Jean Dehem

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Dehem
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Jean Dehem (ou Jean de Hem), né à Corbie en 1528 et mort à Paris en 1562, est un Minime français de l'époque de la Renaissance. Ce fut un prédicateur célèbre qui mena combat contre le protestantisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Dehem entra dans l'ordre des Minimes à 25 ans, en 1553, à Nigeon[1]. Il exerça des charges importantes chez les Minimes de Nigeon, et devint professeur de scholastique à Nigeon. Pressenti pour être provincial de Touraine, il refusa pour se consacrer à la prédication[2].

Il fit alors une carrière de prédicateur à Paris. Ses talents d'orateur lui assuraient une grande audience auprès des foules, aves ses prédications « plus enflamées que subtiles »[3]. Les églises étant trop petites pour accueillir ses auditeurs, il prêcha sur les places publiques[4] et dans le cimetière des Innocents.

Réputé pour son talent de controvertiste, il lutta avec un certain succès contre le protestantisme[1]. Il attaquait avec vigueur les huguenots dans ses sermons. Ceux-ci firent savoir à la reine Catherine de Médicis, qu'il l'avait comparée à Jezabel. Elle fit arrêter Jean Dehem et le fit conduire à Saint-Germain-en-Laye. La pression populaire entraîna sa libération. Il rentra à Paris escorté par la foule comme un prince.

Il mourut de la peste en 1562. Il fut inhumé au couvent de Nigeon, et sa sépulture fut placée « au plus beau lieu du chœur, au rang des révérends pères généraux et provinciaux, vis-à-vis du tabernacle et près du maistre autel[5]. »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Dehem (Jean) », dans Robert Sauzet, Mendiants et réformes : les réguliers mendiants acteurs du changement religieux dans le royaume de France (1480-1560), Publications de l'Université de Tours, , p. 81 [extraits en ligne].
  • Biographie des hommes célèbres, des savans, des artistes et des littérateurs du département de la Somme, Amiens, 1835, Prévost-Allo.
  • Odile Krakovitch, « Le couvent des Minimes de Passy », Paris et Île-de-France, Mémoires, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, Librairie C. Klincksieck,‎ , p. 68-70, 85.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sauzet 1994, p. 81.
  2. Krakovitch 1989, p. 68.
  3. Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, vol. 109, H. Champion, 1983, p. 29.
  4. Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, p. 138 lire en ligne.
  5. Krakovitch 1989, p. 85.