Jacques de Romas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques de Romas
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
Activité

Jacques de Romas (1713-1776) est un physicien français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Expérience du cerf-volant réalisée le 7 juin 1753

Jacques de Romas s'allie à la famille Mourlan en 1739, en épousant Anne, fille de Pierre Mourlan et sœur de Jacques Mourlan, avocat du Roi, et de Joseph Mourlan, consul. Une fille de Jacques Mourlan épouse Joseph de Redon, seigneur d’Auriole. Un sous-préfet de Nérac du nom de Descudé, a continué à représenter la famille Mourlan, alliée aux Romas.

Jacques de Romas est assesseur au présidial de Nérac, sa ville natale[1]. Il s'adonne à divers travaux de physique, par exemple en suivant les variations différentes d'une cinquantaine d'appareils barométriques[2]. Mais sa renommée est surtout fondée sur ses activités relatives à l'électricité : le , il prouve publiquement avec son cerf-volant la nature électrique de la foudre, en l'envoyant vers la nuée orageuse. De la corde (entourée d'un fil métallique) qui le retenait au sol, il obtient des étincelles de plus de dix pieds de long et d'impressionnantes détonations. Il communique beaucoup avec Benjamin Franklin sur cette découverte. Par la suite, Franklin trouve une utilité à la découverte de Romas, et lui donnera le nom de paratonnerre. Il y a donc bien deux co-inventeurs du paratonnerre, Benjamin Franklin et Jacques de Romas.

T1- d539 - Fig. 270. — Le cénacle scientifique du château de Clairac ; Montesquieu et le Baron de Secondat, son fils, le chevalier de Vivens, Romas et les frères Dutilh

Hommages[modifier | modifier le code]

La ville de Nérac lui élève en 1911 une statue en bronze, œuvre du sculpteur Joseph-Daniel Bacqué, que le président de la République Armand Fallières, originaire de Mézin, vient en personne inaugurer[3]. Enlevée par le régime de Vichy en , elle est refabriquée et replacée sur son socle en .

Un lycée professionnel de la ville porte également le nom du physicien.

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Pierre Koscielniak, « Jacques de Romas, l'homme qui "raisonna" la foudre », Le Festin, no 124 « Mythes et légendes du Sud-Ouest »,‎ , p. 92
  2. Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique : Contribution à une psychanalyse de la connaissance, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, , 306 p. (ISBN 2-7116-0045-9), p. 217
  3. « M. Fallières à Nérac inaugure le monument du Physicien de Romas », La Gironde,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre)