Jennie Tourel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jennie TourelJennie Davidovitch
(Дженни Давидо́вич)

Naissance
Vitebsk (Biélorussie dans l'Empire russe)
Décès (à 73 ans)
New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Artiste lyrique
Mezzo-Soprano
Style Opéra
Lieux d'activité  Europe
Drapeau des États-Unis États-Unis
Années d'activité 1931 à 1972
Maîtres Anna El-Tour

Jennie Tourel, née le à Vitebsk (Biélorussie dans l'Empire russe) et décédée à New York le , est une cantatrice mezzo-soprano connue pour ses interprétations aussi bien à l'opéra qu'en récital.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Vitebsk Jennie Davidovitch (en russe Давидо́вич), elle jouait dans sa jeunesse de la flûte et avait commencé l'étude du piano. Sa famille quitte la Russie après la révolution d’Octobre et s'installe temporairement près de Danzig avant de se fixer à Paris, Jennie continue l'étude du piano et envisage une carrière de concertiste. C'est dans cette ville qu'elle commence à prendre des leçons de chant avec Anna El-Tour (Анна Эль-Тур), professeur russe naturalisée française puis décide de se consacrer à une carrière de chanteuse. Elle choisit le pseudonyme de Tourel en intervertissant les deux syllabes du nom de son professeur.

Jennie Tourel fait ses débuts en 1931 à l'Opéra russe de Paris puis interprète à l'Opéra-Comique le rôle de Carmen (), puis ceux de Mignon, Jacqueline (dans Le médecin malgré lui de Gounod), Djamileh (1938), Charlotte (dans Werther de Massenet) et Marceline (dans Les Noces de Figaro) en 1940. Elle a créé trois rôles à la Salle Favart: Labryssa dans Tout Ank Amon (), Missouf dans Zadig () et Zouz dans La nuit embaumée ()[1].

En Amérique, elle a fait ses débuts au Civic Opera House de Chicago dans Lorenzaccio d'Ernest Moret en 1930.

En 1940, avant l'occupation de Paris, elle se rend à Lisbonne puis émigre aux États-Unis. Elle trouve des engagements à l'Opéra de Montréal à la New York Opera Company et au New York City Opera. En 1942, elle chante Roméo et Juliette avec Toscanini et Koussevitzky, et Alexandre Nevski avec Stokowski. Sa carrière au Metropolitan Opera a été brève : elle y a fait ses débuts en dans Mignon et interprété pendant quelques saisons les rôles de Rosine, Adalgisa (de Norma) et Carmen. Elle a été naturalisée américaine en 1946. En 1951, elle crée à Venise le rôle de Baba la Turque dans The Rake's Progress de Stravinsky. Elle a aussi créé des mélodies de Leonard Bernstein (dont les cycles de mélodies I Hate Music, 1943, et La Bonne cuisine, 1949), de Francis Poulenc et de Paul Hindemith (en particulier la version révisée de Marienleben, 1949). En 1944, elle participe à Pittsburgh à la première audition de la Symphonie Jeremiah de Leonard Bernstein. Toujours avec Léonard Bernstein à la tête de l'Orchestre philharmonique de New York, elle réalise en 1962 pour Columbia le tout premier enregistrement de la cantate Cléopâtre (1829) de Berlioz

Dans les dernières années de sa vie, la cantatrice se consacre au récital où elle excelle, en particulier dans le répertoire français. Elle a également enseigné à la Juilliard School de New York où elle a nottament donné des cours à Barbara Hendricks[2]) et à la Aspen School of Music dans le Colorado. Son dernier rôle à l'opéra a été Doña Marta lors de la création de Black widow de Thomas Pasatieri, à l'opéra de Seattle en 1972. Elle est décédée à New York le .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wolff S. Un demi-siècle d'Opéra-Comique (1900-1950). André Bonne, Paris, 1953.
  2. Enricho Stinchelli, Les stars de l'opéra, Gremese
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jennie Tourel » (voir la liste des auteurs).

Liens externes[modifier | modifier le code]