Jean-Baptiste Japuis

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Jean-Baptiste Japuis
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Coloriste, imprimeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Jean-Baptiste Japuis, né en 1747 à Bad Kreuznach, et mort le 22 août 1830 à Claye-Souilly, est un coloriste, imprimeur, et fabricant de toiles peintes français, d'origine dauphinoise.

Il est célèbre pour avoir fondé la manufacture de toiles peintes Japuis, située à Claye-Souilly[1], qui fut, après sa mort, dirigé par ses fils.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1747 à Bad Kreuznach, de Jean Japuis et Suzanne Holland Mollard, il est descendant d'une famille française protestante émigrée en Suisse. Il se peut qu'à l'origine, son nom de famille soit Chapuys.

Après avoir grandi à Bad Kreuznach, il s'est installé à Mulhouse où il a développé ses compétences en tant que coloriste. Attiré par le vallon pittoresque et les eaux claires de la Beuvronne, il s'installe à Claye-Souilly en 1774, accompagné d'Haguenauer, un imprimeur, et Jean Davoine, un graveur, tous deux ses amis. Ils installent tout d'abord leur fabrique d'indiennes dans les communs inoccupés du château du Prince de Polignac, près du canal de l'Ourcq. Ils s'installeront ensuite près de l'Église Saint-Étienne, ce qui leur valut la protection du seigneur du lieu[2].

Il se marie le 15 juillet 1775 à Anne-Marie Jeanne Martin (1753-1811), originaire de Meaux, dans l'Ambassade de Suède, à Paris.

Grâce à l'engouement de la Cour et aux effets du Blocus Continental imposé par Napoléon, la manufacture Japuis a connu un essor rapide. La demande croissante et le déclin de la manufacture d'Oberkampf à Jouy-en-Josas ont favorisé le développement de l'entreprise. L'atelier initial a rapidement été agrandi et transféré dans l'ancien potager seigneurial de Claye-Souilly, puis finalement dans la rue de Vilaine.

Jean-Baptiste Japuis a transmis son savoir-faire à ses trois fils, Jean-Marie, Adrien et Jean-Baptiste, qui ont poursuivi avec succès la direction de l'entreprise familiale. À sa mort en 1830, la manufacture employait près de 400 ouvriers, témoignant de son importance et de son influence dans l'industrie textile[3].

Outre son dévouement à son métier, Jean-Baptiste Japuis était également connu pour son héritage protestant.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nils D'Hondt, « Généalogie de Japuis » Accès libre, sur Geneanet (consulté le )
  2. Henri Clouzot, Histoire de la manufacture de Jouy et de la toile imprimée en France, (lire en ligne)
  3. Mireille LOPEZ, « FABRIQUE DE TOILES PEINTES JAPUIS », sur CLAYE-SOUILLY DECOUVERTE, (consulté le )