Jebli (dromadaire)

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Jebli
Espèce Camelus dromedarius
Région d’origine
Région Atlas
Drapeau du Maroc Maroc
Caractéristiques
Taille femelle : 163 cm
mâle : 171 cm
Poids 300 kg
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation animal de bât
viande

Le Jebli est une race de dromadaire domestique originaire du Maroc, principalement élevé comme animal de bât.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le Jebli est un petit dromadaire de montagne atteignant en moyenne 163 cm au garrot pour la chamelle et 171 cm pour le mâle. La hauteur de la bosse ne dépasse pas les 185 cm, contrairement aux races dites de plaines (type Sahraoui) qui peuvent dépasser les 200 cm[1].

La race est présente dans le Haut Atlas central, l'Anti-Atlas, le Saghro et jusque dans les provinces de Ouarzazate et d'Errachidia[2],[3].

Son nom vient du mot arabe djebel qui désigne une montagne ou un massif montagneux[4].

Des études récentes divisent la race en deux types en raison d'une faible différence génétique : le type « Blanc » et le type « de montagne » (Jebli)[5],[6].

Élevage[modifier | modifier le code]

Le Jebli atteint sa maturité plus tardivement comparé aux autres races marocaines. Bien qu'elle soit a peu près équivalente chez le mâle (4 à 6 ans), les femelles l'atteignent à 4,6 ans en moyenne (contre 3,6 pour les autres). Le chamelon est sevré à 11,3 mois ; la durée de lactation n’excède pas 12 mois[1].

Le Jebli est avant tout utilisé comme animal de bât par les peuples nomades et semi-nomades qui pratiquent l'élevage ovins et caprins. L'animal est bien adapté au terrain montagneux difficile. Les animaux sont gardés longtemps ; l'âge à la réforme pouvant atteindre 25 ans[1].

Bien qu'elle soit légère (300 kg en moyenne[1]), la race alimente à l'occasion la filière de production de viande cameline.

La race n'est pas concernée par la production laitière[7]. Peu productives, les chamelles sont rarement traites.

En cas de tonte, un animal peut produire entre 1 et 5 kg de laine[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Dr Ahmed Ezzahi, « Les races des dromadaires élevées dans la zone de Ouarzazate » Accès libre [PDF], sur tarbiatlaksiba.com, (consulté le )
  2. Porter 2016, p. 66
  3. Alexandre Coudray, Mémoire de Certificat d'études approfondies vétérinaires de pathologies animales en régions chaudes : Parasitoses absomasales du dromadaire au Maroc, CIRAD, , 49 p. (lire en ligne)
  4. « Dromadaire Aït Khebbach » Accès libre, sur dico-sciences-animales.cirad.fr (consulté le )
  5. Fatima Ezzahra Moutik, Estimation des paramètres démographiques d'un cheptel de dromadaires et leurs effets sur ses performances (lait et croît), Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, , 109 p. (lire en ligne), p. 24
  6. (en) Mohammed Piro, Mohammed Bengoumi et Khalid El Allali, « Genetic characterisation of moroccan camel populations using microsatellites markers », Journal of Camel Practice and Research, vol. 18, no 2,‎ , p. 167-172 (lire en ligne Accès libre)
  7. « L’élevage camelin au Maroc : Quel type pour quel avenir ? » Accès libre, sur agrimaroc.ma, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Porter 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et D. Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, Wallingford, CABI, , 1200 p. (ISBN 978-1-84593-466-8, BNF 45071728, lire en ligne Accès limité), p. 66 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]