Jacques Lordat

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques Lordat
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 97 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Académie royale de médecine de Catalogne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Lordat (1773-1870) est un médecin français inventeur d'une modélisation des différentes étapes de l'acte de parole.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Lordat naît à Tournay près de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées le 11 février 1773. Son père, Jean Lordat était « maître en chirurgie » ce qui explique certainement son orientation médicale. Passées ses premières années de formation à Tarbes, il entre en 1793 dans l'hôpital militaire de Plaisance dans le Gers comme élève en chirurgie et sera reçu docteur en médecine en 1797 à Montpellier. Le professeur Barthez, qui l'avait pris en amitié, le fait nommer prosecteur de la faculté de cette ville[1].

À la mort du professeur Dumas en 1813, Jacques Lordat est choisi pour lui succéder à la chaire de physiologie qu'il occupera pendant cinquante ans. Il meurt le 25 avril 1870 à Montpellier à près de 90 ans bien qu'ayant été atteint en 1825 d'une maladie, l'aphasie, qui non seulement ne l'empêche pas de travailler mais lui permet de tester sur lui ses expérimentations.

Jacques Lordat se marie en l'an VII avec Marguerite Dessalles, veuve Kühnholtz. Le fils de cette dernière, Marcel-Henri Kühnholtz, adopté par Lordat, prend le nom de Kühnholtz-Lordat pour lui rendre hommage. Une fille, Evelyne, est née de leur union[2].

Découverte scientifique[modifier | modifier le code]

Jacques Lordat est l'un des premiers scientifiques à avoir envisagé le déroulement de la faculté mentale de langage étape par étape, module par module. Il est le premier à avoir voulu décortiquer le phénomène langage dans ses différentes étapes, dans une perspective que l'on nommerait aujourd'hui cognitiviste[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

Un portrait en terre crue de Jacques Lordat a été sculpté par Bénézech Bertrand Marie Prosper en 1842, exposé dans le hall d'entrée de la Faculté de médecine de Montpellier[4].

Le premier laboratoire de neuropsycholinguistique, le laboratoire Jacques-Lordat, a été fondé en 1990 par le Professeur Jean-Luc Nespoulous, à son retour du Québec où l’Université de Montréal avait créé, en 1980, le premier poste de Professeur de "neuropsycholinguistique cognitive" en francophonie. En 2016, ce laboratoire se regroupe avec l'Unité de Recherche Interdisciplinaire Octogone sous le nom de Unité de Recherche Interdisciplinaire Octogone-Lordat de la Faculté de médecine de Toulouse, spécialisé dans l'étude des (dys)fonctionnements langagiers et de la cognition[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, , p. 678 du tome 10
  2. Jean-Luc Nespoulous, « Jacques Lordat (1773-1870), de Tournay (Hautes-Pyrénées) à Montpellier : la naissance de la “neuropsychologie cognitive du langage” », Académie des Sciences et Lettres de Montpellier,‎ (lire en ligne)
  3. Sarah Minel, « La pensée chez la personne aphasique : état des lieux des liens entre pensée et langage », Médecine humaine et pathologie,‎ (lire en ligne)
  4. « Buste en terre crue de Jacques Lordat », sur Ministère de la culture
  5. « Historique Octogone-Lordat », LPNL Laboratoire de Neuro Psycho Linguistique,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]