Jean Lartigue

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Jean Lartigue
Contre amiral Jean Lartigue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
RochefortVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Officier de marineVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinction

Jean Julien Pierre Lartigue (Marseille, -Rochefort, ) est un officier général de la Marine française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il sort de l’École navale en 1906 et sert en 1909 sur la canonnière Olry sur le Yangzi Jiang dont il entreprend, avec succès, la difficile descente sur plus de 3 000 km de Tchoung-King à la mer.

Second du Doudart de Lagrée (1910), il effectue des levés hydrographiques sur le Yangzi Jiang et rencontre Victor Segalen à Tchoung-King. En 1913, Segalen et Auguste Gilbert de Voisins l'engagent comme interprète de chinois dans leur mission archéologique et géographique en Chine. Il est alors spécialement chargé de la reconnaissance du cours supérieur du Yangzi entre Likiang et Batang au Tibet.

Les trois hommes partent ainsi de Pékin le , fouillent les tombeaux impériaux de la vallée de la Weï, parcourent les Tsin-Ling et descendent le Kia-Ling. Ils sont accueillis à Chengdu au Sichuan par le consul Pierre-Rémi Bons d'Anty.

À Tatsien-Lou, Lartigue se prépare à continuer seul jusqu'au Tibet mais doit renoncer en raison de l'importante insécurité de la région. Les voyageurs gagnent alors Ning-Yuan-Fou mais, apprenant que la guerre vient d'éclater en Europe, décident de rejoindre Hanoï en traversant le Yunnan.

En 1920, détaché au musée Guimet, l'Académie des inscriptions le charge de la publication des recherches archéologiques de la mission Segalen-de Voisins.

Préfacier du journal de route de Segalen Équipée (1929), il est nommé directeur des forces aériennes maritimes au Ministère de l'Air en 1931. En , le capitaine de vaisseau Lartigue est nommé à la direction technique et industrielle et négocie aux États-Unis l'achat d'appareils pour l'aviation embarquée[1]. Contre-amiral, chef du service de l'aéronautique navale (1939), il est tué lors d'un bombardement de la base aéronavale de Rochefort le [2]. Une stèle est élevée à sa mémoire depuis 1957.

Il est l'un des treize officiers généraux français morts pour la France au cours des opérations de mai-juin 1940.

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • A l'école du réel, notes (Flandres, 1914-1915), 1920
  • Mission archéologique en Chine (1914), avec Segalen et de Voisins, 1923-1924

Références[modifier | modifier le code]

  1. Revue historique des Armées, op. cit., p. 239.
  2. a et b « Contre Amiral LARTIGUE », sur Musée des Etoiles (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Numa Broc, Dictionnaire des explorateurs français du XIXe siècle, T.2, Asie, CTHS, 1992, p. 280-282 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier 2002, p. 307-308
  • C. Delacour, J. Giès, J. Ghesquière, J-F. Jarrige, M. Monteil, Ph. Rodriguez, H-C. Tsao et I. Willette, Jean Lartigue, Notes d’étapes 1914 et 1921 à 1923, Réunion des musées nationaux, les Indes savantes, musée Guimet, 2011 (ISBN 978-2-84654-051-3)
  • Revue historique des Armées, 1979, no 4, pp. 239-240

Liens externes[modifier | modifier le code]