Jean-Pierre Laurens

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Jean-Pierre Laurens
Biographie
Naissance
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Nationalité
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Fratrie
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Parentèle
Georges Diéterle (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 6408-6415, 5 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Pierre Laurens, né le à Paris (6e), et mort à Fontenay-aux-Roses le [2], est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Laurens est le fils cadet du peintre Jean-Paul Laurens (1838-1921)[3], et de Madeleine Willemsens (1848-1913). Il est également le frère du peintre Paul Albert Laurens (1870-1934)[3] et l'époux de l'artiste Yvonne Diéterle[4] (1882-1974), sculptrice et peintre.

Le musée Simu de Bucarest conserve de lui Sa Fin de la journée[5]. Il expose au Salon à partir de 1899[5]. Il obtient des médailles de troisième classe la même année, une bourse de voyage et une médaille d'argent en 1900[5]. Il reçoit une médaille de deuxième classe en 1906[5].

En 1928, il se voit confier la décoration de l'église Notre-Dame-du-Calvaire de Châtillon (Hauts-de-Seine), construite par les architectes Joseph Flandrin et Yves-Marie Froidevaux. Après sa mort en 1932, son épouse, la sculptrice et peintre Yvonne Diéterle-Laurens[a] reprendra la direction de ce projet.

Il meurt le dans sa résidence de Fontenay-aux-Roses[6],[7].

Un artiste sous les drapeaux[modifier | modifier le code]

Mobilisé à 39 ans au début de la première guerre mondiale en août 1914, Jean-Pierre Laurens rejoint le 25e régiment d'infanterie territoriale. Blessé d'une balle à la jambe le 26 septembre 1914, il est fait prisonnier par les troupes allemandes à Rocquigny, près de Péronne[8]. Il est par la suite transféré au camp de Wittenberg, au sud de Berlin. Il a témoigné par ses dessins des conditions de captivité très dures et de la meurtrière épidémie de typhus dans le camp de Wittenberg en 1915 dans Prisonniers de guerre. Cahier à la mémoire des compagnons de captivité du camp de Wittenberg (Paris 1918)[9].

Lors de sa captivité, comme Jacques Touchet et André Warnod, il est fasciné par les soldats prisonniers russes et coloniaux, dont il réalise de nombreux dessins.

« Un grand jour a été l’arrivée du bloc [de papier], des pinceaux et des couleurs. Cela a coïncidé avec la venue des Russes dans notre baraque. Ils étaient dans le camp depuis un mois, mais nous n’avions pas pu les voir de près. J’étais dans l’admiration de la grandeur de leur aspect et j’avais un ardent désir de travailler d’après eux. Les événements m’ont facilité la chose. Quand j’ai reçu le bloc, la baraque offrait un aspect dont vous ne pouvez vous faire une idée. Nous avions les Russes et les tirailleurs. Ils étaient beaux aussi ceux-là. Mélange inouï. » Jean-Pierre Laurens, Cité par Jean Guitton, Jean-Pierre Laurens (1875-1932), Paris, Henri Laurens, 1957, p. 31[10].

Interné plus tard dans un camp de travail en Courlande et très affaibli, il est interné en Suisse par la Croix-Rouge avant son retour en France en 1918.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles de l'encyclopédie[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Elle signe ainsi désormais ses œuvres.
  2. Alice Diéterle (1881-1951), belle-sœur de l'artiste, est représentée avec son fils Raymond Join, âgé de trois ans, dans un paysage de Normandie.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom LAURENS Jean-Pierre (consulté le )
  2. Son acte de décès (n°35) dans les registres de décès de Fontenay-aux-Roses pour l'année 1932. Cet acte donne les date et lieu de naissance
  3. a et b « Laurens, Jean-Pierre », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  4. Marie Hélène Desjardins et Catherine Join-Diéterle, Les Diéterle : une famille d'artistes, Fécamp, Musée des Terre-Neuvas, , 101 p. (ISBN 2-908858-22-3)
  5. a b c et d Bénézit 1924, p. 52.
  6. Valfleury, « Deuils », Le Figaro, Paris, no 116,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  7. Valfleury, « Deuils », Le Figaro, Paris, no 117,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  8. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  9. Archives du Cantal [1]
  10. Marine Branland, « Rencontres atypiques dans les camps allemands de prisonniers de la Grande Guerre », Histoire@Politique, vol. 28, no 1,‎ , p. 32 (ISSN 1954-3670, DOI 10.3917/hp.028.0032, lire en ligne, consulté le )
  11. « Intérieur », notice no 000PE026642, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Portrait de Louis Sue », notice no 000PE022333, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Le retour du marché », notice no M0347001439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. Marie-Hélène Desjardins et alii, Musée de Fécamp, catalogue des peintures, Bonsecours, éditions Point de vues - Musée de Fécamp, , 264 p. (ISBN 978-2-915548-46-4), pages 128-129.
  15. Charles Péguy.
  16. Mme Laurens.
  17. « Portrait de ma mère », notice no 00000057879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. Lucien Weil.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]