Jacques Mistral

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Jacques Mistral, né le , est un économiste français, et professeur des universités. Il est membre du Conseil d'analyse économique (CAE), membre du Cercle des économistes[1], et, depuis , membre du conseil scientifique et d'évaluation du think tank de centre-droit et d'orientation libérale[2] Fondation pour l'innovation politique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Jacques Mistral est un ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1967), docteur en sciences économiques (1977) et agrégé des facultés de droit et sciences économiques (1977)[3].

Fonctions antérieures[modifier | modifier le code]

Jacques Mistral accumula plusieurs fonctions de professeur : il exerça tout d'abord comme professeur à l’Université Paris-Nord de 1978 à 1992, tout en devenant directeur-adjoint de l’École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE) de 1981 à 1988 puis professeur à l’Institut d’études politiques de Paris de 1982 à 1995, maître de conférence à l’École polytechnique de 1983 à 1993.

Lui sont confiés, d'autre part, des postes de conseiller économique auprès des ministres. Ainsi il devient conseiller économique du Premier ministre, Michel Rocard de 1988 à 1991 puis conseiller spécial (politiques économiques et relations internationales) du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Laurent Fabius de 2000 à 2001.

Entre-temps il exerça en entreprise, comme directeur central du Groupe AXA, notamment directeur opérationnel pour la zone Asie-Pacifique, directeur des ressources humaines (France), directeur plan-budget-résultats AXAFrance de 1992 à 2000.

Fonctions actuelles[modifier | modifier le code]

Jacques Mistral est membre du Conseil d'analyse économique (CAE) depuis 2006, ce qu'il a également été entre 2000 et 2002. Il est membre du Conseil économique de la Défense, du Conseil du CEPII, du Cercle des économistes et chroniqueur à Radio Classique.

Il est administrateur de BNP Paribas Assurance[4].

Il a exercé plusieurs fonctions en Amérique du Nord, dont celle de Conseiller financier à l'ambassade de France à Washington (depuis 2001), et de senior fellow à la John F. Kennedy School of Government de l'université Harvard, après 2005.

Il intervient régulièrement dans les pages du journal Le Monde, ainsi que dans l’émission C dans l’air et sur France Culture[4].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Lors de l'élection présidentielle française de 2012, il signe l'appel des économistes en soutien du candidat François Hollande en raison de « la pertinence des options [proposées], en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l'emploi »[5].

Distinction[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Les normes comptables et le monde post-Enron, rapport du CAE, 2003
  • La Raison du plus fort. Les paradoxes de l’économie américaine, en codirection avec Jean-Marie Chevalier, éd. Robert Laffont, 2004
  • Economic vertigo – Choses vues en Amérique à l'usage de la France, éd. Perrin,
  • La Troisième révolution américaine, éd. Perrin 2008, Prix du livre d'économie
  • (avec Christian Chavagneux) Peut-on réguler la finance mondiale ? in L'État pyromane, Paris, éditions Delavilla, 2010 (ISBN 978-2-917986-03-5)
  • Guerre et paix entre les monnaies, Paris, éd. Fayard, 2014
  • La science de la richesse : Essai sur la construction de la pensée économique, Paris, éditions Gallimard, 2019.
  • Économie et politique en France. De la Gaule romaine à 1789, éditions Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, nrf, 2023 (ISBN 978 2 07 294826 8)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) « Jacques MISTRAL », sur Cercle des économistes (consulté le )
  2. Fondation pour l'innovation politique
  3. (fr)[PDF]« Jacques Mistral - biographie », sur CAE (consulté le )
  4. a et b Renaud Lambert, « Les économistes à gages sur la sellette », sur Le Monde diplomatique,
  5. Philippe Aghion et al., « Nous, économistes, soutenons Hollande », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Décret du 13 juillet 2015 portant nomination », sur Légion d'honneur, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]