Johann Jakob à Wengen

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Johann Jakob à Wengen
Johann Jakob (V) à WENGEN (1814-1875)
Biographie
Naissance
14 ou 18 décembre 1814
Bâle
Décès
Nationalité
Activité
Famille
Autres informations
Mouvement

Johann Jakob à Wengen, né le 14 ou à Bâle et mort le dans la même ville, est un architecte néoclassique suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Johann Jakob (IV) à Wengen et d’Anna Margaretha DIETSCHY[1], Johann Jakob à Wengen devient l’un des trois célèbres architectes néoclassiques bâlois du XIXe siècle, avec Amadeus Merian (1808-1889) et Christoph Riggenbach[2].

Apprenti sculpteur du au chez Leonhard Müller, maître maçon à Bâle, il est nommé compagnon tailleur de pierre le , en même temps que Johann Pfenninger, de Zurich, et Amadeus Merian[2].

Il étudie l’architecture à Berlin, y participant au concours pour le Musée de l’Augustinergasse en 1841-1842, puis accompagnant Amadeus Merian lors de tous ses voyages en Allemagne du Sud[2].

Le Kupferstichkabinett du Kunstmuseum de Bâle conserve de lui une aquarelle vraisemblablement exécutée lors d’un de ses périples allemands, intitulée Gasse in Bacharach. Il s’agit de la porte d’une vallée du Rhin située entre Mayence et Coblence[2].

Le même musée détient également une aquarelle représentant le Palais des Doges à Venise, signée J. à Wengen fecit, cotée 1927-270.

En 1843, il est reçu à la corporation zu Spinnwettern, laquelle lui accorde son diplôme de maîtrise pour un essai sur la construction d’une prison[2].

En 1844, Johann Jakob réalise les stands de la Fête des Tireurs (archers) confédérés.

Simultanément, de 1843 à 1845, à la demande de son frère Rudolf Leonhard à Wengen (1805-1872), il édifie, avec l’aide d’Amadeus Merian, la maison de la St. Alban-Vorstadt 108 dont on modifiera la façade en 1956, l’un des rares monuments de Johann Jakob encore conservés[3].

En 1845, Johann Jakob aménage, agrandit ou reconstruit pour lui-même la maison de la Hebelstrasse, 21 déjà propriété de son père depuis 1806, héritée de sa mère en 1844, et où lui succédera son fils Hermann à Wengen (1845-1875). C’est dans le jardin de cette dernière qu’il aménage son atelier. Elle est malheureusement entièrement détruite en 1970.

Vers 1864, Johann Jakob construit la maison du coin de la Riehentorstrasse, 33 et du Claragraben, 23 à Bâle, laquelle est démolie en 1954. Avec le cimetière Wolfgottesacker, ce monumental édifice est considéré comme l’un de ses travaux les plus importants[4].

Dès 1866, Johann Jakob travaille sur deux nouveaux projets, un bâtiment de la Kannenfeld qui ne verra pas le jour et, l’autre de ses deux plus importantes réalisations, le portail d’entrée du cimetière Wolfgottesacker de Bâle, auquel il prévoit d’adjoindre chapelles, morgues et chambres funéraires. On réalise finalement une version simplifiée, laquelle est inaugurée en 1872[5].

En outre, on doit encore à Johann Jakob un projet au crayon et à l’aquarelle datant de 1874 pour le Wettsteinbrücke[5].

Chez ses descendants, on retrouve aussi deux œuvres peintes de Johann Jakob : un paysage alpin fantaisiste, richement encadré en bois doré, ainsi qu’un paysage avec le Lac des quatre Cantons et Selisberg, très sobrement encadré.

Les Staatsarchiv de Bâle ont conservé tous ses plans.

Il aurait aussi habité le 53 de Oberer Spalenberg.

Enfin, on pourrait lui attribuer, sans certitude néanmoins, la maison de la Eulerstrasse 42-46 datant de 1870, et celle de la Friedensgasse 15-19[5].

Famille[modifier | modifier le code]

Issu de la famille de Wängi (Thurgovie), dont l’ultime rejeton quitte Constance pour s’installer à Bâle vers 1550, Johann Jakob (V) est le petit-fils du peintre Johann Rudolf (II) à WENGEN (1704-1772) et le frère cadet de l’artiste-peintre bâlois Johann Mathias à WENGEN (1805-1874).

Il épouse, en premières noces, à Bâle (Jakobskirche) le Louise Brückner, née à Bâle (Leonhardskirche) le , morte à Bâle (Leonhardskirche) le , fille de Johann Jakob Brückner et d’Eleonore Elisabeth Eckenstein, dont il divorce le .

Il épouse, en secondes noces, à Bâle (Jakobskirche) le Juliana Hindermann, née à Bâle (Münster) le , fille de Johann Jakob Hindermann et d’Anna Margret Kling.

D’où cinq enfants de deux lits différents[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Assurées[modifier | modifier le code]

  • 1841/42 participation au concours pour le musée de l’Augustinergasse de Berlin.
  • 1844 constructions pour la fête des tireurs confédérés à Bâle.
  • 1843/44 St Albanvorstadt 108 (maison de son frère Leonhard Rudolf à Wengen), transformée en 1956.
  • autour de 1845 Hebelstrasse 21, nouvelle façade (depuis 1844 propre maison), détruite en 1970.
  • autour de 1850 Claragraben 23 / Riehenstorstrasse 33, agrandie en 1864 et surélevée, démolie en 1954.
  • 1866, études de projet pour les bâtiments de la Kannenfeld- et Wolfgottesacker.
  • 1874 Projet pour le pont Wettstein[2].

Attribuées[modifier | modifier le code]

  • Eulerstrasse 42-46 (autour de 1870) ; Friedensgasse 15-19[2].

Notes & références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Staatsarchiv de Bâle.
  2. a b c d e f et g NAGEL (Anne), Aktennotiz, 12 octobre 1994.
  3. WANNER (Gustaf Adolf), Au Bout de la St. Alban-Vorstadt, in Basler Zeitung du 10 février 1979.
  4. EPPENS (Hans), Une œuvre disparue de A Wäng, in Basler Woche du 30 mars 1979.
  5. a b et c NAGEL (Anne), Le Wolffgottesacker à Bâle, guide artistique suisse GSK Nr. 532, Bern 1993, p. 7-12.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

  • BIRKNER (Othmar), REBSAMEN (Hanspeter), INSA : Inventar der neueren Schweizer Architektur, 1850–1920. Bd. 2: Basel. Orell Füssli, Zürich 1986.
  • Hans Eppens, Un Monument important de la période romantique, in Les Nouvelles bâloises du .
  • EPPENS (Hans), Zwei bedeutende Architekten der Basler Romantik und des Klassizismus (Deux importants architectes des époques romantique et néoclassique bâloises) in Jurablätter, cahier 9/10 1976, p. 130-135.
  • HUBER (Dorothea), Guide de l’Architecture de Bâle, 1993.