont Etna, à l'est de Centuripe, à quelques dizaines de kilomètres de Paternò[1], et à 80 stades (14 km) de Catane[2], Inessa n'est pas localisée avec certitude. Elle aurait été située entre Paternò et Santa Maria di Licodia[3].

En -461, Doukétios, chef des Sicules, soutenu par les Syracusains attaque Catane, l'Aetna refondée par Hiéron, et contraint les colons vaincus à se retirer à Inessa qui prend le nom d'Aetna[3],[4].

Vers 451 av. J.-C., Doukétios soumet Inessa, probablement pour isoler Hybla, qui refuse toute alliance avec la confédération sikèle[5].

En -427, « les Athéniens de Sicile aidés de leurs alliés grecs et des Sicules, qui s'étaient révoltés et joints à eux pour secouer la domination brutale des Syracusains, attaquèrent ensemble la place d'Inessa. Les Syracusains en occupaient la citadelle ; mais n'ayant pu s'en emparer les assaillants se retirèrent. Au moment où s'effectuait leur retraite, les Syracusains de la citadelle firent une sortie et attaquèrent les alliés formant l'arrière-garde de l'armée athénienne. Assaillis à l'improviste, ceux-ci lâchèrent pied et perdirent beaucoup de monde. »[6]. À cette époque, il semble que l'acropole, fortifié aux mains des Syracusains, était séparé de la zone habitée, qui est toujours resté occupée essentiellement par les Sicules[1].

Plus tard, après avoir fait tomber la cité sicule de Centuripe, les Athéniens incendièrent les blés d'Inessa et d'Hybla[7].

Selon Strabon, la cité « est le repos et le point de départ des voyageurs qui font l'ascension du volcan »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Giuseppe Testa, « Elemento greco ed elemento indigeno nel lessico greco dell'insediamento umano in Sicilia », Publications de l'École Française de Rome, vol. 67, no 1,‎ , p. 1005–1015 (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] 6, 273
  3. a et b Pierre Lévêque, « Les colonies chalcidiennes de la côte orientale », La Sicile, Presses universitaires de France, « Nous partons pour », 1989, p. 261-278. [lire en ligne]
  4. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne] LIVRE ΧΙ chapitre 76
  5. Sandra Péré-Noguès, « Diodore de Sicile et les Sikèles : Histoire et/ou mémoire d’un « ethnos » et de son héros Doukétios . », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 6, no 1,‎ , p. 155–170 (DOI 10.3406/dha.2011.3572, lire en ligne, consulté le )
  6. Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] Livre 3, CIII
  7. Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] Livre 6, XCIV.