Jean Pellerin (journaliste)

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Jean Pellerin
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Nationalité
Activités

Jean Pellerin, né le à Grand-Mère, dans la région de la Mauricie[1], et mort le à Montréal, est un journaliste, romancier, essayiste et dramaturge québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils de Félix Pellerin et d’Yvonne Auger, il passe son enfance dans le milieu rural de la Mauricie. D’origine acadienne, l’ancêtre de Jean Pellerin a été victime du Grand Dérangement au milieu du XVIIIe siècle et déporté dans la région de Boston, un passé que Jean Pellerin raconte dans un roman autobiographique à base historique sorti en 1988, Gens sans terre[2],[3].

Études[modifier | modifier le code]

Il fait des études au Juvénat de Sainte-Anne-de-Beaupré et au Séminaire de Trois-Rivières[4]. « Les études classiques furent pour moi une Alma Mater dans la plénitude du terme », écrit-il[5].

Il épouse Madeleine Beaulieu le à Grand-Mère. Le couple aura cinq enfants[6].

Journaliste[modifier | modifier le code]

En 1952, il est directeur du bulletin Alerte, organe de la Société Saint-Jean-Baptiste de Trois-Rivières[7] et collaborateur au quotidien montréalais Le Devoir, au journal Le Bien public[note 1], et au journal Notre temps[note 2],[12],[13],[5],[14].

En 1956, il est réalisateur au service des Affaires publiques de Radio-Canada ; il est également scénariste et dialoguiste pour l'émission Le Grand Duc et la série télévisée D’Iberville.

De 1964 à 1982, il est journaliste à La Presse où il est chroniqueur à la section politique internationale ; à ce titre, il est affecté à la couverture de la guerre du Viêt Nam où il s’était rendu. Il couvre également, en 1968, l’assassinat du pasteur Martin Luther King, Jr. et fait des reportages en Israël, à Washington, Memphis, Atlanta et New York ; de 1970 à sa retraite en 1981[2], il exerce la fonction d’éditorialiste[6].

Il est codirecteur avec Pierre Vallières ( à ) puis directeur seul ( à ) de la revue Cité libre et il collabore aux Cahiers de Cité libre comme rédacteur puis secrétaire de la rédaction de 1966 à 1971 (dernière parution des Cahiers de Cité libre)[15].

Écrivain[modifier | modifier le code]

Jean Pellerin a écrit et publié de nombreux ouvrages, notamment le roman Le Diable par la queue (1957) et l'essai Le Phénomène Trudeau (1972).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Novélisation[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Le Combat des élus (allégorie en trois tableaux) Editions du Nouvelliste, Trois-Rivières, 1950
  • Clarella (épisode de la vie de sainte Claire d'Assise), Editions des Compagnons, Trois-Rivières, 1952
  • L'Escroc prodigue (téléthéâtre — CBFT), 1957
  • Les Oiseaux de nuit (téléthéâtre — CBFT), 1959[note 3]

Récit de voyages[modifier | modifier le code]

Biographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Comptes-rendus critiques[modifier | modifier le code]

Ces comptes-rendus des ouvrages de Jean Pellerin sont extraits de sa biographie publiée dans le Dictionnaire des auteurs de langue française[4].
  • Jean-Charles Bonenfant, « Le Combat des élus », Culture, vol. 12, no 2,‎ , p. 198-200
  • André Brochu, « Un soir d'hiver », Livres et auteurs canadiens,‎ , p. 31-32
  • Albert Doutreloux, « Faillite de l'Occident », Livres et auteurs canadiens,‎ , p. 117-118
  • André Mélançon, « Le Calepin du diable de Jean Pellerin », Lectures, vol. II, no 9,‎ , p. 249-250
  • Pierre de Grandpré, « Le Pain de ménage du malheur quotidien », Dix ans de vie littéraire au Canada français, Montréal : Beauchemin,‎ , p. 118-121
  • Charles-Marie Boissonnault, « Le Canada ou l'Éternel Commencement », Livres et auteurs canadiens,‎ , p. 163-164
  • Richard Arès, s.j., « Lettre aux nationalistes québécois », Relations, no 345,‎ , p. 29-30
  • Réginald Martel, « Un pèlerinage au 19e siècle », La Presse,‎ , p. D-3
  • Gilles Normand, « Le Journal de Jean Pellerin. Le goût de la sérénité », La Presse,‎ , B-3

