Jean Zay (supercalculateur)

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Supercalculateur Jean Zay
Le supercalculateur Jean Zay à Orsay.
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Fonctions
Type
Caractéristiques
Système d'exploitation

Le supercalculateur Jean Zay est l'un des trois supercalculateurs français dédiés au calcul scientifique, doté d'une puissance de calcul de 36,8 pétaflops. Il est situé sur le plateau de Saclay en Essonne, au sein du laboratoire de l'IDRIS. Sa mise en place est gérée par le GENCI. Il est nommé en hommage à l'homme politique français Jean Zay, cofondateur du CNRS.

Il est notamment utilisé dans le cadre de la recherche sur le climat ou de l'astrophysique, ainsi que la recherche en intelligence artificielle et sur les grands modèles de langage.

Historique[modifier | modifier le code]

Le supercalculateur Jean Zay est ouvert en [1] et inauguré le . Il est conçu par Hewlett Packard Enterprise, vainqueur d'un appel d'offre, pour 25 millions d'euros et est doté à son ouverture d'une puissance de calcul de 16 pétaflops[2]. Il s'ajoute à son prédécesseur, Turing, doté d'une puissance de calcul dix fois inférieurs[3]. Il est composé de 48 baies[3] contenant 1 044 cartes graphiques de Nvidia, et 248 cartes offertes par Facebook[4]. Le système consomme une puissance de 2 MW, provoquant un coût en électricité annuel de l'ordre du million d'euros. Il est refroidi à l'eau chaude, eau entrant à 32 °C et ressortant à 42 °C, utilisée ensuite pour le chauffage de bâtiments. Plusieurs centaines de chercheurs utilisent à distance l'appareil informatique chaque jour[4].

Un an après sa mise en fonctionnement, un nouvel investissement de 10 millions d'euros est réalisé pour améliorer encore sa capacité[4]. Il atteint alors une puissance de calcul de 28 pétaflops. En plus des bâtiments du CNRS, la chaleur récupérée est alors transmise au réseau de chaleur du campus urbain de Paris-Saclay[5].

Le , à l'occasion du salon VivaTech, le président français Emmanuel Macron annonce un nouvel investissement de 40 millions d'euros, égal à l'ensemble des investissements postérieur sur l'équipement, afin d'augmenter les capacités de calcul pour supporter l'exécution de grands modèles de langage. Un chantier commencé le et immobilisant la moitié de l'équipement présent vise ainsi à augmenter la quantité de GPU. Avant les travaux, le supercalculateur dispose d'une puissance de calcul de 36,8 pétaflops[6] et est doté de 3 000 cartes graphiques[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maryse Gros, « 16 pétaflops pour le supercalculateur Jean Zay de l'Idris - Le Monde informatique » Accès payant, sur LeMondeInformatique, (consulté le )
  2. Philippe Richard, « Jean Zay, le supercalculateur qui aime l’IA », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  3. a et b Nathan Mann, « Quatre questions sur Jean Zay, le nouveau supercalculateur du CNRS dédié à l'IA », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. a b et c Marc Cherki, « Le CNRS se dote d’un puissant supercalculateur », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  5. Cécile Chevallier, « Le supercalculateur de Paris-Saclay va aussi chauffer les bâtiments du campus », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. Jean-Baptiste Jacquin, « Le supercalculateur du CNRS, un magnifique projet… et des dégâts collatéraux », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  7. Maxime Recoquillé, « Jean Zay, le supercalculateur dont raffolent les start-up », L'Express, no 3744,‎ , p. 50 (lire en ligne Accès payant)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Gilles Thiebaut, « Un puissant supercalculateur pour propulser le calcul haute performance (HPC) en France », sur Hewlett Packard Entreprise,