Jacques de Beaujeu

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Jacques de Beaujeu
Présentation
Naissance XIVe siècle
Décès
Mouvement gothique
Œuvre
Réalisations Saint-Jean (Lyon)
Église du Saint-Sépulcre d'Annecy
Pont de pierre sur le Rhône

Jacques de Beaujeu, né à une date inconnue et mort en 1418, est un architecte savoyard ou dauphinois. Son œuvre principale est la finalisation de la primatiale Saint-Jean de Lyon, mais il a surtout œuvré dans les terres savoyardes.

Biographie[modifier | modifier le code]

On sait très peu de choses sur sa vie. Apparemment, il serait distinct d'un autre Jacques de Beaujeu, également architecte, maître d'œuvre de la reconstruction de la cathédrale de Saint-Claude[1].

Il meurt en 1418[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

La primatiale Saint-Jean[modifier | modifier le code]

La façade occidentale et la rosace de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon, dernière partie construite de l'édifice, achevée sous la maîtrise d'œuvre de Jacques de Beaujeu.

Il est maître d'œuvre de la finition de la façade de la primatiale à Lyon depuis 1370[3] jusqu'au début du XVe siècle[4] : c'est notamment lui qui réalise la grande rosace de la façade occidentale, dont les vitraux sont conçus et réalisés par Henri de Nivelle. Il travaille également à la construction du cloître du chapitre à partir de 1419[5].

En tant que tel, il n'est pas qualifié d'« architecte », même si sa fonction correspond à ce titre, mais de « maître-juré maçon »[2].

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

Il travaille également en 1401 à la réalisation de la chapelle du Saint-Sépulcre d'Annecy, commandée par Philippe de Thurey, de style gothique flamboyant, où la sculpture sur pierre est particulièrement riche[6].

À Lyon, il travaille sur le pont de pierre sur le Rhône : il en réalise la tour[2]. À ce titre, il est envoyé en tant que « consultant » pour la construction du pont reliant Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, dit aujourd'hui « Pont Vieux »[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Anne-Claire Joulie-Champion, « Au service d’un projet ambitieux : Les comptes de la fabrique de l’abbaye Saint-Oyend-de-Joux à Saint-Claude (1421-1446) : Deuxième partie, « Le déroulement du chantier » — Chapitre premier, « Les hommes au travail » — La direction du chantier », Bibliothèque de l'École des chartes,‎ (lire en ligne).
  2. a b et c François-Régis Cottin, « Forma urbis » (consulté le ).
  3. Henri Stein, Les architectes des cathédrales gothiques, Paris, Henri Laurens, , 128 p. (OCLC 806200892, lire en ligne), chap. IV (« L’apogée »), p. 102.
  4. Muriel Jenzer, « Une pépinière de maçons-architectes à la fin du Moyen Âge à Genève », Bulletin Monumental, Persée, vol. 153, no 4,‎ , p. 385 (DOI 10.3406/bulmo.1995.3649, lire en ligne).
  5. Nicolas Reveyron (dir.), Jean-Dominique Durand (dir.), Didier Repellin (dir.) et Michel Cacaud (dir.), Lyon la grâce d'une cathédrale, Strasbourg, La Nuée bleue, , 512 p. (ISBN 978-2716507899), « Nicolas Reveyron & Chislaine Macabéo, « Un chantier médiéval à étapes : XIIe – XVe siècle »des savoie aux bourbons (XIVe – XVe siècle) — Les grands travaux du XIIIe siècle », p. 61-64.
  6. Raymond Oursel, Les chemins du sacré : l'art sacré en Savoie, Chambéry, La Fontaine de Siloë, , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 179.
  7. Jean-Yves Baxter, « Romans-sur-Isère - Le pont Vieux - Partie 5 », (consulté le ).