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Hebdomadaire fondé en 1909 par l’évêque de Trois-Rivières, Mgr François-Xavier Cloutier, puis cédé en 1932 à deux laïcs, le poète Clément Marchand et l'historien Raymond Douville, qui seront aidés dans leur entreprise par l'abbé Albert Tessier[8]. Alfred Desrochers, Albert Pelletier, Robert Choquette, Jean-Charles Harvey et Claude-Henri Grignon collaborent à ce journal qui cesse de paraître en 1978[9],[10].
  2. Notre temps, (Montréal, 1945-1962) est un hebdomadaire fondé par Léopold Richer. Parmi ses journalistes et collaborateurs, on note Jean-Paul Poitras, Émery Leblanc, Clément Brown, Jean-Marc Léger, Dostaler O'Leary, Roger Duhamel et Gérard Pelletier. Ce périodique se préoccupe d’abord de l’information politique mais s’intéresse aussi à la culture, à l’économie et aux faits divers. Le journal « pourfend les gens de gauche, et particulièrement les communistes, endosse le combat duplessiste pour l’autonomie provinciale, expose et défend la doctrine sociale de l’Église, soutient indéfectiblement l’Union nationale et son chef. » (…) « Notre temps était surtout l'œuvre d’un homme, Léopold Richer. À la suite de son décès, survenu le 2 janvier 1961, Notre temps fusionne, quelques mois plus tard, le 30 août 1962, avec Le Temps, autre organe de l’Union nationale publié à Québec depuis 1940[11].
  3. Les pièces de théâtre de Jean Pellerin sont citées à la fin de son ouvrage Le 21e siècle est commencé[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Registres paroissiaux et Actes d’état civil du Québec (Collection Drouin) 1621 à 1967 - Registre de la Paroisse St-Paul, Grand-Mère, sur ancestry.ca (abonnement requis)
  2. a et b Vincent Prince, « Un roman captivant (sur la déportation des Acadiens) », La Presse,‎ , B2
  3. Jean Pellerin, Gens sans terre, Éditions Pierre Tisseyre,
  4. a et b Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski, « Jean Pellerin », Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Éditions Fides,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Dominique Paupardin, « Le XXe siècle de Jean Pellerin », La Presse,‎ , p. D7
  6. a et b « Le journaliste Jean Pellerin n’est plus », La Presse,‎ , A2
  7. « Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie » (consulté le )
  8. Maude Roux-Pratte (préf. Denis Vaugeois), Le Bien public (1909-1978). Un journal, une maison d’édition, une imprimerie, Les éditions du Septentrion, , 324 p. (ISBN 978-2-89664-802-3), p. 36
  9. « La Mémoire du Québec » (consulté le )
  10. « Le Bien public », sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec (consulté le )
  11. André Beaulieu et Jean Hamelin, La presse québécoise des origines à nos jours, t. 8 1945-1954, Les Presses de l’Université Laval, , p. 21
  12. David Rajotte, « Jeunes Laurentiens », sur L’Encyclopédie de l’histoire du Québec (consulté le )
  13. Yvan Lamonde (avec la collaboration de Gérard Pelletier), Cité libre, une anthologie (lire en ligne), « Collaborateurs et collaboratrices »
  14. Pierre Vennat, « Un regard nuancé sur la presse d’ici », La Presse,‎ , p. C2
  15. « Cité libre (1950-2000), Collection numérique », sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec
  16. Jean Pellerin (sur Cité libre (numérique), Bibliothèque et Archives nationales du Québec), Le 21e siècle est commencé, Éditions du Jour, coll. « Les Cahiers de Cité libre, numéro hiver 1971 » (lire en ligne [PDF])

Liens externes[modifier | modifier le code]