Jean-Louis Admyrauld

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Jean-Louis Admyrauld
Fonctions
Préfet de la Charente-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés des départements
Deuxième législature de la Seconde Restauration
Charente-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés des départements
Première législature de la Seconde Restauration
Charente-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés des départements
Première restauration
Charente-Maritime
-
Député au Corps législatif
Charente-Maritime
-
Conseiller général de la Charente-Maritime
-
Maire de La Laigne
-
Conseiller municipal de La Rochelle
à partir de
Maire de Cramchaban
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
La LaigneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Pierre Gabriel Admyrauld (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Propriétaire de
Château de Varaize (d), logis de BeaulieuVoir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Conseil supérieur du commerce, de l'agriculture et de l'industrie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/155/1)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Louis Admyrauld est un homme politique français né le à La Rochelle et mort le à La Laigne (Charente-Maritime).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Louis Admyrauld est le fils du négociant-armateur Pierre Gabriel Admyrauld (1723-1782), directeur de la Chambre de commerce de La Rochelle, et de Marie Marguerite Giraudeau.

Il est armateur et négociant quand éclate la Révolution. Il est nommé officier municipal de La Rochelle en 1792, puis maire de deux communes rurales à la fois, La Laigne (commune où se trouve son logis de Beaulieu) et Cramchaban ; il mérite l'estime de ses concitoyens par sa conduite généreuse et patriotique pendant la disette de 1793. Le 10 ventôse an XII, il entre au conseil général de la Charente-Inférieure, dont il fait partie jusqu'en septembre 1829.

Le 2 mai 1809, il est élu par le Sénat député de la Charente-Inférieure au Corps législatif ; il est désigné comme candidat par les libéraux de son département. La veille de la première Restauration, il est de ceux qui opinent pour la négociation de la paix et se montrent favorables au retour des Bourbons, sans abandonner complètement les traditions « libérales ». Il siège au centre et prononce un discours contre le système des douanes le 19 novembre 1814. Admyrauld ne fait pas partie de la Chambre des Cent-Jours ; mais il est de nouveau envoyé à la Chambre introuvable, le 22 août 1815, par le collège départemental de la Charente-Inférieure ; il y vote avec les royalistes modérées.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 26 octobre 1814.

Réélu le 4 octobre 1816 puis le 11 septembre 1819, il fait partie de la majorité constitutionnelle dans ces deux assemblées, et combat à la tribune le second ministère Richelieu, quand celui-ci propose la loi du « double vote ». Admyrauld, répondant au marquis de Montcalm, proteste contre un « changement de système » que rien, selon lui, ne pouvait justifier. « Les ministres, - dit-il, ont confondu l'arbitraire, qui leur est propre, avec les droits du trône, et les intérêts de l'oligarchie avec ceux de la liberté, dès lors ils ont dû chercher à se faire une nouvelle majorité, et le prix de leur alliance devait être le sacrifice d'une loi également en opposition avec leur nouveau système et leurs amis nouveaux ». Il condamne « cette mobilité funeste des idées du gouvernement, et cette inquiétude active qui le porte à changer le lendemain les institutions qu'il a créées la veille ». Il rapproche le projet de loi d'une proposition faite peu de temps auparavant à la Chambre des pairs et qui tendait à autoriser des majorats sans titres, « c'est-à-dire une noblesse bourgeoise, qui s'emparera, avec ce qui reste de grandes fortunes nobiliaires, du privilège des hauts-collèges électoraux auxquels nous devrons sans doute bientôt les bourgs-pourris d'Angleterre ». Ce discours est très vivement applaudi par la gauche. Admyrault soutient également, à propos de cette loi, l'amendement Camille Jordan et Courvoisier, tendant à faire nommer directement les députés par les collèges d'arrondissement formés en nombre égal aux députés à nommer.

Le mauvais état de sa santé l'oblige à donner sa démission le 26 novembre 1821 ; il vit dans la retraite jusqu'en 1830. Après la Révolution de juillet, nommé préfet de la Charente-Inférieure, en remplacement de Jacques Joseph Guillaume Dalon, il occupe ce poste depuis le 6 août 1830 jusqu'à l'époque de sa mort.

Marié avec Henriette Julie Suidre, fille du négociant Nicolas Suidre, syndic de la Chambre de commerce de La Rochelle, et de Marie Rasteau, Jean-Louis est le père de Louis Gabriel Admyrauld.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Mémoire sur le siège du goût chez l'homme (1830)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • « Jean-Louis Admyrauld », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Brice Martinetti, Les négociants de La Rochelle au XVIIIe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2019
  • Michel-Edmond Richard, Notables protestants en France dans la première moitié du XIXe siècle, Éditions du Lys, 1996
  • Nicole Vray, Protestants en Aunis-Saintonge au XIXe siècle, Être et connaître, 2006

Liens externes[modifier | modifier le code]