Jacques-Claude Dugué d'Assé

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Jacques-Claude Dugué d'Assé
Fonctions
Sous-préfet de Mortagne-au-Perche
Arrondissement de Mortagne-au-Perche
Membre du Conseil des Anciens
-
Député de l'Orne
-
Biographie
Naissance
Décès
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CondeauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle

Jacques-Claude Dugué d'Assé, né le à Condeau où il est mort le , est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, alors qu'il est administrateur de l'Orne, Jacques-Claude Dugué d'Assé est élu député du département, le septième sur dix, à la Convention nationale[1].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention et le bannissement à la paix et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution[2]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[3]. En mai de la même année, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[4]. En octobre, sur motion d'Amar, membre du Comité de Sûreté générale, lui et les soixante-douze signataires de la protestation contre les journées du 31 mai et du 2 juin sont décrétés d'arrestation[5]. Ils sont libérés et réintégrés à leur poste en frimaire an III (décembre 1794)[6].

Un an plus tard, il est réélu au Conseil des Anciens par l'Orne, par 83 voix sur 205 votants. Il n'a pas une grande activité dans cette assemblée, intervenant surtout sur des questions touchant à la sécurité publique.

Dugué quitte la vie politique à la fin du Directoire. Il réapparaît toutefois brièvement lors des Cent-Jours, lorsque Napoléon Ier le nomme sous-préfet à Mortagne le .

Révoqué par Louis XVIII, Dugué retourne à sa profession d'avocat. Un jour, sa fougue le fait interrompre en pleine plaidoirie par le président du tribunal : « Maître Dugué, nous ne sommes pas ici à la Convention ! » Ce à quoi l'ancien conventionnel répond: « Je le crois foutre bien, sinon, il y a longtemps que tu serais dans le trou[7] ! »

Il meurt à l'âge de 81 ans.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 53.
  2. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 37.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 213.
  7. « lesfondateursdelarepublique.co… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]