Jeune Garde antifasciste

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Jeune Garde antifasciste
Logo de la Jeune Garde antifasciste, qui utilise le symbole des Trois Flèches, repris de la SFIO.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateur
Raphaël Archenault (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Positionnement

La Jeune Garde antifasciste est une organisation antifasciste française d'extrême gauche, fondée en 2018. Elle est critiquée pour ses actions jugées violentes.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Jeune Garde antifasciste[1],[2] est fondée en janvier 2018 à Lyon[3]. Elle s'étend en 2019 avec l'ouverture d'une section à Strasbourg, puis en 2020 avec une nouvelle section à Paris[4]. En 2021, des sections locales à Lille et à Montpellier suivent[5]. Le groupe utilise les Trois Flèches comme logo, en référence à celui de la Section française de l'Internationale ouvrière[6].

En septembre 2021, des membres du groupe d'extrême droite Zouaves Paris agressent Raphaël Arnault, le porte-parole de la Jeune Garde lyonnaise, alors qu'il sort d'un train à Paris, gare de Lyon[7]. Fin novembre 2021, des manifestants de la Jeune Garde antifasciste affrontent des membres du Collectif Némésis, un groupe identitaire qui se décrit comme féministe, après que des membres de Némésis aient tenté de rejoindre une marche de protestation contre les violences sexuelles à Paris organisée par le Collectif NousToutes[8].

En février 2022, une conférence antifasciste à Strasbourg à laquelle la Jeune Garde assiste est attaquée par des membres du groupe hooligan et néo-nazi Strasbourg Offender[9]. En mai 2022, Raphaël Arnault démissionne de son poste de porte-parole de la section lyonnaise pour se présenter aux élections législatives de 2022, avec le soutien du Nouveau Parti anticapitaliste[10],[11].

Objectifs[modifier | modifier le code]

En mars 2018, le groupe publie une déclaration décrivant ses objectifs comme une réaffirmation du mouvement antifasciste dans les villes, expliquant notamment que les mouvements préexistants étaient trop isolés de la société et traitaient les groupes fascistes comme s'ils existaient en vase clos, négligeant également l'importance des luttes contre le capitalisme, le racisme et les autres formes d'oppression[12][source insuffisante]. Raphaël Arnault déclare que la coopération entre les différents mouvements et partis de gauche est un objectif clé pour le groupe[13].

Critiques[modifier | modifier le code]

La Jeune Garde est critiquée par certains antifascistes, qui l'accusent notamment de ne pas en faire assez pour placer l'antiracisme au centre de son mouvement[14]. Le Groupe antifasciste Lyon et environs lui reproche un antifascisme « de salon » et de ne pas inclure la lutte contre l'État et le capitalisme dans leur antifascisme[15].

Pour Le Figaro, bien que ce mouvement antifasciste cherche à gagner en respectabilité, il s'est néanmoins « surtout distingué par ses actions violentes ». Un des cadres du groupe, Hamma Alhousseini, est condamné en août 2020 pour une agression dans un bar du vieux Lyon. Il a également fait l’objet d’une enquête pour apologie du terrorisme après avoir relayé sur les réseaux sociaux un soutien au mouvement terroriste djihadiste Boko Haram ainsi qu'« une approbation implicite de la décapitation de Samuel Paty ». Ils sont accusés d'agressions par des figures de l'extrême droite comme Éric Zemmour, mais également au sein du milieu militant antifasciste, le collectif Coordination féministe antifasciste les accusant d'agressions visant des femmes antifascistes[15].

Composition[modifier | modifier le code]

Selon Jean-Yves Camus, la plupart de ses membres sont issus de « la mouvance anarcho-libertaire »[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « À Lyon rugissent les antifas », Les Jours,
  2. « L’antifascisme, un renouveau par la jeunesse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Marie Allenou, « (Vidéo) "À Lyon, ça fait onze ans qu'on subit ces violences de l'extrême-droite", Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune garde », Lyon Capitale,
  4. Thibault Vetter, « Services d'ordre, tractage, réseaux sociaux : la riposte des antifas locaux contre l'extrême-droite »,
  5. Guillaume Bernard, « Jeune Garde : « notre antifascisme n'a pas de feuille de route préétablie » »,
  6. « La Jeune garde antifasciste », Les Jours
  7. « Le leader d'un groupe antifasciste lyonnais tabassé à la sortie d'un train à Paris », actu.fr
  8. « Marche #NousToutes à Paris : des heurts éclatent entre les féministes du collectif Némésis et des «antifascistes» », LEFIGARO,
  9. « Strasbourg : un collectif antifasciste attaqué par un groupuscule d'extrême-droite au cours d'une table ronde », France 3 Grand Est
  10. Mathieu Dejean, « Raphaël Arnault, l'antifa qui veut être député », Mediapart
  11. Anthony Faure, « Législatives : le porte-parole de la Jeune Garde candidat à Lyon ? », Lyon Capitale,
  12. « Présentation de la Jeune Garde Lyon », rebellyon.info
  13. « Ces jeunes qui popularisent l'antifascisme »,
  14. « Lyon. Insultes islamophobes, transphobes et violences : les antifascistes se déchirent », actu.fr
  15. a b et c « La «Jeune Garde» : qui se cache derrière le groupuscule d'ultragauche adepte des actions violentes ? », sur LEFIGARO, (consulté le )