Jamshid Sharmahd

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Jamshid Sharmahd
Jamshid Sharmahd en 2022.
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Jamshid Sharmahd (persan : جمشید شارمهد ; né le ) est un journaliste et ingénieur logiciel irano-allemand[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jamshid Sharmahd est né à Téhéran, et a déménagé avec sa famille en Allemagne à l'âge de sept ans. Il est citoyen allemand depuis 1995. Il crée sa propre société de logiciels et déménage, en 2003, aux États-Unis, où il entre en contact avec le groupe d'opposition monarchiste Tondar[2]. Au début, il aide seulement à mettre en place une médiathèque pour leur chaîne clandestine, mais il s'y engage progressivement pendant le mouvement vert de 2009 en Iran. Il était dernièrement le porte-parole de Tondar. Ce groupuscule clandestin milite pour le rétablissement d'une monarchie en Iran et préconise l'utilisation de moyens violents pour y parvenir[3]. En tant qu'ingénieur et expert en informatique, Sharmahd a participé à un programme radio du groupe[4].

À la fin , Sharmahd fait une escale à Dubaï, les services du Ministère du Renseignement de la république islamique d'Iran l'arrêtent et l'emmènent en Iran. Le gouvernement iranien allègue que Sharmahd est responsable d'une attaque contre une mosquée de Chiraz le , qui tue 14 personnes et en blesse 200. Il est également accusé d'être un espion pour les services de renseignement occidentaux, accusation courante portée par les détracteurs du régime. Le , il est condamné à mort pour terrorisme[5].

Réactions internationales[modifier | modifier le code]

L'arrestation et le jugement ont fait l'objet de critiques internationales. L'Organisation des Nations unies sur la détention arbitraire a conclu que « le gouvernement de la République islamique d'Iran est responsable de l'enlèvement et de la déportation de M. Sharmahd »[6].. Amnesty International a jugé que le procès était de motivation politique et a exigé sa libération[7]. Le Ministre des affaires étrangères allemand a également émis de vives critiques, a convoqué l'ambassadeur iranien Mahmoud Farazandeh et a déclaré deux diplomates persona non grata[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'Iran condamne à mort un Irano-Allemand pour "terrorisme" », sur Le Point (consulté le ).
  2. (de) « Jamshid Sharmahd – Opfer eines Schauprozesses », sur Internationale Gesellschaft für Menschenrechte, (consulté le )
  3. (de) Inga Rogg, « Deutsch-Iraner in Teheran zum Tode verurteilt. », sur Neue Zürcher Zeitung, .
  4. (de) « Deutsch-Iraner Jamshid Sharmahd in Teheran zum Tode verurteilt », sur Spiegel.de, .
  5. « Iran : un irano-allemand condamné à mort pour «terrorisme» », sur Le Figaro, (consulté le ).
  6. (de) Livia Gerster, « Teherans langer Arm - Irans Schergen sind überall », sur Frankfurter Allgemeine Zeitung, faz.net, (consulté le ).
  7. (de) « Iran: Todesurteil gegen Jamshid Sharmahd muss aufgehoben werden », sur Amnesty International, (consulté le ).
  8. (de) « Nach Todesurteil gegen Sharmahd – Auswärtiges Amt weist zwei Iran-Diplomaten aus », sur n-tv, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]