Jean Bréjaud

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Jean Bréjaud
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité

Charles Jean Bréjaud, né le à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) et mort dans la nuit du 2 au dans le camp de Ravensbrück (Allemagne), est un résistant français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jean Bréjaud naît le d'un père mineur et d'une mère au foyer à Saint-Vallier (Saône-et-Loire)[1].

De 1928 à 1932, il travaille en tant que cuisinier puis chef de brigade au Majestic et au Miramar, deux hôtels situés sur la Croisette à Cannes (Alpes-Maritimes). En 1933, il prend en gérance l'Hôtel des Voyageurs, rue Jean Bouveri à Gueugnon (Saône-et-Loire)[1].

Bataille de France[modifier | modifier le code]

En 1939, il est mobilisé et combat dans les Ardennes, avant d'être fait prisonnier. Il parvient à s'évader et retourne à Gueugnon[2].

Résistance[modifier | modifier le code]

L'année suivante, il entre dans la Résistance et son établissement est utilisé comme lieu de rencontre et de repli pour les maquisards de la région[3]. L'hôtelier-restaurateur rejoint le 1er Corps Franc Mobile de Saône-et-Loire et il est placé sous le commandement du lieutenant Louis Vincent, dit « Prince », qui le nomme chef-artificier avec le grade d'adjudant du secteur bourbonnais avec lieu d'attache à Gueugnon. Jean Bréjaud assure le transport d'armes et de munitions des lieux de parachutage aux résistants. Il joue également un rôle dans le sabotage systématique des ponts et voies ferrées de la ligne de chemin de fer qui va de Moulins à Mâcon et du canal du Centre[1].

Arrestation et internement[modifier | modifier le code]

Le , il est arrêté sur dénonciation dans son hôtel par la Gestapo. Il est transféré à Paray-le-Monial puis à la prison de Chalon-sur-Saône. Le , il est interné au camp de Compiègne-Royallieu (Oise)[1].

Déportation et décès[modifier | modifier le code]

Le , l'aubergiste bourguignon fait partie du 4e grand convoi parti de Compiègne vers le camp de Neuengamme. Il y arrive le 1er août et le matricule 39730 lui est attribué[4]. Il y reste jusqu'au début du mois d'avril 1945 puis est transféré au camp de Ravensbrück où, selon les témoignages de trois autres résistants de Saône-et-Loire qui ont survécu, il « meurt d'épuisement » dans la nuit du 2 au [2],[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1928, il épouse Magdeleine Miegge. De leur union naîtra une fille, Nadine, en 1932[1].

Jean Bréjaud et son épouse se séparent en 1939[1].

Décoration[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

En , une plaque en hommage à Jean Bréjaud a été déposée, par sa famille, les membres du Comité départemental des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR), ainsi que le Comité gueugnonnais du Souvenir français, sur un mur du cabaret Le Chapeau Claque où se trouvait son hôtel[6]. Elle porte l'inscription « Ici a vécu Charles dit « Jean Bréjaud » (1904-1945), résistant mort avec courage en déportation. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Décès du résistant Jean Bréjaud, LNDVDA, 3 mai 2019.
  2. a et b Dossier militaire du Centre historique des archives de Vincennes[réf. incomplète].
  3. Gueugnon et son canton, Éd. La maison du Pays de Canton de Gueugnon, 1995, 332 pages.
  4. Amicale de Neuengamme et de ses Kommandos.
  5. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Jean Charles Marie BREJAUD » (consulté le )
  6. Noémi Predan, L’hommage à Jean Bréjaud, résistant, Journal de Saône-et-Loire, 16 décembre 2018.

Lien externe[modifier | modifier le code]