Iris (timbre)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Iris
Timbre de France Iris avec surcharge « ALGÉRIE »
Pays
Année d'émission
1939-1944
Année de retrait
1941-1945
Valeur faciale
80 c à 4 F
Dimensions
20 × 24 mm
Description
Buste d'Iris
Impression
Dentelure
14 x 13½

Le type Iris est un timbre d'usage courant, mis en circulation en France juste avant et au début de la Seconde Guerre mondiale, puis repris à la Libération.

Il représente Iris, messagère des dieux dans la mythologie grecque. Ce type est remplacé, à partir de 1945, par la Marianne de Gandon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le type Iris, dont les premières valeurs sont émises en 1939, est le dernier timbre d'usage courant de la troisième République[1].

En 1941-1942, le régime de Vichy remplace les séries en cours, dont le type Iris, par de nouveaux modèles, dont les timbres d'usage courant à l'effigie du maréchal Pétain[2].

Lors de la libération de Paris, l’imprimerie des timbres-poste est retrouvée intacte : il est possible de reprendre l'impression des timbres au type Iris alors que le gouvernement français, par crainte de pénurie, a déjà demandé l'impression de nouveaux types, Arc de Triomphe, Marianne de Dulac et d'Alger, Coq d'Alger et Chaînes brisées. Le type Iris et toutes ces séries provisoires s'effacent progressivement en 1945 pour laisser la place à la Marianne de Gandon[3].

Les « Faux de Londres », également appelés « Faux de l'Intelligence Service », sont plusieurs timbres de France dont Iris à 1,50 F (rouge) imprimés à Londres par Waterlow and Sons (en) avant 1942 mais qui ne sont qu'exceptionnellement connus sur lettres. Ces timbres bien imités sont destinés à affranchir des courriers et des tracts de propagande diffusés en France : très peu d'entre eux sont conservés par leurs destinataires[4].

Description[modifier | modifier le code]

Dessinés et gravés par Georges Hourriez, les timbres sont imprimés en typographie rotative par feuilles de 100 timbres. Mesurant 20 × 24 mm, ils sont dentelés 14 x 13½[2].

Le timbre représente le buste d'un femme ailée. Les cheveux retenus sur le front par un bandeau, elle tient un flambeau dans sa main droite brandie.

Émissions de 1939-1941
Valeur faciale Couleur Émission Retrait Tirage
1 F vert 16/05/1939 15/05/1941 1 070 000 000
1,30 F bleu 08/01/1940 02/03/1942 11 700 000
1 F rouge 20/06/1940 02/03/1942 483 936 000
80 c brun 02/12/1940 02/03/1942 15 890 000
1,50 F orange 25/01/1941 02/03/1942 15 890 000
Émission de 1944
Valeur faciale Couleur Émission Retrait Tirage
80 c vert 22/09/1944 12/05/1945 108 185 000
1 F bleu 21/09/1944 15/09/1945 98 075 000
1,20 F violet 30/09/1944 11/05/1946 73 890 000
1,50 F brun-rouge 05/09/1944 12/05/1945 524 000 000
2 F brun 06/11/1944 12/05/1945 90 960 000
2,40 F rose carminé 04/10/1944 11/05/1945 10 800 000
3 F orange 01/11/1944 15/09/1945 34 130 000
4 F bleu 18/10/1944 04/11/1945 43 490 000

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Lejeune, « La République par les timbres depuis 1848. Les mardis des savoirs à partager », sur Hal Open Science, (consulté le ), p. 10.
  2. a et b Jean-François Brun (dir.) et Annette Apaire, Le Patrimoine du timbre-poste français, vol. I, Flohic, , 928 p. (ISBN 978-28423-4035-3), p. 234.
  3. Michel Melot, « La grande Histoire des petits timbres de France : les visages de la République », Timbres magazine, no 32,‎ , p. 43.
  4. Michel Melot, « Que sont devenus les courriers clandestins de Londres ? », Timbres magazine, no 122,‎ , p. 24-27.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]