Jérôme Marchant

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Jérôme Marchant
Jérôme Marchant en extase devant le retable de la Trinité
fresque dans l'Église Sainte-Marie de Buxheim
Fonction
Ministre général des Chartreux
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Biographie
Naissance
Décès
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Jérôme Marchant ou Marchand, né en 1540 à Auxi-le-Château et mort le à la Grande Chartreuse, est un moine chartreux, qui fut prieur de Grande Chartreuse et ministre général de l'ordre des Chartreux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir terminé ses études, Jérôme Marchant devient prêtre, puis se consacre à l'instruction des enfants pauvres d'Auxi-le-Château. Il enseigne au collège d'Abbeville, où il rencontre les chartreux[1].

Âgé de vingt-deux ans, Jérôme Marchant prend l'habit dans la Chartreuse de Saint-Honoré d'Abbeville, en 1562. Quelques années après sa profession, il est nommé procureur du couvent[note 1]. Dom Bernard Carasse, alors visiteur de la province de Picardie, le remarque, et lorsqu'il est nommé général de l'ordre, il l'appelle près de lui.

A la Grande Chartreuse, Dom Marchant est nommé procureur, puis nommé successivement secrétaire du général, vicaire[note 2] et enfin maître des novices. En 1585, on l'envoie à Lyon pour la fondation d'une nouvelle chartreuse, dont il est le premier prieur[2]. Il occupe encore ce poste, lorsqu'on l'appelle à remplacer Dom Jérôme Lignano, pendant le chapitre de 1588.

Pendant son généralat, le 31 octobre 1592, le monastère de la Grande Chartreuse est presque entièrement détruit par un nouvel incendie.

Pendant son mandat, Dom Jérôme Marchant s’attache à réglementer les rapports entre la maison haute et les « obédiences »[note 3] suivant un modèle décentralisé[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Le prieur se fait aider dans son administration, pour le spirituel par le vicaire et pour le temporel par le procureur
  2. Le général des Chartreux gouverne l'ordre avec des collaborateurs qu'on appelle officiers : le vicaire, le scribe ou secretaire, le sous-scribe, le procureur de la Grande Chartreuse, le coadjuteur.
  3. Dans la terminologie cartusienne, « obédience » prend le sens de « charge », « fonction »
Références
  1. Le journal des sçavans, pour l'anne ..., chez Jean Cusson, (lire en ligne)
  2. Archives historiques et statistiques du département du Rhône, Barret, (lire en ligne)
  3. Pépy, Emilie-Anne, Espace sacré, espace profane : Le territoire de la Grande Chartreuse, XVIe XVIIIe siècle, vol. 1 (Thèse), Université de Grenoble II, UFR d’Histoire, (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Delle, Claude, Histoire ou antiquitez de l'état monastique et religieux où l'on traite de l'institut de ceux qui ont fait anciennement profession de la vie religieuse dans le christianisme : La vie du révérend père dom Jérôme Marchant, prieur de la Grande-Chartreuse et quarante-troisième général de l'Ordre des Chartreux, vol. 1, Paris, F.-A. Pralard, 1698-1699, Notice sur data.bnf.fr.
  • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 94.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]